Re: [Sujet Unique] Déces de célébrités
Posté: 04 Mar 2010 13:12
Jacques Marseille est mort ce matin à Paris, emporté, comme on s'est habitué à le dire pudiquement, par une longue maladie. Il avait 64 ans.
Agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, titulaire jusqu'à l'an dernier de la chaire d'histoire économique et sociale, il était devenu au Point , auquel il collaborait depuis cinq ans, le chroniqueur qui, inlassablement, pourfendait le mal français, l'absence de lucidité et de courage de nos gouvernants et cette incapacité de notre pays à accepter les réformes de structure sans lesquelles la France risque de continuer à glisser inexorablement vers un rang et une situation trop médiocre pour elle.
Lui qui avait commencé sa vie publique par un bref passage au Parti communiste est devenu avec l'expérience un homme d'un centre droit libéral et européen, et cela, sans passer par la case sociale-démocrate, dont il se méfiait. "J'ai gardé, disait-il, de mon passage au PC une méfiance absolue et finalement justifiée envers un Parti socialiste qui a toujours eu une posture antiargentée et anticapitaliste accompagnée de promesses d'égalité qu'il a toujours trahies."
Il avait un talent incomparable pour faire parler et vivre les statistiques. Au Point , dont il incarnait tellement bien les valeurs, il est devenu - outre les grands dossiers auxquels il apportait son expertise et ses chroniques souvent non conformistes et dérangeantes, mais toujours pertinentes et ciblées sur les archaïsmes de la société française - l'homme du chiffre de la semaine. Un chiffre qui valait à lui seul un éditorial.
Il est surtout devenu un ami très précieux de notre journal, toujours prêt à s'emballer sur un thème qui lui tenait à coeur, toujours partant pour représenter Le Point dans des conférences, des colloques ou des initiatives, comme celle qu'il avait prise avec Luc Chatel, des "étoiles du tourisme", destinée à mettre en valeur une France dont il trouvait qu'elle ne savait pas assez capitaliser sur ses richesses naturelles ou historiques.
Jusqu'au bout, il a gardé cette gaîté et cet optimisme avec lesquels il traitait les sujets les plus austères en se battant contre le mal.
À sa femme et à ses enfants, Le Point , son journal, adresse ses condoléances attristées.
Agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, titulaire jusqu'à l'an dernier de la chaire d'histoire économique et sociale, il était devenu au Point , auquel il collaborait depuis cinq ans, le chroniqueur qui, inlassablement, pourfendait le mal français, l'absence de lucidité et de courage de nos gouvernants et cette incapacité de notre pays à accepter les réformes de structure sans lesquelles la France risque de continuer à glisser inexorablement vers un rang et une situation trop médiocre pour elle.
Lui qui avait commencé sa vie publique par un bref passage au Parti communiste est devenu avec l'expérience un homme d'un centre droit libéral et européen, et cela, sans passer par la case sociale-démocrate, dont il se méfiait. "J'ai gardé, disait-il, de mon passage au PC une méfiance absolue et finalement justifiée envers un Parti socialiste qui a toujours eu une posture antiargentée et anticapitaliste accompagnée de promesses d'égalité qu'il a toujours trahies."
Il avait un talent incomparable pour faire parler et vivre les statistiques. Au Point , dont il incarnait tellement bien les valeurs, il est devenu - outre les grands dossiers auxquels il apportait son expertise et ses chroniques souvent non conformistes et dérangeantes, mais toujours pertinentes et ciblées sur les archaïsmes de la société française - l'homme du chiffre de la semaine. Un chiffre qui valait à lui seul un éditorial.
Il est surtout devenu un ami très précieux de notre journal, toujours prêt à s'emballer sur un thème qui lui tenait à coeur, toujours partant pour représenter Le Point dans des conférences, des colloques ou des initiatives, comme celle qu'il avait prise avec Luc Chatel, des "étoiles du tourisme", destinée à mettre en valeur une France dont il trouvait qu'elle ne savait pas assez capitaliser sur ses richesses naturelles ou historiques.
Jusqu'au bout, il a gardé cette gaîté et cet optimisme avec lesquels il traitait les sujets les plus austères en se battant contre le mal.
À sa femme et à ses enfants, Le Point , son journal, adresse ses condoléances attristées.