Version 2 d'un long message que je prendrai le temps de relire ultérieurement, et d'amender... car il doit y avoir des coquilles résiduelles...
Bonjour,
Avec Bruno, qui n’hésite pas à faire le déplacement depuis l’Auvergne vers le sud Aveyron afin de partager ses expériences en matière de réception en bande FM, il a été possible d’installer l’autoradio Kenwood KDC-BT450DAB en remplacement d’un autoradio Blaupunkt ayant plus de vingt ans, et qui présentait à l’époque une sensibilité meilleure que les autoradios « standards » d’alors…
Au terme des quelques premières dizaines de kilomètres avec ce nouvel autoradio, depuis Nant vers le lac du Salagou, des constats peuvent d’ores et déjà être tirés en matière de réception DAB+.
Premier constat : la propagation des ondes FM différents substantiellement des ondes DAB+
Comme précédemment indiqué, et confirmé par d’autres commentateurs de ce forum, la propagation de la VHF III (DAB+) n’est pas comparable à celle de la VHF II (FM). Cette dernière se joue des petits obstacles (naturels ou humains) : forêt, bâtis, buttes le long d’une autoroute, etc. En revanche, il semble de plus en plus avéré que la propagation des ondes VHF II soit rehaussée lorsque « survolant » la Méditerranée par rapport à la FM : toutefois, cela ne veut pas dire que cette propagation soit très significativement meilleure que la FM. Pour autant, il semble quasi certain que certaines conditions météorologiques susceptibles de survenir en Méditerranée favorisent indubitablement la propagation de la VHF III. Ainsi le « temps marin » (ou entrées maritimes) favorise nettement la propagation alors que par jours de Mistral ou de Tramontane, il n’en est rien. Ces conditions météos favorisent également la réception FM, mais non à une même magnitude.
Deuxième constat : le fading.Bien que le fading de la FM, en termes de fluctuations ou oscillations aléatoires du champ électromagnétique, soit analogue à celui de la VHF II, les conséquences du fading sont bien différentes lorsque le champ électromagnétique est moyen, voire même limite lorsqu'il s'agit d'un programme numérique.
En DAB+, si le champ diminue quelque peu, le programme ainsi diffusé en DAB+ alors qu’en FM, une réception correcte n’est pas affectée par un quelconque fading : au mieux, la légère baisse du champ électromagnétique ne sera pas perceptible, au pire on percevra une baisse de la qualité qui n’empêchera pas de suivre un programme parlé (cf. F Info), ou même musical car dans les deux cas l’audition du programme persiste. A l’inverse, en DAB+, au mieux ce sera une microcoupure, ou plusieurs… et au pire, ce sera la disparition du programme jusqu’à ce qu'une vague montante du champ électromagnétique permette de franchir le seuil en dBµV/m entraînant le décryptage du Mux...
C’est pourquoi, lorsque l’on écoute un programme DAB+, mieux vaut se situer dans un secteur où le champ électromagnétique est suffisamment supérieur au seuil de décryptage pour éviter de longs moments de silence, et de frustration. A mon avis, il faut au moins un surplus de 3 dBµv/m pour bénéficier d’une marge de sécurité suffisante, et s’éviter ainsi tout désagrément… à la condition que l'on roule dans un secteur rural et plat.
Troisième constat : la meilleure robustesse du signal FM par rapport au signal DAB+ lorsque l’on roule en voiture.
Pour parvenir à ce constat, nous avons testé le signal DAB+, en mobilité, selon deux modalités.
D’une part, analyse du (seul) bargraphe du Sangean (> pas de programme audio en roulant)
D’autre part, suivi de l’audio du programme avec l'autoradio Kenwood > programme audible si champ suffisant, sinon c’est le silence.
La première modalité a été expérimentée entre Nant (12), et la vallée du Vallespir (66) selon une météo sans Mistral ni Tramontane, avec un léger courant de sud-sud d’où un temps plutôt couvert et humide sur la plaine du Roussillon, mais dégagé dès 300 mètres d’altitude.
Itinéraire : A75, puis A9 ou départemental entre Béziers et le Boulou ; puis digression vers l’Espagne via Maçanet de Cabrenys ; puis de nouveau la France à Coustouges ; puis col d’Ares via Prats de Mollo ; enfin retour en descendant la vallée du Tech afin de rejoindre l’A9, enfin Béziers, et l’A75.
Qu’avons-nous constaté ?
Dans les secteurs où la physionomie du terrain était plane, et dégagée vers Marseille, soit à partir de Béziers (notamment en s’approchant de la limite 34 / 11, le bargraphe du Sangean a largement dépassé le seuil « 4 barrettes » (seuil se présentant à l'écran sous la forme d'un petit trait comme pour indiquer que c’est à partir de ce niveau que la réception est commercialement possible.
> très objectivement, lorsque le bargraphe affichait un nombre de barrettes bien au-dessus de ce trait-seuil, soit une fort bonne réception, cela n’était pas corrélé par la réception FM du quadruplet Grande Etoile : certes, ce dernier était légèrement meilleur qu’à l’accoutumée mais sans que cela ne soit exceptionnel > le niveau de la réception permettait certainement pas de conclure à une bonne réception, càd de niveau commercial ; de surcroît, la modeste réception du 100,9 (R Classique), une fréquence relativement « épargnée », ne confirmait nullement le niveau élevé de réception DAB+ > ainsi, alors que le DAB+ indiquait parfois des niveau pas loin du max, au sud de Narbonne (avec vue vers la Méditerranée), Radio Classique était parfois inaudible… ou le plus souvent très faiblement audible…
Cet effet d’aubaine constaté pour le DAB+ (les 2 métropolitains marseillais) a duré jusqu’au sud de Perpignan… Qui plus est, alors que la réception FM (94,2) était limite audible à hauteur de Perpignan – notamment en raison d’un RTS 94,3 particulièrement baveur (et de modulations interférentes), le bargraphe DAB+ était à l'inverse régulièrement au niveau du seuil, et même significativement au-dessus à la faveur d’une petite montée en altitude, ou en longeant pendant 1 km ou 2 la LGV (rebondissement des ondes en provenance de Marseille, voire d’un … poids-lourds, ou encore lors d’un dégagement vers l’est…
Lorsque la départementale a débuté sa descente (en altitude) vers le Boulou, le DAB+ a rapidement baissé, mais de temps à autre, deux barrettes réapparaissait bien que l'on soit dans le creux du Boulou, et en roulant deux km vers Céret. Côté FM, le niveau de réception du 94,2 F Musique (seule fréquence exploitable) décroissait en proportion moindre lors de cette baisse d’altitude en s’approchant du Boulou : en bas de la descente, il était même constaté un niveau de réception supérieur à celui que l’on avait au niveau de la ville de Perpignan, secteur où le 94,2 est le plus difficilement capté ; à noter qu'au nord de Perpignan ce n’est qu’à partir de Riversalte que 94,2 arrive à « s’extraire » de cet éther électromagnétique, et même à devenir réellement « audible » à partir de Salces (sans RDS ; celui peut arriver s'afficher - très ponctuellement - au niveau de l'aire de repos A9 de Salses : je l'avais constaté il y a un an, par courant de nord-ouest.
Note : les Alberes, au niveau du Boulou (mais également en roulant vers la mer) procurent un effet-écran d'où réfléchissement des ondes venant du nord ou de Marseille: le 94,2 y est - à l’évidence – impacté positivement par cette barre montagneuse ; phénomène également constaté pour le 90,7 de F Culture (inaudible vers Perpignan), et le devenant au Boulou en dépit d’un programme espagnol adventice.
A partir de là, nous avons mis un terme provisoire à la réception du DAB+, pour la reprendre plus tard, dans la vallée de la Tech, en aval de Prats de Mollò, tout en remontant vers le col d’Arrels, puis en redescendant jusqu’au Boulou.
Quatrième constat : les ondes VHF III rebondissent (plus aisément) que la FM en secteur montagneuxAlors que la VHF III est connue pour être affectée négativement par le relief (même modeste, tel un talus le long de l’autoroute), force est de constater qu’en montant vers le col d’Ares, puis en rebroussant chemin vers le du Boulou, au-dessus d’une altitude supérieure à environ 300 / 400 mètres d’altitude, le bargraphe du DAB+ fut régulièrement au-dessus du seuil, et parfois bien davantage (en particulier au-dessus de 600 / 700 d’altitude) > nous pouvons même ajouter que le bargraphe en DAB+ était toujours était dynamique càd jamais à zéro… ou à raison d'une seule barrette.
Là encore, alors que des niveaux nettement supérieurs au seuil de 4 barrettes e DAB+ auraient pu s’accompagner d’une réception en FM de bonne qualité, tel ne fut le cas. Certes, la réception du 94,2 était constamment assorti du RDS (chaque que l’on appuyait sur la touche prémémorisée du 94,2), en particulier au-dessus de 500 mètres. Le RDS est devenu difficilement affichable à Amélie-les-Bains), jusqu’à ne plus l’être environ 3 / 5 km à l’est (soit peu avant Céret) ; la réception du 100,9 (Radio Classique) était, en comparaison de ce que l’on pouvait escompter compte tenu du bargraphe DAB+, bien en-deçà > nul (ou quasi nul en-dessous de 500 mètres d’altitude).
Un enseignement peut être tiré : à l’instar des ondes UHF qui rebondissent sur le relief des montagnes d’où ces échos rendant l’image analogique non commerciale (avant 2010), il semble avéré que dans les zones montagneuses telles que la vallée en V du Tech entourée de sommets à une altitude élevée, de nombreux échos s’additionnent et favorisent la réception en DAB+. De là à conclure que l’addition de ces rebonds / échos nobles soient suffisamment qualitatifs au point qu’avec un autoradio, les M1 et M2 marseillais fussent audible :
> certainement oui en statique,
> peut-être pas en roulant en voiture…
Cela sera à vérifier ultérieurement.
Des ces quatre constats, une conclusion :
La réception FM, analogique, offre une robustesse élevée en roulant en voiture / dans un train.
A ce titre, un signal FM dont la force du champ est juste suffisant pour une réception commerciale (soit environ 40 dBµV/m) sera toujours audible et de qualité, particulièrement dans un secteur rural peu vallonné ; à l’inverse, un tel niveau de champ en DAB+ n’offrira une réception audio continue qu’à la faveur d’un espace dégagé dans la direction de l’émetteur ; pour autant, si subitement il y a un bosquet ou pire, travers d’un une forêt, ou présence de constructions faisant écran, il en résultera une réception hachée, et plus probablement le grand silence…
Il est donc cohérent, par exemple à Saint-Etienne, que l’émetteur du Mux « étendu » rayonne selon une PAR de 10 kW, soit de l’ordre de 80 kW en analogique alors que les émetteurs FM de R France (ainsi que les privés implantés sur le même site), ont une PAR ne dépassant pas … 2 kW.
En secteur montagneux, il n’est pas certain que la diffusion en mode numérique soit aussi robuste que à l’analogique. Mais il y a les échos nobles susceptibles de pallier /minorer une robustesse insuffisante.
Evaluation avec l’autoradio Kenwood.Tout d’abord, quelques rappels.
Un autoradio avec réception DAB+ comprend sur sa face arrière, deux prise destinées à être connectées avec l’antenne extérieure :
. une prise classique "historique" dans laquelle on enfonce la sortie de l’antenne (mâle), pour la réception en modulation d’amplitude et la FM.
. une seconde prise, pour la réception numérique DAB+.
Il est nécessaire de disposer d’un dérivateur pour fractionner le signal de l’antenne transitant par un câble unique, d'une part vers la prise FM / AM d'autre part vers la prise DAB+. Après avoir testé deux dérivateurs, mieux vaut ajouter deux ou trois euros dans un dispositif équipé d’un petit pré-ampli alimenté par les 12 volts > à cet égard un câble ad hoc est prévu parmi ceux qui sortent du dispositif à trois broches, dont une brancher à à l’arrière de l’autoradio : cela permet d’avoir un champ amplifié qui permettra de dépasser le seuil de décryptage de l’autoradio pour le DAB+.
Reste le choix de l’antenne…
Pour l’instant, cela me semble une problématique à clarifier. A cette fin, vous trouverez quelques précisions plus loin, issues d’un document britannique élaborée par OFCOM.
En tout état de cause, il ne fait guère de doute qu’une antenne dont la longueur approche la demi-longueur d’onde DAB+ donne de meilleurs résultat que les antennes collées sur les pare-brises (que l’on peut trouver dans les magasins spécialisés : Feu Vert, Norauto…).
Cependant, dans les voitures « anciennes », à savoir celles qui ne sont pas obligatoirement équipées d’un autoradio DAB+, la connectique « ancienne » bien adaptée pour la FM, l’est-elle tout autant pour la VHF III ?... Peut-être que des filtres antiparasites atténuent la qualité du signal DAB+. Le document OFCOM semble infirmer cette crainte : selon ce document, le plus important est bien de disposer d’une antenne performante, et il semble que les antenne dites « dard d’abeille » (bee-sting) dont la longueur correspond à la demi longueur-d’onde, de type dipôle, soient les plus performantes : dès lors il découle d’un autoradio disposant d’une sensibilité usine spécifiée à – 100 dBm, une sensibilité en termes de champ électromagnétique à : 22 dBµV/m. Toutefois, comme le gain d’une antenne "de base" est de 10 dBd, les autoradios les plus performants décrypteront le signal pour un champ au moins égale à 32 dBµV/m > c’est effectivement ce champ à partir duquel j’estime que l’autoradio « décrypte » le signal. Or, au sein d'un secteur plat et dégagé, le champ ne sera pas d'au moins 32 sur 100 % de sa surface : ce n’est qu’une moyenne > la valeur du champ évoluera en plus ou en moins autour de cette valeur > Inévitablement, en roulant même à faible allure, le DAB+ « décrochera » en démarrant d’un stationnement où l’autoradio peut décrypter le Mux… or, il faut environ 3 secondes pour que l’autoradio décrypte à nouveau si le champ atteint le seuil minimum : autant s’attendre à n'avoir que des bribes de musiques… on n’ose imaginer ce que cela peut donner sur une nationale ou une autoroute même sur le secteur est plat, dégagé…
Peut-être qu’en bordure de mer, cela peut donner – au mieux – une réception hachée…
D’où cette conclusion : un champ de 37/38 dBµV/m semble être le minimum pour escompter une écoute en secteur plat, sans bâti, et sans forêt … comme dans la Beauce, ou en Champagne, ou en bordure de mer… Dans ces conditions, il semble que l’écoute des multiplex marseillais ne deviennent acceptables qu’à l’est de Sète / Méze (et je le réitère, à la condition qu’il n’y ait ni bâtis, ni forêts ou garrigues). C’est pour cette raison qu’en milieu rural, une réception DAB+ "fonctionnel" pendant plus de 99 % (du temps en roulant), requiert 5/6 dB supplémentaire, soit environ 43 dbµV/m. Pour autant, lors de la traversée d’un hameau ou en présence de quelques arbres, mieux vaut viser 50…
Quels enseignements sur la réception DAB+ et FM de l’autoradio Kenwood entre Nant et le Lac Salagou ?
1/ Tout d’abord, l’antenne de 40 ans apportée par Bruno, une tige métallique d’une longueur de 80 cm a donné, une très légère meilleure réception que l’antenne enveloppée d’une fibre noire également de 80 cm empruntée depuis la Twingo : cela a été constaté pour la réception DAB+.
En revanche, pour la FM, les deux antennes semblent assez équivalentes : il est vrai qu’une différence de 1 (voire 2) dBd n’est pas perceptible en réception FM. En revanche, l’ajout d’un préampli a permis d’apporter le 1 ou 2 (ou plus ?) dBd nécessaires pour que sur les hauteurs au-dessus de Nant il soit (enfin) possible d’entendre timidement un puis les deux métropolitains,
mais de manière statique. 2/ Bien que l’autoradio Kenwoord soit présenté comme particulièrement performant sur le plan de la sensibilité FM, il est paradoxal de constater que l’autoradio de série de la Twingo est encore plus sensible, et cela significativement > Je ne dis toutefois pas que la sensibilité de l’autoradio Twingo soit extraordinairement plus sensible que le Kenwood, mais là où la Twingo peut permettre d’entendre la radio catalane sur 96,7 à Nant, le Kenwood ne le permet pas. Ce constat mérite néanmoins d’être affiné : en fait ,l’autoradio Kenwood ne permet pas de diffuser en audio le programme musique classique catalan car il y a un signal parasite certainement dû au microprocesseur DAB+ intégré : cela produit une sorte de signal (blanc), certes léger, mais largement suffisant pour gommer la réception des émetteurs reçus trop faiblement… En revanche, sur le Larzac, antenne à la verticale, réception sans difficultés aucune des programmes de Mende (Chastel Novel), jusqu’au Caylar (il est vrai que Chastel Novel y est pas trop mal reçu). De surcroît, sur la route qui surplombe Nant (en direction Millau), nous avons pu entendre distinctement (avec néanmoins un fading conduisant à ce que F Bleu ou RTL voire NRJ, soit audible à un moment, mais plus 3 minutes plus tard > il s'agit de programmes diffusés depuis Toulon : respectivement 102,9 / 100,4, 96,6.
Alors, s’il n’y avait pas ce signal adventice imputable au microprocesseur DAB+, la sensibilité du Kenwood ne serait-elle pas équivalente à la sensibilité (très élevée) de l’autoradio de série de la Twingo ? C'est possible.
Ce phénomène indésirable par le microprocesseur DAB+, je l’ai constaté avec le récepteur Majority: son microprocesseur brouille particulièrement certaines fréquences en FM, alors qu’avec le récepteur Sangean, ce phénomène n’est pas constaté en FM : bonne sensibilité et pas brouillage, pour toutes les fréquences de la bande FM.
3/ La sélectivité FM
Sans contestation possible, la sélectivité de l’autoradio Kenwood est équivalente à celle de l’autoradio installé en série sur la Twingo. A l’inverse, la sélectivité de l’autoradio d’une 306, ou du Blaupunkt installé avant l’acquisition du Kenwood n’est pas suffisamment sélectif : mais ces "vieux" autoradios ont été conçus à une époque où la bande FM n’était pas aussi surchargée qu’aujourd’hui. A titre d’illustration, ces deux autoradios insuffisamment sélectifs ne permettent pas d’écouter correctement le 91,3 F Inter de Marseille à Nant > il est non commercialement audible en raison du 91,1 de RFM émis depuis Saint Jean du Bruel…
Pourtant, pour m’être rendu avec ce Blaupunkt plusieurs fois au Luxembourg naguère, en particulier sa capitale, il n’y avait aucun problème pour écouter sans interférence réciproque le 91,3 de la Sarre, et le 91,5 de Vivacité.
Autrement dit, une parfaite écoute de deux programmes espacés de 0,2 KHz est tout à fait possible en Allemagne, Belgique, peut-être même en Espagne mais certainement pas en France : il n’est qu’à constater que l’émetteur du Mouv’ à Dijon, lequel est particulièrement baveur au point qu’il est impossible sur place de détecter le 88,8 de F Culture (même avec la Twingo) > cela est à comparer à la situation qui prévaut à Limoges, où le 95,9 de Radio Classique n’empêche pas d’entendre acceptablement le 96,0 de F Inter d’Ussel.
4/ Le seuil de décryptage du signal DAB+ de l’autoradio Kenwood semble s’aligner sur le seuil affiché sur le Sangean, à raison de 4 barrettes affichées par le bargraphe avec l'antenne entièrement déployée (environ 70 cm), versus l’antenne, vieille de 40 ans, de 80 cm de long apportée par Bruno.
Ainsi si le bargraphe du Sangean indique 4 barrettes, antenne entièrement déployée et quasiment de la même longueur que la vieille antenne ci-dessus : il y a probabilité d’environ 50 % que l’autoradio décrypte et diffuse en audio le multiplex en indiquant Signal faible (WEAK). Mais il y a une probabilité de 50 % qu’après avoir affiché signal faible, il bascule à NO SIGNAL…
Aussi, si l’on souhaite que l’autoradio Kenwood décrypte à 100 %, il est nécessaire que le bargraphe du Sangean affiche 1 barrette au-dessus du seuil.
Si le Sangean affiche 3 barrettes supplémentaires, soit 4 barrettes au-dessus du seuil : le Kenwood affichera Signal Bon (GOOD).
Par ailleurs, si chaque barrette correspond à un surcroît de champ d’environ 1,5 dBµV/m, cela semble signifier qu’un champ de 38 dbµV/m est une sorte de minimum commercial (cf. signal GOOD : 32 + 4x1,5)
Note : si le signal est encore plus puissant, le Kenwood affichera STRONG (signal fort) > environ 45 dBµV/m ?
RAPPEL : tout cela ne vaut qu’en situation statique… notamment vers le Lac du Salagou / Octon à l’arrêt. En effet, un signal trop juste, même en roulant simplement à 30 km/h entraînera un décrochage
Enseignement 1 : si le signal est trop juste, ne pas escompter entendre le programme sur la durée si la faiblesse du signal persiste > mieux vaut s’arrêter si l’on souhaite écoute un flash d’info !
En conclusion :
1/ l’autoradio Kenwood, avec cette antenne de 80 cm, se déclenche lorsque 4 à 5 barrettes s’affichent sur le Sangean.
En se fondant sur l’hypothèse que le niveau à partir duquel le Sangean décrypte se situe entre 2 et 3 barrettes, c’est-à-dire 28/29 dBµV/m, et en supposant que chaque barrette supplémentaire affichée sur le Sangean équivaut à un surcroît de champ de l’ordre de 1,5 dBµV/m, il peut être inféré qu’effectivement le seuil de déclenchement soit de l’ordre de 32 (soit 2 / 3 barrettes de base, plus 2 barrettes supplémentaires). Pour autant, tout cela dépend de la qualité de l’antenne > peut-être que l’antenne du Sangean est plus performante… Quoiqu’il en soit, pour avoir lu quelques notices techniques d’autoradio de différentes marques, il semble que leur sensibilité en DAB+ soit assez similaire entre les différents modèles… Alors, si l’on veut accroître la performance en matière de réception d’un signal DAB+, il faut miser sur une bonne antenne, et très certainement sur un dispositif amplifiant le signal.
2/ le Sangean apparaît plus sensible que l’autoradio… mais cela est très relatif. Bien que le Sangean puisse décrypter un Mux lorsque le bargraphe affiche 2 et 3 barrettes, soit une valeur de champ de l’ordre de 28/29 (entre deux et trois barrettes pour le Sangean), il peut être supposé qu’une antenne encore plus performante, et un signal amplifié puisse aboutir au même niveau de performance pour l'autoradio Kenwood. Peut-être qu’avec un ampli performant (tel que l’on peut en voir un sur Amazon), le seuil de décryptage pourrait descendre à 25 dBµV/m. Mais en roulant, même avec un tel amplificateur de signal, il me semble difficile espérer de capter et de suivre un programme relativement continument en-deçà de 30 dBµV/m > c'est pourquoi juste à l’ouest d’Agde / et vers Florensac, il ne faut guère escompter une écoute des M1/M2 marseillais en voiture (sauf conditions météo favorables).
3/ Quelle application sur l’A9 ?
Puisqu'il faut environ 3 barrettes au-dessus du seuil du Sangean pour que le signal GOOD commence à apparaître sur le Kenwood, il se peut que ce signal GOOD ne vaille qu'en s’approchant des 40 dBµV/m > on peut inférer que dans un milieu non urbanisé (ou très peu urbanisé), plat sans relief, la réception en roulant du Kenwood sera alors continument acceptable > peut-être quelques coupures ponctuels.
Alors, s’il faut effectivement un champ d’au moins 40, cela signifie que sur l’A9, la réception commerciale semble possible qu’à partir du péage à l’ouest de Montpellier jusqu’au franchissement du Rhône au niveau d’Orange pour les 2 métropolitains
marseillais. De surcroît, bien que Montpellier, soit environ 30 à 40 mètres au-dessus du niveau de la mer, compte tenu des constructions dans le centre-ville, et bien que le champ puisse largement dépasser les 40 dBµV/m en raison de ces 30 / 40 mètres altitudes, il me semble probable que la prochaine fois que je me rendrai à Montpellier, par endroit la réception des métropolitains marseillais soient hachée, voire même impossible. Quant aux autres Mux (5B, 7A, 8A, 8D), je pense que faute de s’arrêter en un endroit favorable à Montpellier, leur réception ne sera pas possible en roulant… Sauf… si présence d’un ampli pour rehausser le signal > à cet égard, le grand marchant « du net » propose cet amplificateur donnant satisfaction à nombre d’utilisateurs (pour 70 € TTC). Pas sûr, que toutes les voitures neuves soient équipées en série d’un ampli aussi performant… en raison de son coût.
Projet de synthèse.
Le mode de diffusion des programmes radiophonique en DAB+ est – en règle générale - plus économique (utile par les temps actuels marqués par l’exigence de sobriété), plus éclectique, plus réfractaire aux différentes parasites et plus pratique pour l’automobiliste souhaitant écouter durablement son programme favori. Il se peut même que le DAB+, à la faveur des échos nobles survenant en zone montagneuse, offre une écoute qualitativement supérieure, en particulier chez soi, et peut-être même en roulant.
En revanche, dans les secteurs reculés par trop éloignés de l’émetteur diffusant en mode DAB+, ce sera le grand silence : seule le mode de diffusion FM est susceptible de proposer une réception radiophonique aux citoyens de seconde zone. Certes, la réception FM sera moyenne, voire médiocre mais néanmoins acceptable pour les programmes parlés. De surcroît, les ondes FM traversent plus aisément les murs épais des maisons anciennes, plus fréquentes en secteur rural.
En voiture, la réception en DAB+ n’apparaît possible que dans les secteurs où le champ électromagnétique est suffisamment élevé : au moins 40 dBµV/m en milieu rural « plat », et au moins 50 en milieu urbain. Si des collines font écran (cf. le Mont-Valérien), il se pourrait qu’en milieu urbain le champ doive atteindre au moins 60 dBµV/m… à moins que le phénomène de réfection des ondes, plus fréquentes en VHF II, grâce aux bâtis, ou dans les vallées encaissées, pallie une baisse du champ : en la matière, si un jour une antenne DAB+ est installée sur le site du Mont-Louby (à proximité de Saint-Flour), où sont implantés différents émetteurs privés (Europe 1, Chérie FM…), peut-être que l’écoute de ces programmes sera infiniment plus agréable qu’en FM, entre Neussagues et Massiac le long de la nationale 122…
Addendum
Du document DAB coverage planning (
https://www.ofcom.org.uk/__data/assets/ ... nnex-g.pdf)
Il ressort les éléments suivants :
A small, cheap portable (‘portable 3’) showed a middling performance, while the two ‘typical’ portables gave a very reasonable performance working down to a field strength of less than 40 dB?V/m
Ce sont les ‘docking station’, which has a trailing wire aerial qui présentent les meilleures sensibilité…
surprisingly, the car adaptor showed a somewhat poor sensitivity, and this was most marked when using the whip aerial, which might have been expected to show a better performance than the glass-mounted alternative. The whip was tested on a small (~30 cm) square ground-plane, but when this was substituted with a metal sheet ~1 m square, no improvements was seen
The Radio Authority considered [Thomas, 2002] the DAB service limit to be 47 dB?V/m at 1.5 m agl. This was based on a 37 dB?V/m minimum FS, with a 99% location correction factor of 10 dB based on ?=4.3 dB. This limit would correspond to the 58 dB?V/m limit if a height gain of 11 dB is assumed.
The majority of chipsets on the market claim a sensitivity in the region of ?97 dBm (l'autoradio Kenwood en revendique 90 > à mon avis, je pense que sa sensibilité est plus proche de 100 que de 90)
. Although not specified, it is assumed that this relates to a Gaussian channel, as was used in the measurements. This would correspond to a sensitivity of 25 dB?V/m if the receiver was connected to a half wave dipole. This suggests that the best set tested here (the docking station) has an aerial system gain of around ?5 dBd, which is in line with the suggestions of [TR 101 758]. More typical portable receivers appeared to have an aerial system gain of around?12 dBd
> These measurements tend to support the current assumption in UK planning of a portable receiver aerial gain of ?10.1 dBd.
It was found that, in areas where no co-channel interference is predicted, good reception was possible for median field strengths down to around 38 dB?V/m. If a height gain figure of 13 dB is assumed, in line with [BPN-003], this would imply a noise-limited coverage limit for mobile reception of 51 dB?V/m at 10 m.
This is a significantly better figure than the 58 dB?V/m figure currently assumed for planning. During these measurements, a second saloon car from a different manufacturer, and also with a factory-fitted DAB radio, was driven along the same routes by an Ofcom staff member; an informal comparison indicated that the overall sensitivity of the two vehicle systems was very similar, with loss of service occurring in near-identical locations
The opportunity was taken to measure the sensitivity of the receiver and, rather to the surprise of the author, this was found to be around 26 dB?V/m for the onset of impairment. This figure makes the receiver more sensitive than any other unit tested, and suggests that the antenna arrangements are ‘appropriate’ engineering.
It also suggests that the lower sensitivity seen from similar units is likely to be, at least partly, due to high levels of self-generated noise.
> tiens donc : le processeur DAB+ de décryptage peut être son propre facteur limitant... moralité, le Kenwood avec ce microprocesseur qui brouille la FM pourrait limiter sa sensibilité en DAB+....... à ce titre, à quoi bon d'avoir une excellente sensibilité spécifiée si l'autoradio s'autobrouille ! Il serait intéressant de savoir si d'autres marques (Pioneer, Sony) sont plus "propres"... Dommage que Sangean ne commercialise pas d'autoradio.