Il va faire comme ses prédécesseurs : il gèrera l'existant et refilera la "patate chaude" en fin de mandat. C'est à dire qu'il relancera le dossier pour son successeur.
Déjà qu'il boucle le dossier dont il a hérité sur Marseille, Nice et Paris, ce sera bien car il aura fait ce qu'aucun autre n'aura réussi avant lui.
Il peut même se permettre le luxe de faire durer le plaisir et d'en expliquer les motifs:
Il reste des multiplex à constituer du fait du désaccord entre les radios sur le choix de l'opérateur technique, il faut un peu de temps pour que les uns et les autres comprennent qu'ils devront tout faire pour s'entendre lorsque la prochaine occasion se présentera.
La ressource disponible supplémentaire sur les multiplex RNT doit être attribuée puisque l'immense majorité des radios a opté pour le DAB+ ( moins gourmand en ressource que la norme T-DMB initialement prévue )
Le démarrage de la RNT étant désormais effectué officiellement, certains responsables des radios commencent à avoir un avis moins tranché sur leur opposition à la mise en place de la RNT. Il faut encore un peu de temps pour que le changement d'avis se fasse en douceur.
Il faut tirer les enseignements des premiers déploiements : il est clair que tout n'est pas aussi simple dans la réalité que ce qu'il était prévu sur le papier. Il est peut-être nécessaire d'adapter la façon de gérer les différentes phases du dossier RNT et d'affiner les calendriers prévisionnels des prochaines étapes.
Tout ça pour dire que le CSA peut se permettre de ne pas lancer de nouveaux chantiers s'il veut s'occuper correctement de ceux à terminer. Au pire, il régularisera la situation des multiplex "expérimentaux" de Lyon et Nantes.
Après, tout dépendra de l'Etat, mais comme tout est question d'argent et que les caisses sont vides, aucun responsable de ce pays n'est prêt à agir - ou ne pourra faire ce qu'il faut - pour booster le dossier de la RNT.
J'oubliais un dernier point, le CSA doit encore confirmer ou infirmer la caducité des autorisations de plusieurs radios dont la diffusion n'a pas démarré alors que le délai initial était au plus tard de 3 mois après le 20 juin, c'est à dire le 20 septembre. En dehors de Positive Radio transformée en Libéradio, le CSA n'a rien indiqué officiellement sur le maintien des radios absentes à Marseille, Nice et Paris.
Une petite communication serait la bienvenue
Avec tous ces différents points, le CSA a de quoi tenir 1 à 2 ans sans forcer ( et c'est si tout se passe bien...)