Re: 405 lignes sur ARTE
Posté: 06 Jan 2019 16:49Je regarde actuellement (en DVD) les épisodes de la première saison de Dr Who (à partir de 1963) qui a été tournée en 405 lignes.
Les épisodes qui ont survévu l'ont généralement fait sous forme d'enregistrement kinescope, qui ont été remarquablement restaurés.
Afin de restituer l'impression de réalisme de la vidéo à 50 Hz, ils ont même procédé à un passage en 50p à partir du kinescope en 25p, pour en ré-extraire du 50i (entrelacé donc), ceci avec les techniques moderne d'interpolation d'image par compensation de mouvement. Cependant toutes les techniques de restauration n'ont pas forcément été appliquées à tous les épisodes, qui n'ont pas non plus nécessairement été traités dans l'ordre et donc en synchronisme avec la montée en compétences de l'équipe de restauration.
Je lis que ces épisodes ont été capturés à l'aide de tubes EMl CPS Emitron 10764 de type Orthicon de 1956. On voit bien, notamment autour des flammes, le halo noir caractéristique des orthicons résultant de la retombée des électrons secondaires surabondants, ces tubes ayant une fonction "amplificateur de lumière", en quelques sorte (obtenue par l'accélération des électrons émis par la zone photosensible, mais aussi à partir de ceux obtenus en retour du balayage de la cible si j'ai bien compris). Il est d'ailleurs dit que ce halo présent de façon plus discrète autour d'objets moins lumineux avait pour effet en soulignant les contours de renforcer la netteté perçue.
Cette série devrait être intéressante à suivre dans le temps d'un point de vue technique, avec le passage au 625, puis au PAL I (avec quelques épisodes intermédiaires pour lesquels la couleur a pu être restaurée en extrayant l'information de chroma à partir d'enregistrements kinescope en noir et blanc). A un certain point, on arrive également à des enregistrements pour lesquels la bande magnétique a été conservée et a servi de source.
A la reprise de la série en 2005, on utilisait du 625 numérique (576i), pour finalement passer à la HD en 2010.
Je regarde cela sur une TV cathodique 4:3, pour me remettre dans la peau des téléspectateurs de l'époque.
Pour le contenu il y a tous les clichés d'une série à petit budget de l'époque, décor en carton pate, ou composés avec 3 tubes et deux toiles (sur certains épisodes ils se sont tout de même pas mal débrouillés), les dames qui hurlent à propos de rien et trébuchent juste au moment où il ne faut pas, les hésitations et fautes de texte, car la prise était faite autant que possible en une seule fois dans la foulée et les reprises coutaient cher (à un certain point les acteurs avaient même pris l'habitude de dire "Oh, M...!" après une bafouille pour être sûr que la scène ne pourrait pas être diffusée comme cela et devrait être tournée à nouveau en leur donnant une chance de corriger leur erreur). Parfois aussi le bruit d'un morceau de décor renversé par un caméraman...Malgré tout, avec un oeil indulgent et nostalgique, ça peut se regarder avec plaisir (en anglais avec sous titre anglais seulement, par contre, j'imagine que ces épisodes n'ont jamais été diffusés en France). Il y a divers suppléments intéressants sur les DVDs, un réalisateur y explique par exemple que le 405 lignes avait l'avantage d'être plus tolérant vis à vis des approximations du décor.
A coté de cela j'ai aussi acheté l'intégrale de la série Star Trek originelle (1966) en blu-ray que je regarde en vidéoprojection, c'est évidemment le jour et la nuit, car les budjets étaient autre et les decors en conséquence, et c'est en HD et en couleurs (mais 4/3 tout de même). Cependant c'est un peu de la triche, car eux ont simplement touné en 35 mm, et du coup c'est un peu moins intéressant techniquement, même s'il y a aussi eu une superbe restauration de l'image à partir des négatifs originaux (sans compter une remise à niveau des effets spéciaux, que l'on peut choisir d'annuler).
Les épisodes qui ont survévu l'ont généralement fait sous forme d'enregistrement kinescope, qui ont été remarquablement restaurés.
Afin de restituer l'impression de réalisme de la vidéo à 50 Hz, ils ont même procédé à un passage en 50p à partir du kinescope en 25p, pour en ré-extraire du 50i (entrelacé donc), ceci avec les techniques moderne d'interpolation d'image par compensation de mouvement. Cependant toutes les techniques de restauration n'ont pas forcément été appliquées à tous les épisodes, qui n'ont pas non plus nécessairement été traités dans l'ordre et donc en synchronisme avec la montée en compétences de l'équipe de restauration.
Je lis que ces épisodes ont été capturés à l'aide de tubes EMl CPS Emitron 10764 de type Orthicon de 1956. On voit bien, notamment autour des flammes, le halo noir caractéristique des orthicons résultant de la retombée des électrons secondaires surabondants, ces tubes ayant une fonction "amplificateur de lumière", en quelques sorte (obtenue par l'accélération des électrons émis par la zone photosensible, mais aussi à partir de ceux obtenus en retour du balayage de la cible si j'ai bien compris). Il est d'ailleurs dit que ce halo présent de façon plus discrète autour d'objets moins lumineux avait pour effet en soulignant les contours de renforcer la netteté perçue.
Cette série devrait être intéressante à suivre dans le temps d'un point de vue technique, avec le passage au 625, puis au PAL I (avec quelques épisodes intermédiaires pour lesquels la couleur a pu être restaurée en extrayant l'information de chroma à partir d'enregistrements kinescope en noir et blanc). A un certain point, on arrive également à des enregistrements pour lesquels la bande magnétique a été conservée et a servi de source.
A la reprise de la série en 2005, on utilisait du 625 numérique (576i), pour finalement passer à la HD en 2010.
Je regarde cela sur une TV cathodique 4:3, pour me remettre dans la peau des téléspectateurs de l'époque.
Pour le contenu il y a tous les clichés d'une série à petit budget de l'époque, décor en carton pate, ou composés avec 3 tubes et deux toiles (sur certains épisodes ils se sont tout de même pas mal débrouillés), les dames qui hurlent à propos de rien et trébuchent juste au moment où il ne faut pas, les hésitations et fautes de texte, car la prise était faite autant que possible en une seule fois dans la foulée et les reprises coutaient cher (à un certain point les acteurs avaient même pris l'habitude de dire "Oh, M...!" après une bafouille pour être sûr que la scène ne pourrait pas être diffusée comme cela et devrait être tournée à nouveau en leur donnant une chance de corriger leur erreur). Parfois aussi le bruit d'un morceau de décor renversé par un caméraman...Malgré tout, avec un oeil indulgent et nostalgique, ça peut se regarder avec plaisir (en anglais avec sous titre anglais seulement, par contre, j'imagine que ces épisodes n'ont jamais été diffusés en France). Il y a divers suppléments intéressants sur les DVDs, un réalisateur y explique par exemple que le 405 lignes avait l'avantage d'être plus tolérant vis à vis des approximations du décor.
A coté de cela j'ai aussi acheté l'intégrale de la série Star Trek originelle (1966) en blu-ray que je regarde en vidéoprojection, c'est évidemment le jour et la nuit, car les budjets étaient autre et les decors en conséquence, et c'est en HD et en couleurs (mais 4/3 tout de même). Cependant c'est un peu de la triche, car eux ont simplement touné en 35 mm, et du coup c'est un peu moins intéressant techniquement, même s'il y a aussi eu une superbe restauration de l'image à partir des négatifs originaux (sans compter une remise à niveau des effets spéciaux, que l'on peut choisir d'annuler).