La ministre de la Culture met une nouvelle fois en garde C8 et CNews
Télérama a écrit:Sur France Inter, ce jeudi 9 février, Rima Abdul Malak a rappelé une nouvelle fois les obligations auxquelles les chaînes du groupe Bolloré sont officiellement soumises. Dans le viseur : la reconduction – ou pas – de leurs fréquences, prévue en 2025.
Et de deux. Après une première sommation dans le journal Le Monde mi-janvier, la ministre de la Culture en a remis une (belle) couche ce matin sur France Inter contre les chaînes de Vincent Bolloré, C8 et CNews. « L’accès à des fréquences gratuites [se fait] en échange de certaines obligations, comme respecter le pluralisme, traiter les affaires judiciaires avec mesure [allusion à la sortie de Cyril Hanouna sur l’affaire Lola, ndlr] ou créer un débat contradictoire sur des sujets pouvant porter à controverse, a rappelé Rima Abdul Malak. C’est ensuite à l’Arcom [ex-CSA, ndlr] de vérifier si celles-ci ont bien été respectées pour évaluer si la reconduction de fréquences est justifiée ou pas. » Et la ministre de relever au passage qu’il y a déjà eu « une vingtaine d’interventions de l’Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews… ». Sous-entendu : ça fait beaucoup. Un constat qui pose la question de l’avenir des deux chaînes sur la TNT au-delà de 2025, date d’échéance de leur autorisation d’émettre.
La ministre a aussi fait part de son « inquiétude » sur l’état de la liberté d’expression dans d’autres médias du groupe Vivendi / Bolloré. « On a eu un certain nombre d’alertes (concernant la liberté d’expression) ces dernières années à Canal+, avec le retrait de financement au film de François Ozon [Grâce à Dieu, qui raconte le combat de victimes d’abus sexuels dans l’Église catholique, ndlr], à Paris Match, avec l’éviction de Bruno Jeudy, à Europe 1 ou dans l’édition », a-t-elle souligné. Pour mémoire, à la suite de la sortie de la ministre dans Le Monde, Cyril Hanouna avait répliqué le soir-même dans TPMP par une violente diatribe contre l’audiovisuel public (« Privatisez-moi tout ça ! »), montrant au passage que lui et sa chaîne étaient raccord avec les projets de privatisation énoncés par Marine Le Pen et Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle. Bis repetita ce soir ?
Le groupe Canal+ n’a en tout cas pas tardé à réagir. Dans un communiqué envoyé quelques heures plus tard, il s’est dit « choqué » par la « critique » et les « invectives » de la ministre. « Madame la Ministre prend parti, sort de sa réserve et ne respecte pas l’indépendance de notre régulateur sectoriel », a-t-il indiqué. Les relations entre Vincent Bolloré et le pouvoir macroniste, déjà très orageuses, ne sont pas près de s’arranger…
source : Télérama
La réponse de canal plus ne s'est pas fait attendre :
Source:https://twitter.com/anael_tw/status/1623662582073638912?s=20&t=CIuD0RAtNGMjbVdFLdCIKA
(merci à cricri sur Télésatellite)