Communiqué Eutelsat : Les opérateurs de satellites soulignent l’importance vitale de la bande C pour les Etats et populations en Afrique
S’exprimant au nom des opérateurs de satellites(1), Michel de Rosen, par ailleurs Président-directeur général d’Eutelsat Communications, a mis en garde mercredi les Etats africains contre les risques que ferait courir une nouvelle redistribution des ressources nécessaires aux communications en bande C en faveur des opérateurs de téléphonie mobile sur leur continent.
Les délégués des pays africains étaient réunis au Nigéria pour une réunion organisée par l’Union Africaine des télécommunications afin de préparer la Conférence mondiale des radiocommunications prévue du 2 au 27 novembre 2015 à Genève. Au cours de cette réunion, les Etats africains définiront leur position sur l’accès à la bande C, actuellement allouée aux opérateurs satellitaires et dont les opérateurs de téléphone mobile réclament l’attribution.
Michel de Rosen a rappelé que la bande C était utilisée actuellement pour des usages vitaux, qu’il s’agisse du contrôle aérien, de la mise en place de communications en cas de catastrophe naturelle, de l’utilisation de réseaux de communication par les administrations ou les entreprises, de la diffusion de la télévision et de l’accès à internet pour les populations éloignées des centres urbains. L’utilisation de la bande C par d’autres opérateurs signifierait la perte de ces services critiques, sans qu’aucune alternative ne soit possible.
L’attribution de la bande C à d’autres opérateurs que les opérateurs de satellite « ne représente pas un élargissement de l’exploitation de la bande par de nouveaux services. Elle représente la fin d’un service, sans aucune garantie que de nouveaux services de téléphonie mobile seront mis en place sur cette bande. C’est une logique perdant - perdant, exactement opposée aux objectifs prétendument visés », a déclaré Michel de Rosen.
« Les opérateurs terrestres disposent de ressources spectrales déjà très larges et il convient de les exploiter avant de rechercher à leur attribuer de nouvelles ressources, a fortiori si le processus s’effectue au détriment d’applications critiques, ce qui est le cas aujourd’hui », a-t-il estimé.
Source : http://www.satmag.net/