Utilisant depuis déjà de nombreuses années une montre dotée de la synchronisation via le temps atomique en radiodiffusion très grandes ondes, je m'intéressais ces jours-ci à la question, et je suis fort satisfait de la continuité du service dont on profite toujours à l'heure actuelle.
Un des élements fascinants de ce mode de transmission est le fonctionnement par onde de sol qui permet de transmettre à grande distance sans avoir besoin de rebonds successifs sur l'ionosphère, et donc avec une remarquable stabilité. je vois tout de même qu'avec le DCF77 ce n'est vrai que juqu'à 1000 km environ , au delà on commence à reparler de rebonds.
Malheureusement je n'ai vu aucune montre capable d'exploiter l'émetteur d'Allouis. Bien sur il a sa propre modulation, mais c'est un peu le cas de tous les emetteurs de diffusion du temps, ça ne devrait pas être un obstacle.
Par contre les USA, les Japon et le Royaume-Uni émettent à 60 kHz, les allemand à 77, alors que Allouis est à 162 kHz. C'est peut être ce dernier point qui rend difficile son intégration dans un récepteur multibandes miniaturisé à bas coût et à faible consommation. Finalement c'est le seul vraiment GO, les autres sont TGO.
Il est aussi regrettable de constater qu'en dépensant 16 fois plus d'énergie que les Allemands on a une portée seulement 1,75 fois plus grande (3500 contre 2000 km). Même si en surface couverte c'est un peu mieux avec un facteur 3.
Je suppose que l'on joue contre la physique, la portée étant meilleure à 77 qu'à 162. Je me demandais alors si la france disposait de fréquence allouées de plus faibles valeurs, et je suis tombé sur l'émetteur de Saint-Assise (20.9 kHz et peut-être aussi 16,9 kHz), dont on parle très peu, mais qui semble pouvoir revendiquer une place intéressante dans l'histoire de la radiophonie, au moins française.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89met ... nte-AssiseMis en service an 1921, plus puissant émetteur du monde à l'époque, et de portée mondiale (mais ce n'était peut-être pas par l'onde de sol). Ces fréquences étaient si basses qu'on pouvait les produire via des alternateurs spéciaux tournant à grande vitesse.
Toujours en service, mais sans doute pas avec le même matériel, pour les transmissions à destination des sous-marins.
Mais peut-être qu'un récepteur TGO pour cette fréquence poserait également des problèmes d'intégration dans une montre.
Les TGO semblent rester un outil idéal pour cet usage de diffusion du temps : un seul émetteur peut couvrir un continent, l'onde traverse facilement les bâtiments, contrairement aux signaux GPS utilisés par d'autres montres, pas de procédure compliquée de synchronisation via bluetooth/mobile/application, la montre se débrouille toute seule pour être toujours dans la seconde du temps atomique jusqu'à épuisement de la pile (qui peut être assez long si en plus elle est solaire). En plus, ça réclame peu de bande passante.
Pas d'agonie en vue pour l'instant et c'est tant mieux.