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Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 09:06
par pascal28
Si "RMC-Histoire" serait plus proche de Planète+,

Attention, je ne dis pas que c'est le projet, je dis seulement que c'est une ligne éditoriale que je trouverais plus pertinente que s'enfermer dans la thématique "histoire".

'américaine tape-à-l'oeil de RMCD qui est une sorte de "Discovery channel" low-cost (d'autant plus que le logo ressemble à un des anciens logos de Discovery)


Ils en sont créatifs chez Nextradio : ancien logo de Fox News pour BFM, ancien de Discovery pour RMC. Et pourquoi pas un "H" en jaune dans un cadre rouge pour la future Numéro 23 ? :wink:

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 09:48
par herrwan
pascal28 a écrit:J'avoue que je ne suis pas convaincu sur le bienfondé de se diriger vers une chaine "histoire" (si le projet que Nextradio avait évoqué à l'époque est toujours d'actualité, car aller vers une chaine histoire était une idée de Weill, je ne sais pas si Drahi aura les mêmes ambitions). Mettre la main sur une chaine dont la convention est assez ouverte pour s'enfermer dans un format hyper ciblé, c'est un peu dommage.


Il me semble que c'était histoire au sens large : l'histoire avec un grand H (documentaires historiques), l'histoire des gens (documentaires sociologiques), l'histoire des crimes (faits divers), rien que ces trois thématiques (et on pourrait en ajouter pas mal) ont peut placer pas mal de contenus.

Je pense qu'au contraire proposer une offre très différenciée (documentaires) avec des coûts de grilles faibles (programmes peu chers, pas/peu de plateaux, ...) qui sont largement financé malgré une audience faible.

Un documentaire historique qui fera 300/400.000 personnes et qui coûtera 15 à 20.000€ à mettre en face de 12 minutes de pub à 3.000€ l'écran de 30 secondes soit 72.000€ de CA. En face, sur D8 la pub est tarifée trois fois plus cher (sur la nouvelle star) mais la soirée coûte nettement plus cher (de mémoire j'avais entendu parler de 120.000€).

De plus, en faisant du couplage très qualitatif, chose possible sur des chaines thématiques, il y a encore moyen d'améliorer la rentabilité de l'offre avec des programmes peu cher.

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 10:22
par Marc2
herrwan a écrit:Un documentaire historique qui […] coûtera 15 à 20.000€


Ça fait 4 mois de salaire d'une seule personne... un docu à ce prix, ce sera donc de la m…

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 10:41
par pascal28
herrwan a écrit:Il me semble que c'était histoire au sens large : l'histoire avec un grand H (documentaires historiques), l'histoire des gens (documentaires sociologiques), l'histoire des crimes (faits divers), rien que ces trois thématiques (et on pourrait en ajouter pas mal) ont peut placer pas mal de contenus.

Ok, vu sous cet angle, c'est en effet plus cohérent. Finalement on est vers un truc plus généraliste.

Je pense qu'au contraire proposer une offre très différenciée (documentaires) avec des coûts de grilles faibles (programmes peu chers, pas/peu de plateaux, ...) qui sont largement financé malgré une audience faible.

Se diriger vers du documentaire, je n'ai rien contre, au contraire. Ce qui me gênait plus, c'était le fait de s'enfermer sur une seule thématique de documentaire. (Je suis un peu primaire : quand on me dit "chaine de documentaires" + "thématique histoire" je pense à "documentaires historiques", c'est con d'être logique parfois :lol: ). Avec ta grille de lecture qui se défend, en effet, on est plus proche de Planète finalement (qui en reprenant la même méthode fait de "l'histoire contemporaine" :wink: ).
C'est un positionnement qui me semble plus intéressant que celui que j'avais compris. Par contre, s'ils vont dans cette direction, il faudra revoir la communication de la chaine car si les téléspectateurs comprennent la notion de "chaine de documentaire histoire" comme je l'avais comprise elle va plus intéresser les communicants que les téléspectateurs. Il faut se méfier, en matière de communication, il vaut mieux éviter les formules sur base de double sens trop subtils et les sous entendus pour privilégier un message clair, surtout dans un environnement concurrentiel.

Un documentaire historique qui fera 300/400.000 personnes et qui coûtera 15 à 20.000€ à mettre en face de 12 minutes de pub à 3.000€ l'écran de 30 secondes soit 72.000€ de CA. En face, sur D8 la pub est tarifée trois fois plus cher (sur la nouvelle star) mais la soirée coûte nettement plus cher (de mémoire j'avais entendu parler de 120.000€).

Bien sûr. C'est sur le même principe que malgré des audiences plus faibles M6 est une chaine plus rentable que TF1.

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 10:50
par herrwan
Marc2 a écrit:
herrwan a écrit:Un documentaire historique qui […] coûtera 15 à 20.000€


Ça fait 4 mois de salaire d'une seule personne... un docu à ce prix, ce sera donc de la m…


Les chaines achètent juste un droit de diffusion...

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 11:06
par Anonymous
Je pensais qu'a la base l'autorisation concernait une " chaîne de la diversité" ?
Quand on voit ce qui est imposé comme quota de "créations originales" a la moindre chaîne locale on a beaucoup de mal a comprendre
comment ce genre de chaîne peut encore exister.
Je suis même pas sur qu'ils aient une caméra en tout cas elle doit pas être usée.

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 11:24
par Franck Morin
quand on voit les personnes qui se font tatouer sur Numéro 23, ce sont plutôt des originaux (au sens sociologique du terme, tel qu'il est employé par les vieux). Si ce n'est pas de la diversité, ça, je n'y connais rien.

et les documentaires de la future NexradioTV Numéro 23, ils seront peut-être diversifiées ?
facile de faire une chaîne de la diversité dans ces conditions.

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 11:40
par herrwan
Anonymous a écrit:Je pensais qu'a la base l'autorisation concernait une " chaîne de la diversité" ?
Quand on voit ce qui est imposé comme quota de "créations originales" a la moindre chaîne locale on a beaucoup de mal a comprendre
comment ce genre de chaîne peut encore exister.
Je suis même pas sur qu'ils aient une caméra en tout cas elle doit pas être usée.


http://www.numero23.fr/programmes/?filter=19
Mauvaise langue va :p

... bon d'accord c'est pas lourd ! D'un autre coté en 2015 l'obligation de production de n23 était de 297k€ pas de quoi fouetter un chat...

Franck Morin a écrit:quand on voit les personnes qui se font tatouer sur Numéro 23, ce sont plutôt des originaux (au sens sociologique du terme, tel qu'il est employé par les vieux). ci ce n'est pas de la diversité, ça, je n'y connais rien.

et les documentaires de la future NexradioTV Numéro 23, ils seront peut-être diversifiées ?
facile de faire une chaîne de la diversité dans ces conditions.


La convention de numéro23 est hyper souple et peut permettre à peu près tout. Il y a juste une obligation de fiction mais une chaîne documentaire peut bien diffusion de la docufiction !

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 13 Avr 2016 11:45
par pascal28
Ce qui démontre bien que "la chaine de la diversité" était un concept bien fumeux car on peut y mettre tout et n'importe quoi (diversité de quoi ? Des genres de programmes ? Des opinions politiques ? Des modes de vie ? Des coiffures ? Des tatouages ? :lol: ), moyen de faire une généraliste déguisée derrière un concept tendance mais bien vide puisque par principe, une chaine généraliste (qui diffuse un peu de tout dans tous les genres), c'est la diversité ! (Et c'était d'ailleurs en tant que chaine généraliste que la chaine était présentée par la régie pub à l'époque).

Il suffit de regarder l'audition de 2012 de Numéro 23 devant le CSA pour voir que d'un coté les sages avaient bien du mal à saisir le concept et de l'autre les gens de la chaine avaient bien du mal à l'expliquer...

Du coup, dans les premières lignes de la convention de Numéro 23, il est écrit en substance "la chaine s'engage à consacrer une grande part de ces programmes à mettre en avant la diversité". Comme ça, on est bien avancé.

Re: Abrogation de l’autorisation d'emettre de Numéro23

MessagePosté: 02 Juin 2016 13:19
par Emmebel
Hier sur le site du journal Le Monde :
Une commission d’enquête pour sceller le sort de Numéro 23

Le feuilleton Numéro 23 n’est pas encore totalement fini, aux yeux des députés de la majorité : la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale a voté, mercredi 1er juin, une résolution visant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la chaîne censée valoriser la diversité. Créée en 2012, cette chaîne émet sur le canal 23 de la télévision numérique terrestre (TNT) et se veut opposée à toutes les discriminations au sens large, envers les femmes, les personnes d’origine étrangère, les handicapés…

Numéro 23 fait polémique depuis que, au printemps 2015, son actionnaire principal, Pascal Houzelot (également membre du conseil de surveillance du Monde), a vendu sa chaîne pour 90 millions d’euros à NextRadioTV (propriétaire de BFM-TV et de RMC). La transaction a été dénoncée par certains comme une « spéculation » sur les fréquences TNT, car ces dernières sont attribuées gratuitement par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en échange du respect d’obligations sur les programmes.

Une chaîne autorisée, puis interdite, puis réautorisée

La commission d’enquête que veulent créer les députés aurait notamment pour mission d’examiner les conditions dans lesquelles le CSA a, à l’origine, délivré à Numéro 23 une autorisation d’émettre. En effet, en raison de la vente de la chaîne, le CSA a ensuite abrogé cette autorisation en 2015… avant que le Conseil d’Etat ne la rétablisse en 2016, cassant ainsi la décision du CSA.

Pour être effective, la création de la commission doit encore être confirmée par un vote de l’Assemblée nationale, le 13 juin. Mais la majorité au pouvoir, par l’entremise du groupe des députés socialistes, est favorable à son instauration ; ce qui la rend très probable.

Quand le CSA lui a reproché d’avoir voulu vendre sa chaîne trop tôt après son lancement, Numéro 23 a rétorqué avoir respecté le délai minimal de détention d’une chaîne, fixé à deux ans et demi. Le CSA a tout de même estimé que la direction s’était rendue coupable d’« abus de droit entaché de fraude » en prévoyant, dès 2013, dans un pacte d’actionnaires noué avec un investisseur russe, la revente de la chaîne.

Numéro 23 a contesté la décision devant le Conseil d’Etat, qui lui a donné raison en référé. La chaîne continue donc de diffuser ses programmes et ne s’arrêtera pas à la fin de juin comme initialement prévu par le CSA.

La droite est réservée

Aujourd’hui, les députés socialistes et le rapporteur, Marcel Rogemont, veulent revenir sur l’affaire en remontant jusqu’à l’autorisation de la chaîne, décidée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, alors que le CSA était dirigé par Michel Boyon, le prédécesseur d’Olivier Schrameck, nommé par François Hollande.

Malgré la décision du Conseil d’Etat, le député PS Marcel Rogemont a estimé mercredi 1er juin « qu’il faut éclairer la situation car une telle plus-value [sur la revente de Numéro 23] est inconcevable ».

En 2012, lors de l’appel à candidatures pour attribuer six nouvelles chaînes de la TNT, le CSA avait accordé un canal à chacun des grands groupes audiovisuels historiques (TF1, M6, etc.), mais il a aussi voulu « diversifier » les acteurs, d’où le choix de Numéro 23 comme nouveau venu, a reconnu M. Rogemont. « Mais nous avons l’impression que d’autres projets avaient légitimité à être choisis », a-t-il ajouté, sous-entendant que le CSA avait pu se tromper en donnant un canal à Numéro 23. D’autres groupes avaient fait acte de candidature, dont Fiducial Médias, qui édite notamment Sud Radio et dont le PDG, Didier Maïsto, a été jusqu’à écrire un livre – TNT, un scandale d’Etat – sur le sujet.

Si la commission d’enquête contestait les conditions d’attribution de l’autorisation de Numéro 23, cela donnerait un argument aux opposants à la chaîne pour demander à nouveau son annulation.

En réponse, le député Christian Kert, au nom des Républicains, s’est dit « pas convaincu » et « surpris par la méthode » visant à créer une commission d’enquête : « C’est l’arme lourde, a-t-il regretté. Nous sommes émus par l’affaire Numéro 23, mais ce n’est pas une affaire d’Etat. Que cherchons-nous vraiment ? », a-t-il demandé. Il a estimé le projet de commission disproportionné et tardif, au regard des dispositions déjà votées par les députés pour renforcer l’encadrement et la taxation de la revente des chaînes TNT comme Numéro 23. Mais, au final, les Républicains ne se sont pas opposés à la création de la commission, ils se sont simplement abstenus.

Source : lemonde.fr