"La Radio Numérique Terrestre (RNT), c’est la radio par les ondes, comme la FM, mais en mode numérique. C’est une version moderne de la FM qui peut se déployer de façon complémentaire et qui apporte à l’auditeur un confort, une meilleure qualité de son, la possibilité d’avoir des services associés au son, et une meilleure qualité d’écoute en mobilité (on peut suivre la radio sans changer de fréquence quand on est en voiture, par exemple)", explique-t-il.
Mauvais exemple de commentaire pour compléter l'explication du conseiller radio du CSA :
Le changement de fréquence en voiture n'a pas d'importance, c'est le suivi du programme sans coupure qui compte.
Dans les véhicules récents, on ne perçoit pas le changement de fréquence FM d'un programme si le diffuseur fait bien son travail. La diffusion analogique le fait déjà.
Même en DAB, il n'existe pas de fréquence unique à couverture nationale, il faudra
aussi changer de fréquence.
Il sera impossible de suivre le même programme national en allant de Marseille à Nice, Paris à Lyon ou Bordeaux Toulouse sans changer de fréquence, mais, tout comme en FM, l'auditeur ne percevra pas le changement d'émetteur.
"La mise en place de la RNT en France a été un demi-succès"
Certes, mais faut-il rappeler que c'est le CSA qui gère les appels à candidatures et sélectionne les candidats colocataires d'un multiplex ?
Autant le CSA ne pouvait prévoir l'impossible et imaginer le pire scénario, mais il ne s'est pas suffisamment assuré que toutes les conditions seraient réunies en validant les autorisations à Marseille, Nice et Paris.
La même difficulté s'est présentée dans ces 3 agglomérations mises en appel, à savoir impossibilité d'accord unanime pour désigner un opérateur commun. Ce n'est pas un hasard ni une simple fatalité.
Conséquences : les autorisations accordées ont été abrogées pour 5 multiplex sélectionnés.
Aujourd'hui, cette incertitude semble mieux maitrisée grâce à un travail de sensibilisation des éditeurs sur les conséquences de leur décision en cas de refus. La législation devra évoluer, il parait que c'est prévu...
Pourquoi attendre plus de 4 ans pour combler des multiplex incomplets alors que la ressource est disponible ?
Bien avant le premier jour de diffusion à Marseille, Nice et Paris en juin 2014, on savait qu'on pouvait accueillir d'autres stations puisque l'autorisation d'émettre en DAB+ est arrivée en août 2013.
Le CSA aurait dû profiter de l'appel prévu à Lille, Lyon et Strasbourg en 2016 pour lancer un appel complémentaire et inclure les 3 agglomérations du premier appel.
Le demi-succès est collectif et les vrais victimes sont les auditeurs qu'on commence seulement et timidement à prendre en considération alors que sans ces premiers pionniers, la RNT serait un échec cuisant !
Ce sont les consommateurs, c'est à dire les auditeurs, qui valorisent le succès d'une technologie.
Quelque soit une innovation, si le public ne suit pas, ce sera un échec.
Attendons la réorganisation des multiplex existants pour voir la suite...