par NICKYA2I » 18 Nov 2008 03:54
Bonjour à tous. Je viens de lire les posts ci-dessus concernant la puissance, et j'ajoute cette précision:
Les radios ne décident pas de la P.A.R. qui va leur être donnée. Le CSA décide à Paris suite à l'étude de la zone. Le CSA pour le dernier appel à candidature analogique dans la région a mis à plat un plan de fréquence qui est ancien et basé sur les contraintes techniques parisiennes. Un nouveau plan de fréquence plus dense a été décidé, avec des puissances variables, des sites variés, et des modifications techniques pures pour permettre l'utilisation d'iso fréquences données en assignation ou en alotissement. (contact - delta - nosta) Sur ce plan de fréquence et sur la NEVA du 29 au 30 octobre, de nombreux opérateurs ont été obligés de négocier avec le CSA pour changer de site, par exemple, à Boulogne sur mer, il était impossible de loger tout le monde à la tour d'ordre, les opérateurs ont donc demandé à intégrer le mont Lambert, ce qui a occasionné un recalcul théorique de la P.A.R. et du diagrame de rayonnement des antennes, principalement pour les radios avec iso fréquences, dans le but d'éviter qu'elles se brouillent elles même.
(mais aussi pour la proximité de l'angleterre et de la belgique)
Autre cas, les radios devant démarrer sur des sites démantelés (cas de l'ancien site de style FM, puis Nostalgie Berck) ou détruits (Siracourt, ex Europe 2) Souvent, on va vers le site le plus proche, pour Montreuil c'est Lefaux avec à la fois un pylone TDF et un pylone privé (contact ex opalis)
Dans tous les cas, une proposition argumentée est faite par l'opérateur auprès du C.S.A. qui décide ensuite de valider suivant une nouvelle définition des conditions techniques de mise en oeuvre.
Enfin il y a aussi les problèmes juridiques, pour ajouter la cerise sur le gateau, par exemple Radio 6 qui le jour de la Neva s'est vu refuser l'autorisation de mettre en oeuvre son émetteur Dunkerquois.
(celui-ci devait intégrer un mux sur le pylone de skyrock)
Concernant les émetteurs, on peut considérer suivant le matériel employé, que pour une puissance nominale jusqu'à 500w, seul le cout en énergie fait changer la facture, le matériel étant le même. (généralement des Ecreso goliath distribués sur des doublets Itas) Chez TDF, le prix à payer correspondant à un service, il peut varier d'une PAR à une autre PAR, pour les opérateurs privés, seules la facture EDF change. Au delà de 500 et jusqu'à 1 Kw, c'est deux amplificateurs de 500w dont un équipé d'un coupleur, le Goliath plus. Le site fait aussi varier le cout, par exemple Mt Lambert est relativement cher. Mais comme les opérateurs négocient pour l'ensemble de leur réseau, tout est relatif, d'autant qu'il faut ajouter le prix du transport du signal. Celui-ci pour les radios qui font du 'local' est important alors que les réseaux n'ont besoin que d'une antenne SAT et un récepteur SAT. Pour peu que le terrain soit accidenté, imaginez un transport en 3 bonds pour juste amener le signal à l'émetteur, ça douille.
Il reste enfin les cas particuliers ou des frais un peu plus importants sont décidés, dans le cas de fréquences ou l'ajout d'aérien n'est pas possible, ou au contraire le multiplexage est techniquement impossible.
Dernier problème de la NEVA, les réémetteurs MPX qui marchent avant et plus après, il y en a ... le plan de fréquence étant plus dense, il y a quelques cas d'école sur la région.
Pour terminer sur le CSA, il est à noter que son role est aussi de protéger le service public, vous savez tous ici à quel point la qualité du site compte dès l'instant ou la P.A.R. est limitée géréralement à 1 Kw.
La puissance ne joue que sur les zones d'ombre, sur la région il est très difficile pour un même site de voir des différences importantes pour des puissances modulées du simple au triple.
Par contre, le site, et l'altitude des antennes donnent des résultats parfois très surprenants.
il n'est pas donné à tout le monde d'avoir 126 Kw à 184m...
NICKY.