alain-radio a écrit:Pour la qualité de la FM, je parlais des émissions allemandes. Je ne pense pas que dans ce cas le son était boosté de quelque manière que ce soit pour créer des effets dynamiques particuliers. Simplement la qualité était meilleure que les émissions FM françaises. D'autre part, les récepteurs n'étaient pas en cause, du moins pas les Philips, même vendus en France, qui étaient capables de restituer cette qualité que ne donnaient pas les stations françaises. Alors pourquoi ce choix d'une qualité musicale inférieure ? Affaire de gros sous ? Décision que de toutes façons la FM n'a pas de portée internationale, donc comparaison quasi impossible ? (sauf près des frontières). Je t'accorde que le succès ou pas de la FM n'est pas pour autant lié à cette qualité
Pour comparer la qualité musicale des stations FM françaises et allemandes à cette époque, il aurait déjà fallu qu'il y en ait : dans les années 60 et 70, il n'y avait que 3 stations FM en France (France Inter, France Culture et France Musique). Seule France Musique se targuait d'avoir un son "haute fidélité", les deux autres utilisaient des studios conçus au départ pour émettre en AM (95% des auditeurs n'écoutaient que les ondes longues). Même en sortie de studio la bande passante ne devait pas dépasser 10 kHz.
Tant que le monopole de diffusion n'a pas été aboli, il n'y a eu aucune volonté politique de développer la FM en France (et même plus généralement la radio, moins facile à contrôler que la télévision avec son unique chaîne d'état). Les récepteurs radio, mini-transistors compris, étaient d'ailleurs affectés de la TVA au taux "luxe" (33,3% à l'époque) alors que les téléviseurs ne l'étaient pas (TVA normale à 17,6% à l'époque). C'est tout cela qui fait que la radio est restée le "parent pauvre" en France jusqu'au début des années 80.
En Allemagne la FM s'est développée dès la fin de la guerre car à titre de "représailles" elle n'avait plus le droit d'avoir des stations AM puissantes. Elle a tiré profit de ce handicap en développant un réseau FM important dès le début des années 50, ce qui a tiré les exigences de qualité vers le haut.
Dans les années 60, contrairement aux autres pays européens et particulièrement à la France, la majorité des auditeurs allemands étaient déjà sur la FM.
C'est aussi simple que çà.
Pour ce qui est des récepteurs, Je ne suis pas du tout convaincu qu'ils n'étaient pas en cause car les récepteurs allemands, y compris les portatifs à transistors (Schaub Lorenz, Grundig, Nordmende ...) étaient pour la plupart infiniment meilleurs que les transistors français de l'époque, en particulier en FM pour les raisons expliquées ci-dessus.
La meilleure preuve est qu'il n'y avait quasiment aucune exportation de France vers l'Allemagne alors que l'Allemagne exportait ses transistors dans le monde entier, y compris aux USA.