jeanphi73 a écrit:Suite à ce total fiasco narré plus haut, je ne peux que vous faire part de mon amertume.
Je comprends ton amertume et ta déception ...
jeanphi73 a écrit:Annoncé comme le nec plus ultra question robustesse, le DVB-T du moins pour les paramètres et la puissance choisie, s’avère être insuffisant.
En effet ces paramètres limitent la réception aux zones à vue : pourtour du Léman, Annemasse, la Roche sur Foron.
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Mais seulement 8 KW c’est tout bonnement du FOUTAGE DE GUEULE, malgré des affirmations rassurantes sur ce même forum, je suis désolé, mais même si la robustesse du DVB-T compense, en passant de 155 KW à 8 KW ; on ne peut pas conserver proportionnellement le même rapport de force (de couverture) je n’y crois pas.
Je ne sais pas si ces paramètres (puissance principalement) sont définitifs, ou s'ils sont le fruit d'un accord temporaire entre l'OFCOM (Suisse) et l'ANFR (France) en attendant les résultats de la conférence de 2006. Si on fait abstraction de la puissance et du diagramme de directivité de l'émetteur, les paramètres utilisés en Suisse sont en tout cas nettement plus robustes que ceux utilisés en France.
jeanphi73 a écrit:Toute erreur de manipulation semble exclue, car en effet le Digipal 1 detectait les porteuses analogiques plein pot. Son scanning automatique ne peut se tromper, il detecte automatiquement le 2K ou le 8K de toute façon…
Le problème avec le numérique est que tant que le front-end n'arrive pas à se synchroniser, on ne détecte rien du tout, et les réactions sont beaucoup plus lentes qu'en analogique (c'est d'ailleurs pour celà qu'il est assez difficile de règler une antenne satellite avec un récepteur numérique tant que l'on n'a pas accroché le signal).
Avec l'analogique, on voit le signal arriver progressivement, ce qui facilte les choses.
Pour règler une antenne pour la réception DVB-T dans ces conditions très difficiles, je pense qu'il faudrait utiliser un mesureur de champ (même analogique) avec analyseur de spectre pour détecter la forme très caractéristique du spectre d'une émission numérique et essayer de la faire sortir au maximum du bruit (un C/N de 16 dB peut suffire en théorie si le spectre n'est pas trop déformé par les échos).
jeanphi73 a écrit:La puissance est trop faible comme l’a dit Marceljack et ce signal encaisse mal les échos ; c’est cuit par exemple pour Annecy, gênée par une colline qui paradoxalement ne perturbe guère le E-04
Je ne pense pas que les échos en retard soient le problème dans ce cas, car avec un intervalle de garde de 1/16, on peut supporter des décalages de 15km.
Mais si le signal direct est plus faible que le ou les échos (c'est ce que l'on appelle un "pré-écho"), la plupart des récepteurs se comportent mal et il faudrait orienter l'antenne sur l'écho le plus fort pour réduire le signal direct au minimum. Je pense que c'est mon problème à Prémanon, et c'est peut-être le tien si le trajet direct est obstrué.
La propagation en UHF est beaucoup moins tolérante aux obstacles qu'en bande I, et il n'est donc pas surprenant que les résultats soient très différents.
jeanphi73 a écrit:Les autorités Suisses ont décidé de ne plus couvrir la France (syndrome du repli sur soi ?), faisant table rase de plus 50 ans de couverture, outre les raisons historiques et culturelles. Il n’y a aucun moyen juridique pour contraindre les autorités suisses à booster leur émetteur. Une coutume (couverture plus de 50 ans) ne peut devenir un droit ; on ne peut même pas parler de prescription à notre avantage.
Je ne pense pas qu'il s'agisse de repli sur soi, mais plutôt un problème de droits de diffusion (calculés sur la base de l'audience théorique), dont on ne souciait guère il y a 50 ans...
De plus, à l'époque il fallait faire l'effort d'installer une antenne bande I et d'acquérir un récepteur multistandard coûteux, ce qui limitait le nombre de de foyers équipés.
C'est pour celà que les émissions suisses sur Hotbird sont cryptées.
jeanphi73 a écrit:Comment explique-t-on d’ailleurs les raisons de cette couverture miraculeuse du E-04 ?
Des rumeurs disent qu’ils l’auraient un peu baissé de puissance milieu années 80 (on captait encore mieux avant ?) ?
Est-ce le manque de sensibilité des tuners des premiers téléviseurs qui exigeaient un niveau plus élevé ?
La nécessité de couvrir Genève qui est presque enclavée en territoire Français ?
L’absence de réception câble et satellite à l’époque ?
Je pense que le rayonnement, en particulier dans la direction de la Franche-Comté et de Dijon a été réduit à cette époque, peut-être pour diminuer les risques d'interférences avec l'émetteur de Besançon-Lomont (canal F3V) qui n'est pas très loin.
Quand on regarde de près l'antenne d'émission de La Barillette, on voit que l'antenne d'émision vers le Nord/Nord-Ouest n'a que deux éléments radiants, alors qu'elle en a 8 vers l'Est et autant vers le Sud, aucun vers l'Ouest/Sud-Ouest.
Donc dans ta direction, le signal est pratiquement à pleine puissance.
De plus, vers le Nord-Ouest, la hauteur d'antenne est inférieure à celle du massif de la Dôle (je me demande d'ailleurs si la hauteur de l'antenne VHF n'a pas été réduite quand les émisions UHF ont commencé).
jeanphi73 a écrit:On ne sait pas trop si cette diffusion hors frontière est casuelle ou délibérée (délibérée manifestement pour Dudelange RTL 9, ou Mt Agel TMC où on frôle en analogique le demi mégawatt.)
TMC et RTL9 sont désormais des stations de droit français, donc pas comparables à la Suisse. Les antennes de TMC (Mont Agel et relais sur la côte méditerranéenne) sont d'ailleurs toutes situées en territoire français.