Bonsoir Julien
Tu as raison de rappeler l'affectation de la fréquence 102,0 à RMC pour Saint-Céré et aussi Decazeville alors que dans ces deux localités la réception du Pic de Midi est encore assez confortable (non pas dans les vallées profondes, mais sur les plateaux environnants).
Lorsque RMC avait été autorisé dans ces deux localités sur cette fréquence, dans le Quercy (ou quasiment dans le Quercy pour Decazeville), j'avais été fortement surpris.
Comment ne pas évoquer, de surcroît, que RMC a reçu une autorisation à Espalion sur 104,7 alors que le Pic de Nore est fort bien reçu dans ce coin de l'Aveyron... alors que le 103,5 apparaissait comme une fréquence appropriée pour desservir ce secteur de la vallée du Lot en aval d'Espalion.
En somme, les exemples que tu donnes, ajoutés à ceux que je peux constater en Aveyron (ou en Lozère), démontrent une relative méconnaissance de la géographie (reliefs, vallées) lors de l'affectation de certaines fréquences. Je m'en étonne car lors de ma participation à la journée de la radio organisée par le CTA de Toulouse en juin dernier, en présence - notamment - d'un organisme bien connu pour conseiller le CSA sur les études de planification des fréquences, j'ai pu apprendre que le CSA refusait toute nouvelle autorisation dès lors que la nouvelle fréquence escomptée empiéterait sur la zone de diffusion d'une autorisation antérieurement octroyée.
C'est d'ailleurs ce principe qui explicite la réduction drastique de la PAR de Radio Chantier car sa fréquence, 98,0 MHz Clermont-Ferrand, peut empiéter le pré-carré de RMC Issoire sur 97,9 > pourtant, il y a un pas de 0,1 MHz entre RMC Issoire et Le Chantier Clermont-Ferrand.
Je n'ose imaginer quelle aurait la réduction de la PAR de Radio Chantier si RMC émettait sur Issoire également sur 98,0 > -60 dB ? Soit une PAR de 2,5 milliwatts ?...
Quant à l'octroi de la fréquence 104,7 à Espalion pour RMC : de facto c'est une fréquence qui empiète sur le 104,7 de Sud Radio !
Alors, comment ne pas avoir le sentiment que cette règle en matière d'attribution de fréquences connaît des exceptions selon la qualité du demandeur. A cet égard, je me plais à citer l'octroi de 92,4 à RTL sur Lons-le-Saunier alors que dès la sortie ouest de cette préfecture du Jura, on est en zone de couverture validée du Pilat : cela est particulièrement vrai entre Louhans et Lons-le-Saunier...
En conclusion : adepte de l'approche factuelle, même si je ne récuse pas l'approche empirique lorsqu'il n'est pas possible d'interpréter ou de corréler des faits, avérés et reproductibles, par le biais de théorie (scientifique ou mathématique) ou de l'expérience accumulée, il m'est difficile de constater que les règles d'attribution des fréquences "oscillent" en fonction de la qualité du demandeur.
Ainsi, depuis le premier de plan de planification des fréquences sur l'IDF en 1987, ce genre de pratique, que je trouve questionnant (doux euphémisme), me paraît avoir toujours cours :
En 1987 : PAR moyenne pour la fréquence 99,9 avec restriction vers le sud-ouest pour ne pas gêner l'émetteur de Tours, alors que ce dernier est à une altitude faible, entre Cher et Loire
versus
89,0 MHz avec PAR élevée sans restriction aucune vers l'ouest - sud ouest alors que le Mans, située sur le plateau, rayonne avec une PAR élevée pour diffuser F Culture. Mais il est vrai que 89,0 a été octroyée à RFI > aujourd'hui, et depuis 35 ans, il est patent que dans le secteur de Chartres, on observe un va-et-vient entre RFI et F Culture...
A suivre...
