Bonsoir Bruno,
Bonsoir à tous
Ajout le 26/02 en bleuJe reprends le clavier, à nouveau en train entre Lyon et Clermont-Ferrand.
Nous en étions au col de Bedos, avec l'apparition de l'émetteur mystère sur France Musique dont la fréquence est 99,3 MHz ; ainsi que de certaines fréquences correspondant à l'émetteur principal de Barcelone.
Continuant à rouler en direction de Quillan, nous voici au col du Paradis, à environ 600 mètres d'altitude : c'est alors que nous quittons une végétation typiquement méditerranéenne, avec l'apparition sur le version ouest des hêtres. Il est vrai que ce col est à 627 mètres d'altitude
Mais ce col du Paradis est bien nommé, car c'est également l'apparition, sans mysticisme aucune, d'une kyrielle d’émetteurs diffusant la trilogie des programmes de Radio France : FI, FC et FM.
Je ne peux présentement reproduire les différentes fréquences que nous avons alors captées car le fichier Excel que j'avais complété ne m'est pas présentement accessible.
Avec Bruno, nous avons procédé à une réconciliation entre les fréquences et les programmes d'une part, et les émetteurs d'autre part.
Pour ce faire, nous nous sommes servis d'un carnet que Radio France avait publié en son temps, et ce temps-là remonte à plus de 20 ans. Cela nous a permis de vérifier qu'entre-temps, certaines fréquences avaient migré. En nous connectant via la 4G au site annuradio.fr, nous avons néanmoins pu actualiser les fréquences sur lesquelles on ne trouvait point la trilogie ci-dessus mais par exemple le programme Sud Radio.
Les émetteurs reçus étaient alors :
Esperaza
Quillan
Tarascon sur Ariège
Belcaire
Pamiers
Foix
Lavelanet
Belesta
Sainte Colombe sur l'Hers
Au travers de ce travail de recollage, petit à petit nous parvenions à affecter les différentes fréquences reçues aux différents émetteurs.
Bien que nous ne soyons parvenus à faire correspondre exhaustivement les différents triplets avec les différents émetteurs, un candidat se dégageait pour être l'émetteur mystère : celui de Belcaire / Camurac. Décision fut alors prise de prendre la D.613 vers cette localité.
Toutefois, avant d'atteindre cette départementale, il nous a fallu atteindre le Col du Portel.
Outre un véritable arrêt sandwich, nous avons profité d'un très beau panorama vers l'est le nord, avec en prime, l'émetteur de RMC, RTL2 et Pyrénées FM au bord de la route, ainsi qu'un second émetteur un peu plus haut en altitude diffusant les programmes de Radio France.
En
raison du dégagement vers l'est, nous avons retrouvé l'émetteur de Marseille Etoile avec F Musique sur 94,2 et une réception certes très moyenne mais réelle de Classique sur 100,9.
Ayant rejoint la D. 613, et roulant sur le Plateau de Sault à environ 900 mètres d'altitude, force fut de constater que cette fois-ci la réception du Pic du Midi avait nettement faibli : accrocher le RDS commençait à devenir vraiment compliqué. C'est alors que l'antenne a été dévissée par Bruno afin de vérifier quelles fréquences étaient
excellemment reçues : sans aucune ambiguïté, le 99,3 F Musique était reconnu par la fonction scan, ainsi que les deux autres fréquences correspondant à l'émetteur de Belcaire.
Ainsi donc, l'émetteur mystère était débusqué : il s'agissait bien de Camurac – Belcaire, altitude 1300 mètres d'altitude et une modeste PAR de 10 Watts.
La conclusion est malheureusement un peu cruelle pour TDF car, comme je l'avais supputé dans un précédent message, je m'interrogeais sur la possibilité d'une erreur bien bête en matière de saisie de la fréquence, à savoir une confusion entre le chiffre 8 et le chiffre 9, conduisant à faire valider par le CSA une fréquence de 89,3 alors que c'est en fait 99,3 MHz. Ce qui interroge est non pas qu'il y ait eu au départ une confusion entre le 8 et 9. Ce qui interroge, c'est que les techniciens ayant réglé F Musique sur 99,3, je présume dès la mise en service de cet émetteurs, l'ont forcément fait selon des consignes écrites. Puis, que l'information, forcément dactylographiée a été transmise au service technique concevant le plan des fréquences au CSA. Et qu'enfin, et peut-être surtout, aucun service de TDF n'a in fine détecté cette confusion, certes sans gravité pour la sécurité nationale, mais qui dure depuis des lustres.
Il semble qu'en Occitanie, un minimum de vigilance ou d'assurance qualité, ne soit pas totalement de mise..
Ainsi, trois "inexactitudes" auront été détectées en moins d'un an.
En premier lieu, la non-publication au JO, validant la diffusion de France Inter sur 97,1 MHz non loin de Conques en Aveyron.
En deuxième lieu, une fréquence de F Musique sur 91,4 MHz à Saint-Pons-de-Thomières et non sur 91,2 MHz, décalage de 0,2 MHz au demeurant salutaire car non loin de là, on trouve l'émetteur RTL de Lodève sur 91,2
En troisième lieu, la diffusion de F Musique dans un coin reculé de l'Aude, quasiment dans l'Ariège, sur 99,3 MHz et non 89,3 MHz comme autorisé par le CSA.
Selon l'adage, jamais deux sans trois, on peut désormais supposer qu'il n'y ait pas d'autres inexactitudes…
En revanche, concernant les autres émetteurs Radio France cités ci-dessus, nous n'avons pas détecter d'inexactitude en terme de fréquences.
Quittant le plateau de Sault pour descendre sur Bélesta, nous avons eu la surprise de
recevoir quasiment tous les émetteurs de l'agglomération toulousaine, notamment FIP, RTL, BFM, Classiq, Toulouse FM... En soi, et après réflexion cela n'est
guère surprenant puisque les cours d'eau sont orientés vers le nord, et l'altitude permet
ainsi de les capter sans difficulté, c'est-à-dire avec le RDS.
Ayant atteint notre objectif, nous avons décidé de rejoindre le sud-Aveyron, en traversant le Peyrat (limite Ariège et Aude) et constater,
par ailleurs, que l'émetteur de F Inter était bel et bien opérationnel sur 100,9 MHz. Puis direction Quillan, en franchissant le col de Babourade,
puis réapparition çà et là, de chênes verts nous indiquant que nous nous dirigions vers la Méditerranée. Puis descente rapide sur Quillan.
De là, faute du temps nécessaire afin de respecter le confinement de rigueur à 18 heures, même dans des contrées relativement épargnées, nous avons alors dû faire le choix de nous diriger plein est, à partir d'Axat, au niveau d'un rond-point où ni la maréchaussée ni les gabelous n'ont prêté attention à une Twingo blanche…
Un détail touristique : la D. 117 entre Quillan et Axat est très pittoresque, et parfois impressionnante, car plus d'une fois la route passe sous des rochers. Constatant sur l'autre rive une ancienne ligne de chemin de fer, traçant sa voie dans un défilé des plus étroit, nous nous sommes dit que les ouvriers ou les bâtisseurs de jadis avaient surmonté de grandes difficultés techniques.
Sur le plan de la réception FM, ces quelques kilomètres marquent la disparition complète du Pic du Midi. Ne subsiste comme émetteur principal, assez logiquement, que le seul le Pic du Nore, lequel fut reçu confortablement y compris dans les passages les plus étroits.
La D117 se dirigeant alors plein est, c'est assez logiquement que peu après le Col Campérié à environ 511 mètres, nous sommes arrivés aux limites de l'Aude et des Pyrénées Orientales. Le col franchi, Marseille est alors réapparu mais très moyennement pour ne pas dire médiocrement. Avec en prime un phénomène d'écho, comme si les ondes rebondissaient sur les montagnes orientées vers le nord
Pour autant la réception s'améliorait progressivement au point de devenir plus acceptable à partir de Saint-Paul-de-Fenouillet : le RDS aurait été certainement possible si l'antenne avait été perpendiculaire par rapport à la direction de Marseille. Toutefois, juste après Estagel, à la faveur d'un relief faisant certainement un meilleur écho par rapport aux ondes de Marseille Grande Etoile, le RDS de F Musique devenait aisé à accrocher : c'est également un autre point d'étonnement car même le 91,3 de F Inter arrivait à primer sur Rire et Chansons de Céret, jusqu'à Cases de Pène !
C'est également à ce niveau, que l'émetteur de Rocacorba a commencé à être reçu, en particulier 91,1 RNE-CLAS.
Concernant le Roc de France, c'est plutôt à Espira de l'Agly que nous avons pu recevoir toutes les fréquences, en particulier ICAT sur 90,8 dont la PAR semble plus faible que les autres programmes catalans, au premier rang desquels, FLAIXBAC.
En consultant le fichier que j'avais saisi lors de cette balade, puisque chez moi au moment où je reprends ce message, j'indique avoir reçu très très faiblement sur 87,9 le programme de RNE CLASSICA. Et en vérifiant, il semble s'agir de l'émetteur des Îles Baléares, avec une PAR de 100 kW. Pour autant, cela méritera d'être revérifier car comme je l'indique, la réception était à la limite de la reconnaissance : il y a donc un doute. C'était au niveau, un peu au nord de Salces le Château, vers la limite entre l'Aude et les PO, à un moment où l'autoroute monte un peu en altitude, ce qui permet d'avoir un très beau panorama vers les Albères, et jusqu'au relief de ce que l'on peut considérer être la "presqu'île" de Cadaqués.En rejoignant l'autoroute au nord de Rivesaltes, mes tentatives pour capter le Pic du Midi furent vaines ; mais finalement, pas pour très longtemps, car sitôt les limites de l'Aude franchies, celui-ci est réapparu faiblement, puis de plus en plus "nettement", au point que vers Sigean, l'audition était claire (sans le RDS). Et c'est au niveau de l'aire de Bages, quelques kilomètres au sud de Narbonne que le RDS s'est à nouveau affiché sur l'autoradio (ponctuellement pendant moins d'un kilomètre et à la faveur d'une ouverture vers l'ouest) sur 91,5.
Concernant Marseille : je dois écrire que j'ai à
nouveau été assez surpris par sa réception, qui est devenue aisée, à partir de l'aire de Fitou : F Musique avec le RDS, et également reconnu assez régulièrement via la fonction scan de l'autoradio. Cela peut s'expliquer en raison de l'orientation de l'autoroute permettant à l'antenne d'être perpendiculaire à Marseille d'une part, et en raison du dégagement vers l'est en raison d'une autoroute bien au-dessus du niveau de la mer d'autre part.
Avignon de son côté était également reçu, mais moyennement, c'est-à-dire sans le RDS, même
si au niveau de Port Leucate la qualité de la réception (90,7) laissait supposer que le RDS serait accroché.
Finalement, c'est quelques kilomètres plus loin, en arrivant sur Sigean que le RDS s'est affiché.
Sur Narbonne : point de Marseille
(les montagnes de la Clappe font écran). Quant au Pic du Midi, il était assez brouillé
(cf. interférences des émetteurs implantés localement)En fait c'est en s'approchant de l'aire de Narbonne Vinassan, que le RDS est réapparu pour le Pic du Midi, et au niveau de l'aire la fonction scan reconnaissait le Pic du Midi sans difficulté.
Juste après cette aire, contrairement à mes souvenirs, et à ce que j'ai pu écrire dans un message plus ancien, ce n'est pas Avignon qui réapparaît, mais Marseille : 94,2 (mais brouillé par Europe 1), et surtout 99,0 F Culture.
Cela semble cohérent, car à cet endroit, l'axe de l'autoroute est dans l'axe "optique" du Mont-Ventoux : comme l'antenne est parallèle à la direction du Mont-Ventoux, sa réception est donc affaiblie puisque l'antenne n'est pas perpendiculaire. Un point d'étonnement en arrivant sur Béziers : alors que le matin même, le Pic du Midi était mieux reçu que Marseille
(en roulant vers le sud), ce fut le contraire peu avant 18 heures sur le retour (
donc en roulant vers le nord), : au retour donc, le RDS de 91,5 n'était quasiment plus accroché en arrivant sur Béziers tandis que Culture sur 99,0
Marseille accrochait régulièrement le RDS.
De la même manière en quittant l'A9 et en rejoignant l'autoroute A75, c'est F Inter qui primait Rire et Chansons sur 91,3 alors que le matin c'était le contraire.
Finalement, le Pic du Midi devenait médiocre peu après Pézenas, soit une réception que l'on ne peut plus considérer comme commerciale, ni simplement comme acceptable en matière d'écoute.
Le train se rapproche de CF : je suspens ma prose.
A suivre...
Post Scriptum : ce sont de belles photos, Bruno. Et de bon souvenirs...