819 lignes

[Marc2]

on parle beaucoup plus de longueur d'onde que de fréquence à cette époque pour caractériser une émission, ce qui est surprenant car une longueur d'onde ne se mesure pas directement, contrairement à une fréquence

Une longueur d'onde se mesure avec une ligne de transmission dans laquelle on établit des ondes stationnaires, et on mesure ensuite la distance entre ventres ou entre nœuds (sans doute plutôt entre nœuds car il est plus précis de trouver un zéro qu'un maximum). Inversement, un fréquencemètre, dans les années 40, ça n'existait pas.
Pour mesurer des fréquences, j'imagine qu'on faisait plutôt des comparaisons avec des signaux de fréquences plus faibles, au moyen de multiplicateurs. On connaissait les quartz, mais je ne sais pas jusqu'à quelle fréquence on pouvait faire des oscillateurs (fondamentaux). Toutefois il a bien fallu que le premier quartz soit mesuré... c'est un sujet intéressant de l'histoire des techniques, il y a peut-être des réponses au musée des Arts et Métiers ou au Musée du Temps de Besançon.

[marceljack]

on parle beaucoup plus de longueur d'onde que de fréquence à cette époque pour caractériser une émission, ce qui est surprenant car une longueur d'onde ne se mesure pas directement, contrairement à une fréquence

Une longueur d'onde se mesure avec une ligne de transmission dans laquelle on établit des ondes stationnaires ...

CV'est vrai mais je ne pense pas que cela puisse être très précis dans la mesure où le coefficient de vitesse du diélectrique n'est pas connu avec la précision nécessaire pour définir la fréquence d'un émetteur (sauf si c'est le vide car celui de l'air doit dépendre des conditions atmosphériques: température, humidité etc).

Je pense qu'il devait y avoir des moyens de mesurer assez précisément les fréquences dans les années 40 et que l'utilisation des longueurs d'onde dans les articles de vulgarisation sur les premières émissions TV n'était qu'une vieille habitude gardée de la radio dont les cadrans étaient traditionnellement gradués en mètres en Europe.

Aux USA les cadrans des récepteurs radio étaient gradués en fréquence ( "kc", le Hertz n'étant pas encore l'unité officielle partout) bien avant la guerre de 39-45, que ce soit pour l'AM (ondes moyennes et courtes aux USA) ou la FM (tout d'abord entre 42 et 45 MHz avant la guerre).

[BAISIN]

Ah, le temps des émetteurs TF1 819 lignes, en UHF ! Belle époque !

Voila 40 ans environ !

HD au rabais ! ( reduction de bande passante oblige )

[Clopos]

Hello à tous,

Sur un autre forum avec quelques amis bien connus ici, j'ai entrepris de trouver une solution pour recréer des signaux TV à l'ancienne norme E et ses 819 lignes.
Bien que fonctionnel, l'excellent dispositif Aurora a deux défauts selon moi :
- il n'affiche pas la pleine résolution mais ne fait qu'exploiter du composite 625 lignes upscalé en 819L.
- il revient assez cher

J'ai alors souhaité trouver un moyen pas trop encombrant et surtout fiable, capable de délivrer du "vrai" 819 lignes.

Le dispositif repose sur :
- Un micro-PC avec Linux, de type Raspberry Pi 4 (environ 60€)
- Option 1 : Une petite interface USB vers VGA mais obligatoirement équipée du processeur Fresco FL2000
- Une application linux appelée "hacktv"
- Option 2 : pour les plus passionnés : à la place de l'interface USB-VGA, une interface HackRF One (70€ environ)

https://osmocom.org/projects/osmo-fl2k/wiki

Après quelques essais, j'ai réussi à produire d'abord un signal composite 819 lignes bien sur N&B mais avec sa pleine résolution.
Le résultat a été excellent, c'est-à-dire exactement de la même qualité dont je me souviens pour les émissions de la première chaîne, période du début des années 1970.

En utilisant l'option 2, j'ai également pu émettre sur les anciens canaux VHF de la première chaîne RTF - ORTF.

Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver nos expériementations sur le retro-forum, rubrique TV et vidéo...

[kiki37]

Bonjour l'ami Clopos et bienvenue sur ce forum
voici les liens que tu n'as pas osé mettre
Du vrai 819 lignes : la solution !
HackRF chinois : ça tient ses promesses !

[BAISIN]

Et recreer du 1250 lignes ou du 1125 lignes, et avoir un RVB, avec les synchros séparées pour attaquer une "GOLDEN SCART " de TV CRT HD Space System THOMSON ou HDVS Trinitron SONY.

[jmc_plus]

Plusieurs impressions après la lecture des 52 pages de débats :

Les premiers transligneurs "broadcast" étaient donc fait avec une caméra de studio captant un moniteur, c'est un procédé très rudimentaire. J'aurais pensé qu'il aurait été possible d'accoler par contact un tube d'oscillo à un orthicon ou un vidicon voire de partager la même mosaïque photoconductrice. Il aurait eu un canon à électron bombardant la mosaïque point par point d'une quantité d'électrons proportionnels au niveau du signal et le second canon situé à l'opposé aurait été chargé de récupérer les électrons en émissions secondaires. Il doit y avoir un truc qui m'a échappé en électro-physique.

La haute définition et la qualité d'une image ne fait pas tout. Entre une compétition sportive majeure en 625 lignes et un dramatique en super haute résolution 819 lignes, je vous laisse deviner ce qui fera le plus d'audience. Même question si la retransmission sportive est en plus en couleurs. La couleur est arrivé dans ma famille en décembre 1977, et je découvris que Casimir était ... orange ! (et de découvrir que les caméras Thomson TTV1515 dotées d'optiques Angénieux étaient de très bonnes caméras)

Le nombre de possesseurs de poste uniquement 1ère chaine en juillet 1983 devait être insignifiant. Il faut dire qu'il fallait être un peu stupide de payer durant 20 ans une redevance certes noir et blanc pour 2 puis 3 programmes et ne pouvoir en recevoir qu'un seul. Les postes de TV monochaine 819 lignes avaient au minimum 20 ans d'âge.

Mes parents avait gagné un TV couleur dans une loterie en 1982. Elle avait la prise péritel et son entrée RVB mais plus le 819 lignes. Autant dire qu'avec la déferlante des micros de type VIC20, ORIC, C64, Spectrum, utilisant pleinement les capacités de la prise péritel, la disparition du 819 lignes ne m'a fait ni chaud ni froid.

Pour la qualité d'image post 1975 (donc TF1 625l -> 819l), le seul avantage du 625 lignes transligné 819 sur un TV N&B était l'absence de moirage lié à l'encodage SECAM. Si les constructeurs de postes TV N&B avaient dès 1967 placé un filtre passe bas coupant à 3,5 MHz en 625 lignes, l'image aurait été moins sale à observer.

[kiki37]

Si les constructeurs de postes TV N&B avaient dès 1967 placé un filtre passe bas coupant à 3,5 MHz en 625 lignes, l'image aurait été moins sale à observer.

Bonjour
Certains l'ont fait, Océanic, entre autres, avec le châssis 1483

[marceljack]

Si les constructeurs de postes TV N&B avaient dès 1967 placé un filtre passe bas coupant à 3,5 MHz en 625 lignes, l'image aurait été moins sale à observer.

Bonjour
Certains l'ont fait, Océanic, entre autres, avec le châssis 1483

Bonsoir,
Je pense que c'était une trappe centrée sur 4,3 MHz, ce qui permet de garder une meilleure résolution qu'un passe-bas à 3,5 MHz.

Océanic avait même "poussé le vice" sur ses TVC SECAM de la fin des années 70 jusqu'à modifier la fréquence centrale du filtre d'une ligne à l'autre pour la centrer sur la fréquence de repos B-Y ou R-Y selon la ligne au moyen d'une varicap commandée par le signal H/2.
Je ne pense pas qu'on voyait la différence sur les images, d'ailleurs ils n'ont pas gardé longtemps cette "complication".

[Clopos]

Il faut dire qu'il fallait être un peu stupide de payer durant 20 ans une redevance certes noir et blanc pour 2 puis 3 programmes et ne pouvoir en recevoir qu'un seul.

Hello,
Dans mon enfance, j'ai observé que c'étaient plutôt des personnes âgées qui détenaient encore un récepteur TV 819 lignes non modifié pour la réception 625L. Ces personnes avaient souvent peur de changer leurs habitudes.
À partir du début des années 1960, certains revendeurs ou installateurs ont vendu et adapté ces téléviseurs anciens en leur greffant un tuner UHF et en ajoutant le double balayage avec commutation pour une somme assez modique. Il y avait plein de publicités pour ce type d'adaptateurs dans la revue Le Haut Parleur, jusque vers la fin des années 1970.