Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Discutez ici de l'actu de la TNT glanée sur le Net et dans les médias...

Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Didier » 10 Aoû 2015 21:53

Mediapart dénonce "le fructueux trafic des fréquences audiovisuelles" http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... ovisuelles
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar BAISIN » 11 Aoû 2015 16:49

Oui, ces R7 et R8: Une vraie foire d' empoigne.

Que des coups fourrés, peu de chaines attrayantes, pas de couverture hertzienne sur Lyon et région, abondance de programmes en fausse HD. C'est plus de la politicaillerie que de la qualité.
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Didier » 15 Oct 2015 00:44

Dans un communiqué de presse transmis aux rédactions, le CSA indique avoir abrogé l'autorisation de diffusion de la chaîne de télévision Numéro 23.

C'est une première en France, une chaîne de télévision se voit retirer son autorisation de diffusion. Dans un communiqué de presse, le CSA annonce qu'il abroge l'autorisation de diffusion de la chaîne de la TNT Numéro 23.

Le 30 juin, la chaîne n'aura plus le droit d'émettre. Cette décision, sans précédent, entraine l'annulation du projet de revente de Numéro 23 au groupe NextRadio TV.

Lire http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... w.facebook
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar BAISIN » 16 Oct 2015 17:47

Il faudrait comparer le % de gens qui aiment cette chaine et le % de ceux qui ne l' aiment pas.
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Didier » 17 Oct 2015 22:00

« Un abus de droit entaché de fraude. » La sentence, infamante, illustre la force du camouflet essuyé par l’homme d’affaires Pascal Houzelot (par ailleurs membre du conseil de surveillance du Groupe Le Monde). Mercredi 14 octobre, le CSA a torpillé la vente de sa chaîne de télévision, Numéro 23, pour laquelle il avait obtenu une fréquence en 2012. Fréquence qui sera perdue au 30 juin s’il ne modifie pas la composition du capital de sa société, Diversité TV.

Rien ne laissait présager que cet habitué des cénacles médiatiques allait subir un tel affront. L’homme dispose de toutes les connexions pour prospérer aux confins de la politique et des médias. Parmi les nombreux invités de ses dîners ont figuré Olivier Schrameck, le président du CSA, ou Fleur Pellerin, la ministre de la culture et de la communication. Des relations qui ont pu paradoxalement se transformer en handicap pour un CSA désireux de montrer son indépendance.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... Ro0is2k.99
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Didier » 29 Oct 2015 21:34

Avant de dire non à Pascal Houzelot, lui empêchant de revendre sa chaîne Numéro 23 à NextRadioTV, le CSA avait donné son feu vert. C'était en mars 2012. A cette époque le CSA doit distribuer des fréquences pour lancer six nouvelles chaînes de télévision gratuites. Les groupes TF1, M6, NRJ et NextRadioTV sont tous assurés d'avoir un canal pour lancer respectivement HD1, 6ter, Chérie25 et RMC Découverte. Il reste deux canaux, dont l'un sera offert à Pascal Houzelot pour son projet de chaîne de la diversité.

Dans une grande enquête cette semaine, TéléObs revient sur les coulisses de cette décision. Lire http://www.ozap.com/actu/numero-23-mich ... ret/481383
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Franck Morin » 28 Sep 2016 19:12

et on reparle de cette histoire ici:
http://www.telesatellite.com/actu/48143-tnt-gratuite-le-scandale-etat.html

et puis là:
http://www.ojim.fr/didier-maisto-revient-sur-le-scandale-de-lattribution-des-frequences-tnt/

PRÉSIDENT DE SUD RADIO ET DE LYON CAPITALE, DIDIER MAÏSTO EST REVENU POUR TV LIBERTÉS SUR SA MÉSAVENTURE AVEC LE CSA EN 2011.

Alors qu’un appel à candidatures avait été lancé pour l’attribution de 6 fréquences TNT, le patron du puissant groupe Fiducial Medias avait déposé, le 18 octobre 2011, un dossier pour une chaîne de débats et de documentaires appelée « D-Facto ». Le but était de diffuser, chaque soir, un documentaire de qualité suivi d’un débat citoyen. Adossé à un groupe solide et porteur d’un projet sérieux, M. Maïsto avait alors reçu de belles promesses.

Finalement, aucune fréquence ne lui a été attribuée. Et pour cause : d’après ses dires, tout ceci n’était qu’un simulacre et l’affaire était pliée d’avance. Ainsi, avant même le jour de clôture officiel des dépôts, ce dernier connaissait déjà la liste des heureux gagnants parmi lesquels la chaîne RMC Découverte détenue par Alain Weill, pourtant déjà présent sur la TNT, et surtout Numéro 23, chaîne de la « diversité » dirigée par Pascal Houzelot.

Numéro 23, c’est une coquille vide qui n’a presque aucun salarié, seulement 11 000 euros de capital et qui se contente de rediffuser des séries Z à longueur de journée. Deux ans et demi plus tard, la chaîne est revendue au groupe de Patrick Drahi, dont la filiale média est désormais dirigée par… Alain Weill. Au final, pour Maïsto, il ne s’agissait là que d’une juteuse opération financière destinée à revendre à prix d’or une fréquence publique gratuite à un bénéficiaire connu à l’avance. Le tout avec l’aval du CSA, alors dirigé par Michel Boyon, nommé directement par Nicolas Sarkozy.

Dans son entretien à TVL, Didier Maïsto, qui a écrit un livre sur le sujet, revient sur cette affaire qui a montré de hautes autorités « indépendantes » totalement liées au pouvoir politique et économique.


la vidéo de TV Liberté est ici:
https://www.youtube.com/watch?v=_mBOOO53LU4

un dossier sur "l'affaire Numéro 23" ici:
http://www.ojim.fr/dossier-pascal-houzelot-numero-23-retour-sur-le-casse-du-siecle/
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Franck Morin » 12 Oct 2016 15:39

Deux enquêtes ouvertes sur Numéro 23

Au-delà de l’enquête parlementaire, une enquête préliminaire a été ouverte par la justice.

Alors qu'elle veut faire oublier, par les nouveautés de sa grille de rentrée , la période noire où elle a risqué de perdre sa fréquence, l'actualité de la chaîne Numéro 23 est polluée par deux enquêtes. Pendant que la commission d'enquête par­lementaire créée en juin bat son plein - avec à l'agenda cette semaine, les auditions (sous le régime du secret) de Xavier Niel, le patron de Free, du politique Patrick Buisson, ou encore de Jacques-Antoine Granjon, le fondateur de vente-privee.com, la justice a ouvert un autre front.

Une enquête préliminaire a en effet été ouverte dans la plus grande discrétion, il y a tout juste un an, par le Parquet national financier, qui fait suite à une plainte déposée contre X - mais qui mentionne Numéro 23 - en août 2015 par Fiducial, spécialiste de l'expertise comptable qui a étendu ses activités dans les médias et dont le projet de chaîne D-Facto avait été retoqué par le Conseil supérieur de l'audiovisuel au moment de l'appel d'offres de 2012, quand Numéro 23 avait, lui, obtenu une fréquence. Sa plainte porte sur des faits présumés de trafic d'influence et corruption.

Encore des investigations

Impossible de dire si cette enquête conduira à un classement sans suite, à l'ouverture d'une information judiciaire ou à des poursuites directes. Le Parquet financier précise simplement que les investigations vont se poursuivre plusieurs mois.

La Commission parlementaire sur les « conditions d'octroi d'une autorisation d'émettre à la chaîne Numéro 23 et sa vente » doit quant à elle rendre ses conclusions mi-décembre.

La plainte appelle la justice à réaliser des investigations sur les ordinateurs et dans les comptes des différents protagonistes.

Plainte contre Fiducial ?

Selon nos informations, les dirigeants de Numéro 23 n'auraient pas été auditionnés. La chaîne de la diversité aurait elle-même déposé plainte contre Fiducial pour dénonciation calomnieuse et ne s'interdit pas de nouvelles plaintes, notamment pour diffamation.

source: Les Echos
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Franck Morin » 23 Déc 2016 00:15

et ça continue, cette fois ci sur le site de Sud Radio.
mais au fait, de quel groupe fait parti Sud Radio ???

http://www.sudradio.fr/Actualite/France/Chaine-TNT-Franck-Riester-les-copains-et-les-coquins

Chaîne TNT : Franck Riester, les copains et les coquins
Par Didier Maïsto Publié le 20/12/2016

Au cours de sa réunion du jeudi 8 décembre 2016, la Commission d’Enquête sur les conditions d’octroi d’une autorisation d’émettre à la chaîne Numéro 23 et de sa vente a procédé à l’examen de son rapport. Franck Riester, député (LR), y a défendu bec et ongles son vieil ami Pascal Houzelot, n’hésitant pas à tordre voire à nier le réel, comme il le fait depuis l’attribution frauduleuse de ce canal au lobbyiste proche de Pierre Bergé et d’Etienne Mougeotte. Florilège de propos inouïs, sur fond de scandale d’État.


"Qui se soucie aujourd’hui du fait qu’une fréquence a été attribuée à la chaîne Numéro 23 ? Ainsi que notre groupe l’avait dit au moment où il a été décidé de créer cette commission, on se demande vraiment pourquoi le groupe Socialiste, écologiste et républicain a choisi ce thème, alors qu’il y a tant d’autres problèmes sur lesquels mener des investigations dans notre beau pays", a commenté M. Riester, député de Seine-et-Marne. Lequel poursuivait sur sa lancée : "Dès lors que tout le monde a menti ou presque, qu’il n’y a pas de preuves, qu’il s’agit de ouï-dire ou de paroles des uns et des autres, qui, de plus, se contredisent la plupart du temps, il est bien difficile d’affirmer que ce rapport est fondé à exprimer ce qu’il exprime. Or, je rejoins le président et Georges Fenech sur ce point, ce rapport contient tout de même une attaque en règle contre le CSA et une attaque en règle contre Pascal Houzelot – qui, manifestement, ne fait pas partie de vos amis, monsieur le rapporteur."
Étant à l’origine de la révélation de cette affaire aux Français et à ce titre auditionné par la Commission d’Enquête, je peux tout à fait répondre sur ces premiers éléments : je n’ai en ce qui me concerne non seulement jamais menti, mais, plus que de simples "ouï-dire", j’ai apporté et même publié toutes les preuves de ce que j’ai avancé et ce depuis plusieurs années : pacte d’actionnaires frauduleux dans lequel l’oligarque ouzbéko-russe Alicher Ousmanov apparaissait comme le vrai donneur d’ordres de la chaîne au mépris de la loi de 1986 sur l’audiovisuel, présence des principaux acteurs du CAC 40 et de l’émir du Qatar, venus faire du portage avant la revente (avec bonus) du canal TNT, prévue dès sa convention la liant -de façon très ténue- au CSA !

Image

L'aiguille de Freud

Alors que la chaîne est censée faire la promotion de la diversité et se veut exemplaire en termes de défense des minorités, l’essentiel de ses programmes, achetés au rabais, sont de piètres émissions américaines mal traduites, axées sur le tatouage, les extra-terrestres et le maquillage. M. Riester ose tout pour voler au secours de son ami : "Je n’ai pas compris l’exemple des émissions sur le tatouage : il ne me paraît pas du tout révélateur d’un dysfonctionnement de la chaîne car le tatouage est un véritable phénomène de société, c’est un mode d’expression artistique et il peut avoir des conséquences physiques et psychologiques lourdes pour certaines personnes. Il ne me paraît pas particulièrement choquant ni ridicule qu’une chaîne traitant de la diversité aborde ce sujet de la façon dont l’a fait Numéro 23". Voilà sans doute les "problèmes sur lesquels mener des investigations dans notre beau pays", selon la belle formule du député. L’encre de Chine pour lutter contre l’oppression et les stéréotypes, voilà un sillon à creuser…

Tapis rouge pour le Petit Poucet

Ces dénégations tout à fait scandaleuses ne sont pas nouvelles et Franck Riester a habitué la représentation nationale à dérouler le tapis rouge à son drôle d’ami Pascal Houzelot. Ainsi, le CPAA –Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel co-présidé par notre inénarrable député- organisait le 13 décembre 2012 un petit déjeuner à la Questure de l’Assemblée nationale, lendemain du lancement officiel des dernières chaînes de la TNT.
Image

Entre croissants et jus d’orange, c’était déjà un délicat concert de louanges, façon petite musique de chambre de Lully, avec Michel Boyon, alors président du CSA, en chef d’orchestre et Pascal Houzelot, patron de paille de Numéro 23, en "Petit Poucet de la TNT" (sic). Jusqu’au moment où, brisant cette douce harmonie matinale, un convive –moi-même- posait une question : "Messieurs Boyon et Houzelot, vous présentez ensemble Numéro 23 comme une chaîne thématique, culturelle et sociétale, axée sur la promotion de la diversité ; mais TF1 la commercialise comme une chaîne généraliste articulée autour de séries américaines, de magazines et de divertissements. Alors ? Qu’en est-il ?". Un ange passe, Michel Boyon regarde Pascal Houzelot… lequel, incapable de répondre à la question, finit par lancer, le visage pâle les cheveux en arrière, à l’importun : "Vous êtes agressif". Un peu court, jeune homme…
Il y avait tant de choses à dire, en somme. Mais dans ce genre de pince-fesses très masculin, il est d’usage de se congratuler chaleureusement et de ne pas mettre ses Berluti dans le plat de bacon.

"Le marché publicitaire va refleurir"

Puis l’ex-président du CSA ouvrait le bal et se lançait dans un discours basse définition dont il avait le secret, tout connecté à sa gloire, dans un style ampoulé façon-Pierre-Bergé-censé-bannir-tout-anglicisme-pour-faire-honneur-à-la-langue-française. Oui, il avait eu raison de croire à la TNT, "avant et contre tout le monde". Et non, il n’avait pas eu tort d’affirmer que la crise était désormais derrière nous et que "le marché publicitaire allait refleurir, parce que, c’est sûr, ça ne peut pas rester comme ça". Quatre années plus tard, la seule chose qui n’a pas cessé de "refleurir", c’est la langue de bois.

À tu et à toi

"Mon cher Michel, je te remercie pour ce brillant exposé", lui lançait alors tout sourire Franck Riester (ici), ajoutant, à l’adresse de Pascal Houzelot (ici), "Mon cher Pascal, tu as maintenant la parole pour nous présenter Numéro 23". C’est qu’au Club, on ne privilégie que les intérêts supérieurs (1), tout le monde est ami, se tutoie et s’appelle par son petit nom. Certains arrivent dans la même limousine avec chauffeur. Tout et tous se mélangent : droite, gauche, saint-esprit, pouvoirs législatif et exécutif, ex et nouveaux députés, autorités de tutelle, patrons de chaînes, producteurs pénalisés par l’alternance, commerciaux, dircoms d’entreprises publiques et parapubliques, opérateurs de téléphonie, vieilles gloires de l’audiovisuel, attachés de presse et journalistes de salon, jusqu’au jeune reporter d’images de LCP-La Chaîne Parlementaire, qui passe l’essentiel de son temps à filmer les brocs de jus d’orange et la porcelaine fine de la Questure, en dépit de son look étudié de baroudeur contestataire.
Tous ? Je ne voyais pourtant guère de noirs et d’Arabes –mis à part le personnel de service- ni même de provinciaux, de pauvres ou d’handicapés dans cette auguste assemblée prônant ostensiblement "toutes les diversités", jusqu’à en faire une chaîne de télé. Quant aux femmes, il n’y en avait qu’une seule à la tribune (représentant 6Ter… et de loin la plus convaincante et la plus sincère). "La France est une démocratie de basse intensité", a pu écrire Edwy Plenel. "Mais les réseaux fonctionnent toujours en courant continu", serait-on tenté d’ajouter.

Une clé USB

Au moment où je levais la main pour signifier que je souhaitais poser une question, une collaboratrice du président du CSA griffonnait en vitesse un petit papier et le remettait à ce dernier : elle avait sans doute écrit un mot du style : « Attention, c’est le type qui a déposé les recours au Conseil d’État ». Le petit papier terminait son parcours dans les mains de Pascal Houzelot, qui la remerciait d’un clin d’œil, laquelle minaudait en retour ; quant à Michel Boyon, il penchait la tête dans ma direction, avec un regard vitreux. Le lendemain, soit le 14 décembre, je recevais par coursier une clé USB avec un petit mot de ma voisine de table : « J’ai enregistré avec mon smartphone une partie de votre question. Hélas, je n’ai pas le début car j’ai réagi un peu tard. C’était une excellente question, qui n’avait rien d’agressif et que nous sommes nombreux à nous poser ! A bientôt ». Voici donc l’objet du délit. Avec un verbatim comprenant le début de la question (hélas non enregistré) et ré-écrit de mémoire.

Dialogue de sourds

Didier Maïsto : Ma question s’adresse au président Boyon, à monsieur Houzelot et, ça tombe bien, au représentant de TF1 qui vient de s’exprimer dans la salle et dont, vous me pardonnerez, je n’ai pas retenu le nom. Monsieur Boyon, durant votre mandat au CSA, vous avez souhaité faire de la diversité votre cheval de bataille. Monsieur Houzelot, j’ai assisté à votre audition le 8 mars 2012 au CSA, vous avez dit, je reprends votre propre expression, "chiche pour le passage à l’acte" et vous avez enfourché ledit cheval, pour une chaîne à vocation culturelle axée sur la diversité.

Une juxtaposition de ghettos

Didier Maïsto : En y regardant de plus près, la représentation nationale s’en est émue et Martine Martinel, par exemple, députée et rapporteure pour avis des crédits de l’Audiovisuel, a pu dire que votre projet, plutôt que de promouvoir la diversité, n’était qu’une juxtaposition de ghettos, dont finalement n’étaient exclus que les hommes blancs, bien portants et hétérosexuels. La charge est importante, l’accusation est grave et vous vous êtes défendu en affirmant qu’il n’en serait rien, que ce serait une chaîne ouverte à tous, qui ferait la part belle aux débats et aux échanges, aux documentaires de création, aux oeuvres patrimoniales, qui serait une chaîne thématique et pas du tout une chaîne ghetto. Sur TF1, quand on va sur le site de la régie, quand on est simplement client, l’ex-chaîne TVous la Diversité, qui est devenue Numéro 23, chaîne plutôt neutre dans son titre, est vendue et commercialisée comme une généraliste, comme une mini-généraliste. Alors, est-ce une chaîne culturelle axée sur la diversité ? Ou est-ce une généraliste ? Merci.

(S’ensuivent quelques échanges surréalistes et absolument aucune réponse sur le fond, et pour cause…)
Pascal Houzelot : Vous avez regardé, elle a démarré hier soir à 20h30 et il est temps d’en finir avec les procès d’intention. Revoyons-nous dans un mois ou deux et vous pourrez avoir un jugement, disons, fondé.
DM : Monsieur, ce n’est pas un jugement, c’est juste une question.
Franck Riester, gêné, volant au secours de son ami Pascal Houzelot : Bien, une autre question.
DM : D’accord. C’est donc la réponse.
FR : Oui… Non… Mais c’est important effectivement de regarder à l’issue des quelques premières semaines et premiers mois de diffusion, ce qu’il en sera, entre la réalité de ce qui aura été diffusé, des engagements qui auront été pris au moment de la présentation du dossier. Voilà, c’est la réponse, je pense, qui a été faite, je crois, par Pascal.
DM : Donc, TF1 dira à ses clients, "on vous vend une généraliste, mais on ne sait pas ce qu’est cette chaîne en fait". C'est-à-dire que vous vendez un produit… et vous ne savez pas ce que c’est. Pourtant, en général, TF1… On ne peut pas balayer cette question d’une pirouette, sur le mode « attendez, vous verrez, vous allez voir ce que vous allez voir ».
PH : Je crois monsieur que vous avez été porteur d’un projet qui a été écarté…
DM : Oh… Ca c’est petit, monsieur ! (rires dans la salle.) C’est votre seule réponse ?
PH : Je crois qu’il vaut mieux attendre, regarder les programmes, juger un dossier dont on fait l’exposition aujourd’hui.
DM : C’est votre seule réponse ?
PH : Je ne suis pas là pour polémiquer.
DM : Mais moi non plus monsieur, je suis là pour poser une question, j’attends juste votre réponse, si vous en avez une.
PH : Je crois que cette chaîne est… ce qu’elle est.
DM : Merci de votre réponse.
PH : Vous êtes très agressif monsieur, malgré l’heure matinale.
Dans cet univers de paillettes et de carton-pâte, où les journalistes filment les jus d’orange et où les intervenants se tressent les uns les autres des couronnes de laurier, poser une question simple relève du crime de lèse-majesté.

Les Républicains ont un problème de démarche

Avec le recul, on voit bien, fin 2016, ce que cette chaîne a apporté : absolument rien, sauf un magot conséquent pour ses heureux bénéficiaires, qui la revendent par étapes (39% à ce jour) à Patrick Drahi, endetté à hauteur de 50 milliards d’euros, comme je l’avais indiqué dès le début du processus. M. Riester et le président de la commision d’enquête Christian Kert (LR lui aussi et qui a publiquement déclaré "ne pas aimer mon style") ont écrit, sans rire : "Notre groupe a accepté, dans un souci de transparence, de participer aux travaux de cette Commission d’Enquête et même, pour l’un d’entre nous, de la présider. Une quarantaine d’auditions, conduites, à l’origine, par le rapporteur sur un mode accusatoire, ont difficilement permis de retirer des enseignements qui permettraient de mettre en cause des acteurs de ce dossier, quelles que soient la nature et la hauteur de leur intervention. Les membres du groupe LR de cette commission qui ont voté contre ce rapport ne peuvent se retrouver dans cette démarche."

Les dix devoirs de la Charte de Munich

Le seul député LR ayant approuvé le rapport (finalement adopté… à une voix) est Bernard Debré. En voilà un, courageux, qui doit aimer « mon style ». Mon style ? Il se borne seulement à respecter les dix devoirs du journaliste, consignés dans la Charte de Munich du 24 novembre 1971.
Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.
Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique.
Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents.
Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.
S’obliger à respecter la vie privée des personnes.
Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte.
Garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement.
S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information.
Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.
Refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.
Au-delà des appréciations sur la forme, on peut imaginer que la justice s’intéresse au fond du rapport de la Commission d’Enquête. Rappelons enfin qu’une enquête préliminaire a été ouverte à l’automne 2015 par le Parquet national financier et que celle-ci est toujours en cours.
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète

Messagepar Franck Morin » 20 Jan 2017 16:59

deux nouveaux articles sur l'affaire numéro 23:

Numéro 23 : la bombe à fragmentation de la commission d’enquête
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Medias/CSA-Copinage-Sexe-et-Argent/Numero-23-la-bombe-a-fragmentation-de-la-commission-d-enquete
Par Didier Maïsto

Publié le 15/12/2016

La commission d’enquête parlementaire qui étudiait les conditions d’attribution et de revente de la chaîne de la TNT Numéro 23 a rendu les conclusions de son travail. Un rapport aussi virulent est inédit sous la Ve République.

De gauche à droite et de haut en bas : Alain Weil (RMC, BFM TV…), Pascal Houzelot (Numéro 23), Xavier Niel (Free), Alicher Ousmanov (UTH Russia), Hamar ben Khalifa Al Thani (ancien émir du Qatar) et Bernard Arnault (LVMH).
© photomontage Tim Douet
Image

Dans cette affaire d’État que je dénonce depuis le début de l’année 2012, il y a donc cinq ans, rien ne m’aura été épargné. Coups bas, insinuations nauséabondes, calomnies, intimidations, menaces ont régulièrement émaillé mon quotidien. J’ai choisi d’y répondre calmement, en portant à la connaissance du grand public l’ensemble des faits ayant conduit le CSA de Michel Boyon, sous la houlette de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy, ex-président de la République, à attribuer une chaîne de la TNT gratuite – dans le seul but d’une revente rapide avec plus-value de quasiment 100 millions d’euros (pour qui ?) – à un lobbyiste sans foi ni loi reconverti dans le jardinage exotique, Pascal Houzelot, marionnette d’Étienne Mougeotte (pour la main droite) et de Pierre Bergé (pour la main adroite), as du carnet d’adresses et de la carambouille version Village People.
Cette chaîne, dont le seul capital – l’autorisation publique d’émettre – est cédé par étapes au Franco-Israélien Patrick Drahi, l’homme qui valait moins 50 milliards, champion des paradis fiscaux et des écrans de fumée, n’a toujours pas de public, pas de salariés, ne respecte pas les (rares) engagements prévus dans sa convention écrite au CSA par une main experte, mais commence à diffuser des matchs de football anglais, dont le Tycoon a acquis les droits et dont Alicher Ousmanov, oligarque ouzbéko-russe proche de Vladimir Poutine, est un acteur majeur.

Le déshonneur de la profession
Rappelons ici que cet ancien patron de Gazprom, première fortune britannique et septième fortune russe, était, via un pacte d’actionnaires frauduleux dissimulé au CSA durant dix-huit mois, cogestionnaire de la chaîne, contrevenant ainsi à toutes les lois françaises, sans qu’il se soit jamais rien passé. On est très loin de “la promotion de la diversité” vantée dans toutes les communications de Numéro 23, relayées par des journalistes serviles et incultes qui sont le déshonneur de la profession – si le journalisme est une profession, c’est alors une profession de foi.
Je veux rendre ici hommage aux personnes honnêtes et courageuses qui m’ont fidèlement et solidement accompagné tout au long de cette aventure dans les arcanes de l’État, des partis politiques et du CAC 40 – aventure qui est loin d’avoir livré tous ses secrets : Christian Latouche, président-fondateur de Fiducial, mon père spirituel, mon père tout court ; les députés Martine Martinel (PS), Marcel Rogemont (PS), rapporteur de la présente commission d’enquête, et Bernard Debré (LR), lequel a préféré la vérité toute nue aux logiques partisanes de son groupe politique, uniquement occupé à protéger Nicolas Sarkozy et sa majorité d’alors ; Thierry Braillard, secrétaire d’État aux Sports, qui, lorsqu’il était député (Parti Radical), a porté cette affaire à l’Assemblée nationale (précisons qu’à cette époque nous ne nous connaissions pas) ; quelques journalistes à contre-courant des moutons de Panurge, Laurent Mauduit, cofondateur de Mediapart, Marc Baudriller (Challenges), Michel Revol (Le Point), Le Canard enchaîné dans son ensemble, qui, fidèle à sa tradition, a résisté à toutes les pressions – et elles étaient inhabituellement nombreuses et puissantes ; des hommes de télé tels que Christophe Beaugrand (LCI) et, plus surprenant, Martial Bild (TV Libertés), qui m’ont ouvert leur plateau et ne m’ont pas censuré ; Olivier Schrameck, actuel président du CSA, dont j’ai pu apprécier la loyauté et l’intelligence et Mémona Hintermann-Afféjee, conseiller du CSA, pour sa confiance attentive et son instinct (intact) de journaliste ; Jean-Jacques Cordival, syndicaliste courageux du blog CGC des médias ; Laurence Marion, rapporteur public du Conseil d’État, désavouée par une section du contentieux totalement indigne ; les hauts fonctionnaires qui après une première (courte) période légitime de doute ont choisi de m’aider et de me guider dans mes recherches, tant ils étaient scandalisés et écœurés par ce qu’ils voyaient et avaient à traiter ; enfin, mes proches et mes équipes, à Fiducial, Lyon Capitale, Le Lanceur et Sud Radio, pour tout ce que je leur ai fait subir, parfois à des heures indues, samedis, dimanches et jours fériés compris.

Prisonniers de leur propre système concentra(c)tionnaire
Je ne passerai pas sous silence les personnes qui ont tenté (en vain) de torpiller méthodiquement mes travaux, sans jamais répondre sur le fond mais en choisissant (en vain) de salir ma réputation. Néanmoins, je ne dirai pas, à l’instar d’un ex-futur président de la République, que je les emm… – ma maman ne serait pas contente – mais au contraire que je les aime parce que je les plains, tant ils sont prisonniers de leur propre système concentra(c)tionnaire : Pascal Houzelot et son réseau de “journalistes” – Caroline Sallé et Enguérand Renault (Le Figaro), qui m’ont accusé, sans rire, dans le premier quotidien de France (mon ancienne maison) d’appartenir à “la fachosphère antisémite, raciste et homophobe”, Alexandre Picard (Le Monde) toujours prompt à tresser des couronnes de lauriers à Numéro 23 sans jamais me donner la parole ; des hommes de médias tels qu’Étienne Mougeotte, qui a personnellement caviardé tous les articles s’intéressant de trop près à son protégé Houzelot (récemment encore dans Valeurs actuelles), Pierre Bergé, téléphonant directement à des patrons de presse avec son style inimitable de vieux baron décadent et toussotant, ou encore Alain Weill, qui, d’après ce que j’ai eu à en connaître, ne semble respecter rien ni personne, même pas sa propre parole ; des hommes politiques tels que Franck Riester (LR), ami proche de Pascal Houzelot et concessionnaire Peugeot aux tarifs attractifs n’hésitant pas à sortir ses griffes, Christian Kert (LR), qui a passé son temps à discréditer la commission d’enquête dont il est pourtant président (!), Patrick Bloche (PS) qui siège dans toutes les fromageries culturelles de la Généreuse République Française et prend la pose au théâtre. Je ne parlerai pas de Michel Boyon et de ses amis, ni du cabinet de Nicolas Sarkozy et de ses affidés, la liste serait trop longue et puis elle est de toute façon évidente, il suffit de lire mes deux précédents ouvrages – La TNT, un scandale d’État (Numéro 23, etc.) et “Hé, oh ! on est chez nous” (La télé française entre no man’s land et mafia d’État) – et le présent rapport pour s’en convaincre.

Au tour du parquet financier
Au cours de la réunion du jeudi 8 décembre 2016, la commission d’enquête a procédé à l’examen de son rapport. Amoureux de la démocratie, j’ai choisi de publier l’intégralité du rapport en question (il est public), y compris la “contribution” du groupe Les Républicains, même si cette dernière ne s’apparente qu’à une remise en cause de ses propres travaux (!) –d’ailleurs exclusivement sur des questions de forme, le fond n’étant pas sérieusement contesté. Un rapport aussi virulent, voici qui est inédit sous la Ve République ! Il reprend l’intégralité de l’enquête que j’ai conduite durant ces longues années et la confirme sous tous ses aspects et dans toutes ses dimensions. C’est bien entendu à la justice de prendre désormais le relais, pour ne pas que cette escroquerie sophistiquée, se chiffrant (au moins pour ce que l’on connaît) à plusieurs dizaines de millions d’euros, réalisée sur le dos des citoyens contribuables, reste une fois encore impunie. Une plainte a été déposée durant l’été 2015, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet national financier à l’automne de la même année, elle est toujours en cours.
J’aime mon pays. J’ai confiance en sa justice.

Didier Maïsto, le 15 décembre 2016

Rapport parlementaire Numéro 23 : https://fr.scribd.com/document/334283772/Rapport-parlementaire-Nume-ro-23#from_embed


et ce dernier, pour annoncer la sortie d'un livre sur cette affaire :
Lyon Capitale publie le rapport explosif sur les chaînes TNT
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Medias/CSA-Copinage-Sexe-et-Argent/Lyon-Capitale-publie-le-rapport-explosif-sur-les-chaines-TNT
Par La rédaction

Publié le 13/01/2017

Le rapport explosif de la commission d’enquête parlementaire sur la création des nouvelles chaînes de la TNT sera lundi 16 janvier en kiosques. L’intégralité du rapport, avec le débat entre les députés de la commission lors de son vote, est publié aux éditions Lyon Capitale/Lelanceur.fr

“Force a été pour nous de constater que certaines personnes auditionnées ont menti, alors même qu’elles avaient prêté le serment de dire la vérité.” Sous la plume du (courageux) député Marcel Rogemont, le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la création et la revente de la chaîne Numéro 23 est un document rare et cinglant sur les arcanes du monde audiovisuel et les incroyables dérives au sommet de l’État. “Pillage des ressources du service public au profit d’un acteur privé”, “connivence du régulateur”, “insulte à la morale publique”… C’est un réquisitoire implacable qui est dressé sur les agissements pour le moins particuliers de Pascal Houzelot, “un organisateur de soirées qui font courir le Tout-Paris et où l’on croise du très beau monde”, qui n’a pas son pareil pour s’enrichir sur le dos des contribuables. Un réquisitoire qui confirme en tout point les différentes révélations faites par Didier Maïsto dans ses deux précédents ouvrages : La TNT, un scandale d’État (Numéro 23, etc.) et “Hé, oh ! on est chez nous” – La télé française entre no man’s land et mafia d’État aux éditions Lyon Capitale/Lelanceur.fr

À plusieurs égards, le rapport de la commission d’enquête est une véritable bombe à fragmentation lancée au cœur du système audiovisuel français… et pourtant aucune chaîne de télévision de la TNT ne l’a encore abordé ! Il faut dire qu’elles sont toutes citées au fil des pages et que les petits arrangements comme les escroqueries gigantesques qui y sont dénoncés vont bien au-delà de la seule chaîne Numéro 23 : CSA fantoche de Michel Boyon, actionnaires – parfois exotiques – des médias, parlementaires, ministres et cabinets ministériels ou de l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy, lobbyistes en tout genre, journalistes paresseux et/ou complaisants, investisseurs généreux et forcément désintéressés, du Qatar à la Russie en passant par le CAC 40, conseillers d’État peu scrupuleux… Personne n’est oublié et c’est sur la nécessité de profondes réformes que concluent les auteurs.
Comment expliquer qu’un rapport de la République, accablant, qui de plus se lit comme un véritable polar et n’est pas dénué d’humour, soit aussi peu présent dans le débat médiatique et pour ainsi dire encore totalement inconnu du grand public ? Les Français ont pourtant là l’occasion de comprendre comment ils pourraient reprendre le contrôle de leur patrimoine audiovisuel. C’est pourquoi les éditions Lyon Capitale/Lelanceur.fr ont fait le choix de publier et diffuser nationalement l’intégralité de ce rapport, accompagné d’une préface de Didier Maïsto et des illustrations de Lefred-Thouron (Le Canard enchaîné, L’Équipe Magazine…).

Extrait de l’introduction du rapport

“(…) certains témoins n’ont pas dit toute la vérité lors de leur audition sous serment.
Malgré les limites qui affectent ainsi ses investigations, le tableau général que peut dresser la commission d’enquête n’en est pas moins édifiant.
La commission a pu acquérir la conviction qu’il y a eu, à un certain point, volonté de monnayer une autorisation d’utiliser le domaine public hertzien. Cela a été rendu possible grâce à la légèreté, sinon la connivence, du régulateur (…)
En définitive, ce que révèle le “dossier Numéro 23” est autant les agissements de personnes habiles à se saisir d’un thème porteur pour obtenir, exploiter puis vendre un service de télévision, dans un contexte de rareté des fréquences disponibles, que les limites d’un système de régulation qui a été impuissant à préserver l’intérêt général.”

Couverture du livre “Chaîne TNT Numéro 23 – La bombe à fragmentation de la commission d’enquête”, aux éditions Lyon Capitale/Le Lanceur
Chaîne TNT Numéro 23 – La bombe à fragmentation de la commission d’enquête
Préface de Didier Maïsto
Éditeur Lyon Capitale, collection “Les enquêtes de Lyon Capitale/Lelanceur.fr”
Sortie nationale : lundi 16 janvier 2017
Disponible en kiosques, maisons de la presse et Relay
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