Re: Audiovisuel public : les pistes choc du ministère
Posté: 06 Déc 2017 02:41
Le premier espace de discussions sur le thème de la Télévision Numérique Terrestre
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Emmanuel Macron tire à boulets rouges sur l’audiovisuel public
Lors d’une réunion à L’Elysée, le président de la République s’est montré très critique envers France Télévisions, Radio France et le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
« La honte de la République. » Ces mots cinglants sur l’audiovisuel public prêtés à Emmanuel Macron par L’Express ont sidéré le secteur, mardi 5 décembre. Supposément tenus lors d’une réunion, lundi soir à l’Elysée, avec les députés de La République en marche (LRM) et du Modem membres de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, les propos ont été « fermement » démentis par la présidence de la République, sans plus de détails.
Avant que Télérama affirme dans la soirée qu’Emmanuel Macron avait en fait déclaré : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants. »
La charge est extrêmement sévère et inédite, d’autant que le chef de l’Etat ne s’était, depuis son élection, jamais exprimé directement au sujet de France Télévisions ou de Radio France. Tentant de minimiser la portée de la polémique, le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, Bruno Studer (LRM), a expliqué que M. Macron avait parlé de « son ambition pour l’audiovisuel public, même s’il a été critique »....
La Nouvelle République a écrit:L’audiovisuel public a présenté à la ministre de la Culture ses pistes de “ synergies ” entre les groupes, dans le cadre d’une réforme.
Tous ont répondu présents, sauf Mathieu Gallet. Et c’est donc ce vendredi, au ministère de la Culture, que les PDG de l’audiovisuel public ont commencé à travailler de concert avec le gouvernement sur leurs propositions de synergie. Objectif : faire des économies.
A huis clos, après un « petit moment de flottement » lié à l’absence de Mathieu Gallet – remplacé par le patron de la radio Mouv’ et le directeur de France Bleu –, la réunion s’est déroulée dans un esprit « plutôt positif » et « sans tension particulière ». La ministre saluant le travail fourni par les entreprises de l’audiovisuel public.
Leurs propositions reprennent largement des pistes déjà connues, comme la mise en place d’une matinale d’info commune à France 3 et France Bleu, la mise en commun de certains bureaux en régions ou à l’étranger, la mutualisation d’une partie des achats ou une coopération en matière de formation.
Fusion, complémentarité … et suppressions
Elles incluent également des projets déjà bien avancés, comme la plateforme numérique culturelle de l’audiovisuel public (en décembre, la directrice de France Culture, Sandrine Treiner, avait indiqué qu’elle visait un lancement avant le printemps), ou la future plateforme de vidéo sur abonnement de France Télévisions, qui pourrait accueillir des contenus issus d’Arte et de l’Ina.
Si ces propositions sont très consensuelles, la réforme que conduira le gouvernement pourrait être beaucoup plus radicale et suscite de fortes inquiétudes au sein du service public.
Des craintes alimentées par la fuite mi-novembre d’un document de travail du ministère de la Culture, qui proposait pêle-mêle de réunir les groupes du secteur dans une holding, sorte de « BBC à la française », de fusionner France 3 et France Bleu, de supprimer France Ô (la chaîne des Outre-mer) ou encore de cesser la diffusion hertzienne de France 4 et du Mouv’.
Lors de ses vœux en janvier, la ministre de la Culture a dit vouloir avancer « sans tabous » et « faire une transformation très ambitieuse, très audacieuse » de l’audiovisuel public, pour qu’il reste « une référence ».
Le gouvernement veut avancer vite : un groupe de députés LREM doit remettre des propositions à la fin du mois de mars.
Mais à Radio France, beaucoup redoutent que la révocation de Mathieu Gallet ne fragilise le groupe dans cette vaste recomposition. Le Syndicat national des journalistes a ainsi réclamé dès mercredi une suspension de la réforme, en attendant que son successeur soit nommé.
Avec la concertation menée avec les entreprises, les propositions sont censées alimenter un futur projet de loi, qui sera présenté en conseil des ministres fin 2018, selon le calendrier fixé par Emmanuel Macron.
kiki37 a écrit:Le gouvernement veut avancer vite : un groupe de députés LREM doit remettre des propositions à la fin du mois de mars.
Audiovisuel public : la députée Frédérique Dumas plaide pour une refondation concertée
L’élue La République en marche coordonne un groupe de travail chargé de formuler des propositions d’ici à fin mars. Sa philosophie : prendre le temps et faire primer la question de la finalité sur celle des moyens.
Par ALEXANDRE PIQUARD
Il faut répondre à l’appel du président », explique Frédérique Dumas, la coordinatrice du groupe de travail sur l’audiovisuel public formé par les députés de la majorité le 25 janvier. Mi-décembre, sur France 2, Emmanuel Macron avait souhaité associer les parlementaires au « grand travail de réflexion qu’on doit faire en 2018 » sur l’audiovisuel public. La philosophie prônée par Mme Dumas pour ce groupe ? « La question des moyens ne peut précéder celle de la finalité. »
Avec sa quinzaine de collègues, l’élue La République en marche (LRM) des Hauts-de-Seine et vice-présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale formulera des propositions d’ici à fin mars.
Elle travaillera notamment aux côtés du président de ladite commission, Bruno Studer (LRM), mais aussi de Céline Calvez (LRM), Gabriel Attal (LRM) ou encore Aurore Bergé (LRM)… Productrice et femme politique, Frédérique Dumas a été directrice générale d’Orange Studio et secrétaire nationale du Nouveau Centre, chargée des nouveaux médias.
« Nous allons travailler en bonne intelligence avec les autres acteurs de la réflexion », assure Mme Dumas, dont le groupe rencontrera la ministre de la culture, Françoise Nyssen, le 7 février. « Cela n’empêche pas de garder notre liberté de proposition, le cas échéant », précise la députée.
« Sur le fond, il faut réaffirmer le rôle fondamental du service public audiovisuel, avance la coordinatrice. Mais il faut adapter le secteur pour qu’il soit plus attractif et lisible. » « Sur la méthode, il faut redonner du sens et du temps, comme l’a souhaité le président. Il faut fixer d’abord le rôle et les missions de l’audiovisuel public et définir ensuite les moyens pertinents, dont font partie la gouvernance et le financement », précise-t-elle.
« Ne pas être otage de l’actualité »
Le ton tranche avec les polémiques de l’automne à propos des coupes budgétaires imposées au secteur ou des fuites suggérant une possible fusion entre France Télévisions et Radio France.
« Prendre le temps » exclut aussi a priori l’idée, avancée par certains, de faire dès le printemps une « petite » loi afin d’ôter au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) le pouvoir de nommer des dirigeants pour le confier aux conseils d’administration.
A ce sujet, la révocation de Mathieu Gallet « ne modifie pas le timing de la réforme », estime Mme Dumas, qui exhorte à « ne pas être otage de l’actualité ».« C’est important de mettre les moyens au service d’une finalité. Or, la gouvernance, qu’il s’agisse de nominations ou de pilotage, est un moyen. »
Quant aux « moyens » budgétaires, Frédérique Dumas, rapporteuse pour avis sur le projet de loi de finances pour 2018, s’est déjà prononcée en faveur d’une réforme de la redevance qui serait « universelle » et non liée à la détention d’un téléviseur ou d’un terminal connecté.
L’élue préconisait de s’inspirer des modèles allemand et finlandais. « Une telle réforme rendrait la consultation des citoyens d’autant plus nécessaire, car la redevance est une taxe affectée : elle repose donc sur un consentement tacite, juge-t-elle. Il faut que la refondation du service public soit partagée par tous. »
Audiovisuel public: la piste explosive de Françoise Nyssen pour réformer
Le Monde révèle que Françoise Nyssen est favorable à ce qu'une seule personnalité préside France Télévisions, Radio France et France Médias Monde et l'Ina.
MÉDIAS - Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a émis une idée: rapprocher les sociétés de l'audiovisuel public. Depuis, et en attendant des annonces prévues pour la fin mars, on se demande bien ce que le chef de l'Etat a derrière la tête. Le scénario d'une holding regroupant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde voire l'Ina a été avancé comme celui d'une fusion pure et simple pour faire une BBC à la française; cette dernière option prônée par des parlementaires fait bondir dans chacune de ces maisons.
Ce samedi 17 février, Le Monde avance une nouvelle piste évoquée par la ministre de la Culture: Françoise Nyssen réfléchit à la possibilité de n'avoir plus qu'un seul président pour toutes ces structures. Chaque groupe aurait aussi un directeur général qui rendraient des comptes à un patron unique.
Cela permettrait, estime-t-on au ministère, de mieux gérer les synergies prônée par l'exécutif. Après le lancement de France Info, d'autres projets sont en effet dans les cartons, comme le rappelle le quotidien: un rapprochement des réseaux France Bleu et France 3 régions pour constituer une offre commune d'information locale ou encore une une offre culture qui associerait France Culture et France 5 et enfin une offre jeunesse associant Le Mouv et France Télé.
Au moment où le CSA doit trouver les patrons de deux structures (Radio France après la révocation de Mathieu Gallet et France Médias Monde après l'invalidation de l'élection de Marie-Christine Saragosse), cette proposition de Françoise Nyssen ne va pas manquer de faire parler. Car on peut y voir le premier pas vers une intégration plus large de tous ses groupes vers une holding puis peut-être ensuite vers une fusion complète.