tecnophil a écrit:JMJ3 a écrit:Quoiqu'il en soit : au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne... on ne s'est pas encombré d'un tel égalitarisme pointilleux en termes de kbit/s puisque les programmes publics bénéficient d'un débit audio supérieur aux éditeurs privés.
Bonjour, merci Jean-Marc pour ton brillant exposé, avec lequel je suis d'accord.
Mais pour moi l'égalitarisme serait, selon la définition habituelle des sociétés "égalitaires" : "à chacun selon ses besoins".
Dans ce cadre, France-Musique aurait, à juste titre, plus de débit que France-Info.
La situation actuelle ressemble plutôt au "à chacun selon ses moyens" des sociétés inégalitaires, si tenté bien sûr que les débits soient facturés, et que les différentes radios publiques se voient allouer les mêmes budgets pour la DAB+.
Bonsoir,
Je suis sensible à ton appréciation.
Cependant, en toute modestie, nullement feinte, qui ne m'empêche nullement d'affirmer, ou plutôt d'exprimer des points de vue pouvant surprendre, voire s'écarter de la doxa ambiante, je rédige mes commentaires afin qu'ils suscitent réactions, commentaires, apports.
Et non pour "briller", car ... je me méfie de l'aveuglement que certaines lumières peuvent émettre. IL suffit d'écouter nos élus, pour se demande si parfois il ne faudrait pas se boucher les oreilles, ou se mettre des lunettes de soleil...
Cette question de l'égalitarisme, découle de cette volonté consistant à faire passer tous les éditeurs radiophonique sous la même toise, à hauteur de 88 kbit/s, sous couvert de la vertu égalité poussée à une soi-disant quintessence. En fait, avec le recul des années, j'y vois plutôt une facilité à ne pas vouloir oser affirmer qu'il y une différence entre ce qui bien, très bien, excellent. Ou alors passable, médiocre.
Initialement, j'avais la faiblesse de croire, que les autorisations octroyées par le CSA étaient sous-tendues par le dessein de distinguer les meilleures demandes, et non de satisfaire (par conformisme), les desiderata d'éditeurs "faisant autorité" (au sens premier : "éditeurs qui imposent leur autorité").
Certes, si on se veut égalitaire, on peut conclure par cet aphorisme définitif : à chacun selon ses besoins > c'est donc l'individu qui se détermine (seul) pour parvenir à l'acquisition de ses besoins. Mais d'autres sensibilités, se réclamant égalitaires (!), se plairont à dire, qu'il revient à l'Etat (une sorte de mère nourricière sans visage) de pourvoir à une distribution égalitaire des ressources afin de subvenir aux individus. Ce sont deux approches, non pas opposées, mais complémentaires... Un peu d'ailleurs comme l'échiquier politique !
A cet égard, il est intéressant de constater que deux pays latins, la France et l'Italie, abordent l'attribution des "kbits/s" de manière strictement égalitaire ; alors que les pays anglo-saxons optent sans complexe pour un égalitarisme "well-balanced" (bien équilibré), n'hésitant pas à concéder plus de ressources à certains programmes / éditeurs, publics, en l'occurrence.
En conclusion : le comble de l'égalitarisme, n'induirait-il pas - in fine - le comble de l'inégalitarisme ? Ainsi, dans l'affaire qui nous concerne, ce sont quand même bien les groupes privés qui s'en sortent le mieux... dans la mesure où les besoins des éditeurs privés sont (bien) plus importants (j'allais écrire voraces) que les besoins du service public. Alors oui : à chacun, selon ses besoins !
JM
PS. Lors de la fête de la radio en juin 2021, à Toulouse, j'avais posé cette question pointant un débit identique entre F Musique et F Info.
La réponse fut en gros : 'certes, vous avez raison, mais pour l'instant le CSA a choisi une option égalitaire. Mais, cela pourrait évoluer.'
> Personnellement, je suis fort aise qu'une situation administrative puisse évoluer... simplement, la seconde question qui me vient alors immédiatement à l'esprit : "à quelle échéance, l'option égalitaire est-elle susceptible d'évoluer" ?...
> Poser cette question, n'est-ce pas déjà commencer à y répondre ? Avec mon mauvais esprit, je serais très tenté d'écrire .... à la Saint-Glinglin.