Arcep (le gendarme des télécoms) et les opérateurs des tél

Arcep (le gendarme des télécoms) et les opérateurs des tél

Messagepar bernard7715 » 02 Juil 2016 10:04

Le gendarme des télécoms appelle les opérateurs français à « casser leur tirelire »

La France est en retard dans l’Internet très haut débit et dans le déploiement de la 4G. Ce constat sévère est dressé par Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, le régulateur des télécoms à l’occasion de sa conférence semestrielle, jeudi 30 juin. Face à cette situation, il incite fermement les opérateurs à investir massivement, jugeant que le secteur a renoué avec la rentabilité et en a les moyens.

Quel est l’état du secteur ?

Le marché des télécoms est passé par un trou d’air. Mais nous en sommes sortis : la rentabilité de la plupart des opérateurs est aujourd’hui raisonnable et le chiffre d’affaires se stabilise. C’est le moment pour relancer les investissements. D’autant plus que notre équipement n’est pas satisfaisant. La France est mal classée au niveau européen : elle est à la 24e place dans la 4G et à la 29e dans le très haut débit. Il n’y a aucune raison que nous soyons en retard.


Comment comptez-vous convaincre les opérateurs d’investir encore plus ?

Pour que les investissements soient durables, il faut qu’ils permettent aux opérateurs de dégager de la rentabilité. Nous sommes en train de lancer une batterie de mesures pour les accompagner. Concrètement, nous travaillons sur la mise à disposition, d’ici à la fin de l’année, de cartes de couverture mobile du territoire en open data. Cela permettra au consommateur de comparer les offres en fonction de la qualité du réseau et de ses performances, et de voir en détail si l’intérieur ou l’extérieur d’un bâtiment est couvert en 4G. Ce qu’on veut derrière, c’est que les opérateurs cassent leur tirelire. Ces derniers hésitent souvent à investir car cela représente de gros montants.

Pourtant, les opérateurs ont annoncé des investissements massifs. N’en font-ils pas assez ?

Il faut faire attention aux chiffres annoncés. Ils sont souvent complexes à lire car ils mélangent de l’investissement réel et des choses plus contestables. A titre d’exemple, la location d’un réseau à un autre opérateur est parfois comptabilisée comme un investissement ou l’installation d’une box chez un nouvel abonné…

Qu’attendez-vous concrètement d’eux ?

Dans le mobile, nous souhaiterions que les opérateurs installent 10 000 antennes dans les trois prochaines années, ce qui porterait au total leur nombre à 75 000. Cela permettrait de gagner trois ans sur le calendrier actuel de la 4G et de passer d’une couverture de 25 % du territoire à 90 %. Dans la fibre, qui couvre déjà 6 millions de foyers, nous pensons qu’il est possible d’en couvrir 7 à 8 millions de plus au cours des trois prochaines années.

Dans la fibre, Orange a pris de l’avance. Qu’en pensez-vous ?

Avec 75 % de parts de marché, Orange va vite. Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle. Aujourd’hui, il n’y a que 60 % des foyers ayant accès à la fibre où il y a plus d’un opérateur. Nous voulons porter ce taux à plus de 80 % d’ici trois ans.



Free, Bouygues Telecom et SFR réclament une révision réglementaire de la fibre. Que leur répondez-vous ?

Dans les zones très denses, Orange est seul, trop seul. Certains opérateurs se plaignent d’avoir des difficultés à accéder au pied des immeubles, et de ne pas pouvoir ensuite connecter les appartements. Nous allons lancer une consultation afin de voir s’il y a des freins. Si l’on s’aperçoit en fin d’année qu’il y a un souci, nous envisagerons de compléter notre arsenal de régulation. Dans les zones moyennement denses, où les opérateurs co-investissent au côté d’Orange [leader du déploiement sur la plupart des zones], les grands principes n’ont pas à être révisés, même si certains curseurs, comme celui du prix de revente de la fibre, peuvent bouger. Si j’ai de l’empathie pour SFR, qui réclame un nouveau partage du territoire avec Orange, je pense que cela dépend aussi des contrats existants.

Les opérateurs contestent votre projet d’accroître le prix de l’ADSL pour accélérer la bascule vers la fibre…

Nous songeons à accroître les prix du réseau cuivre qu’Orange loue à ses concurrents, mais seulement là où il y a déjà de la fibre. Ce n’est pour l’instant qu’une option. Nous avons conscience que cela engendrerait des mouvements financiers importants pour les opérateurs. Mais nous voulons être certains que la génération d’entrepreneurs qui a profité de l’ouverture à la concurrence des télécoms ne s’endorme pas sur ses lauriers. Nous avons besoin d’être rassurés.

Free, qui utilisait le réseau 3G d’Orange en attendant d’avoir le sien, s’est engagé à mettre un terme à son contrat d’itinérance fin 2020. N’est-ce pas trop long ?

Il y avait deux contrats, le premier conclu entre Free et Orange dans la 3G, le second entre Bouygues Telecom et SFR dans la 4G. Il s’agissait d’une situation provisoire. Les plans d’extinction que nous ont présentés les opérateurs sont conformes à nos objectifs. Le sujet est réglé.

SFR mise sur la convergence entre les médias et les télécoms pour regagner des abonnés. Qu’en pensez-vous ?

A mon avis, cette convergence, c’est d’abord celle de milliardaires en partie motivés par la nécessité d’avoir une assise publique plus forte pour défendre leurs intérêts dans les télécoms. C’est la raison pour laquelle il faut un régulateur indépendant. En revanche, si la convergence se traduit par des exclusivités, où l’utilisateur choisit un réseau parce que c’est le seul moyen de regarder un match de foot, c’est dangereux. Je ne suis pas alarmé par la situation actuelle mais je ne veux pas que cela devienne un modèle dominant. Cela engendrerait une remise en cause profonde de l’industrie.



Propos recueillis par Sandrine Cassini et Zeliha Chaffin


Source : lemonde.fr
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Re: Revue de presse.

Messagepar bernard7715 » 02 Juil 2016 10:08

Orange et Free feront réseaux à part fin 2020
Pour Free, le compte à rebours a commencé. L’opérateur, lancé par Xavier Niel, (actionnaire à titre individuel du Monde), devra se passer complètement du réseau mobile d’Orange, avec lequel il a signé un contrat « d’itinérance » en 2012 au moment de son lancement. Le régulateur des télécoms, l’Arcep, avait donné aux deux partenaires jusqu’au 15 juin pour communiquer les modalités d’extinction de cet accord.

« Iliad annonce que sa filiale Free Mobile et Orange ont signé ce jour un avenant à leur contrat d’itinérance 2G/3G courant jusqu’à la fin 2020. Cet accord met en œuvre le désengagement progressif de Free Mobile de son itinérance sur le réseau d’Orange », a indiqué Iliad dans un communiqué.
Lire aussi : Itinérance : le gendarme des télécoms promet des règles claires

Avant d’être une extinction, c’est avant tout un prolongement de l’accord qui liait Orange à Free qui a été annoncé jeudi 15 juin. Le contrat actuel, qui permet à Free d’utiliser les réseaux 3G et 2G d’Orange là où il ne possède pas d’antenne, arrivait à échéance début 2018. Finalement, Iliad gagne trois années supplémentaires, puisque le nouveau délai a été fixé fin 2020. Pour Orange, qui touche entre 500 et 700 millions d’euros par an de la part de Free, c’est également une bonne nouvelle.

« L’itinérance a été et reste une source de revenus importante pour le groupe même si elle n’est au cœur de notre modèle », reconnaît Pierre Louette, directeur général délégué d’Orange.
FREE VA METTRE LES BOUCHÉES DOUBLES
En contrepartie, Free ne peut plus attendre pour déployer son réseau. Dès le 1er janvier 2017, les débits offerts par Orange commenceront à baisser. Le 1er janvier 2020, les clients de Free qui basculeront sur le réseau Orange n’auront plus qu’une connexion 2G ou Edge. Autrement dit, ils pourront seulement téléphoner dans les zones où Free n’aura pas déployé d’antenne, et ce, à un moment où ses concurrents auront généralisé la 4G. Le 31 décembre, la ligne sera définitivement coupée entre Orange et Free.

« Nous avons toujours pensé à une extinction progressive de l’itinérance. Free va rentrer dans un monde normal », explique M. Louette.
C’est Free qui a proposé cette baisse des débits. Au départ, il était prévu qu’Orange éteigne son réseau par plaque géographique. Mais ce processus aurait eu l’inconvénient de couper complètement les communications de Free, dans les zones où l’opérateur n’aurait pas encore déployé ses infrastructures. Grâce à ce nouveau schéma, les clients pourront quand même téléphoner.

L’opérateur va donc devoir mettre les bouchées doubles pour « réduire l’écart entre couverture de la population et du territoire », explique Pierre Louette. De fait, aujourd’hui, Free, qui dessert « 84,5 % de la population en 3G et 68,3 % en 4G », s’est d’abord concentré sur les zones les plus denses en population, et donc les plus rentables avant de s’attaquer au reste du pays. Pourtant, même dans les grandes villes comme Paris, déployer du réseau n’est pas une sinécure. Trouver des lieux où installer les antennes est devenu un casse-tête. Ce que reconnaît l’Arcep.

BOUYGUES ET SFR AUSSI
C’est pourquoi son président Sébastien Soriano, ne croyait pas à la fin de l’itinérance brutale fin 2017 entre Orange et Free. En revanche, pour éviter que les deux opérateurs ne soient tentés de prolonger le système indéfiniment, il avait fixé le 12 janvier une date limite à 2020. Cette date correspondait au souhait d’Orange, quand Free avait suggéré 2022. Même si le régulateur doit encore étudier le détail de l’accord remis mercredi et qu’il a prévu de rendre une position définitive le 30 juin, il considère a priori qu’il correspond aux lignes directrices qu’il a fixées début janvier.

Pas sûr cependant que la nouvelle alliance signée entre Orange et Free soit vue d’un bon œil par Bouygues Telecom. Ce premier adversaire de l’itinérance n’a cessé de dénoncer une distorsion de concurrence et considère que Free a largement eu le temps de déployer son réseau. Chez Orange d’ailleurs, on s’attend déjà à devoir faire face à des recours.

Pourtant, Bouygues Telecom et SFR ont eux aussi signé un accord d’itinérance, qui permet au second d’utiliser le réseau 4G du premier. Comme Orange et Free, ils ont également remis le 15 juin leurs modalités d’extinction. Le régulateur a besoin de quelques semaines supplémentaires pour examiner de près ces propositions. L’Arcep considère que ce contrat « à la portée géographique incroyable » doit s’arrêter entre 2016 et 2018. Ce partenariat s’inscrit dans une perspective plus vaste. Les deux opérateurs ont décidé, il y a deux ans, de mutualiser, c’est-à-dire de construire ensemble, leur réseau 4G sur les 57 % de la population qui habite dans les zones moins denses.

Par Sandrine Cassini


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Re: Revue de presse.

Messagepar Anonymous » 02 Juil 2016 12:32

Bonjour Bernard.
Intéressant .
Il semble que Free soit a nouveau dans le collimateur.
On oublie un peu vite qu'il n'y a pas si longtemps il était totalement exclu du monde de la téléphonie mobile.
Et que ,a ma connaissance, il reste le moins cher dans ce domaine.
En fixe il me semble aussi qu'il est loin d’être ridicule.
Anonymous