Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 02 Jan 2013 16:20

lyoncapitale.fr, 21 décembre
Patrick Buisson : "Quand Sarkozy dit quelque chose, le président du CSA écoute"

Suite à l’appel à candidatures du CSA du 18 octobre 2011, 34 dossiers seront déposés quai André Citroën. Le jour même de la clôture officielle des dépôts, soit le 12 janvier 2012, nous avions déjà la liste des 6 chaînes qui émettraient onze mois plus tard. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Aurions-nous le don de seconde vue cher à Balzac ? La vérité est plus prosaïque : l’appel à candidatures fonctionne à l’envers, et n’est lancé par le CSA que lorsque l’Élysée a donné son aval aux futurs bénéficiaires. Alors, dans ces conditions, pourquoi concourir quand même ? C’est que le pouvoir a nourri un doute grandissant sur le groupe NextRadioTv, dirigé par Alain Weill : situation financière et personnelle extrêmement fragile, chiffre d’affaires issu à 90% de la publicité, actionnariat de plus en plus dilué, positionnement éditorial jugé trop opportuniste… les principaux conseillers de Nicolas Sarkozy -Patrick Buisson, président de la chaîne Histoire, appartenant au groupe TF1, et Camille Pascal, ancien secrétaire général de France Télévisions- finiront eux-mêmes par douter du bien-fondé de leur décision initiale. Jusqu’à ce que Weill les menace, en pleine campagne présidentielle, de "lâcher tous les matins Bourdin contre Sarkozy". On ignore si l’animateur était au courant, mais l’argument fut en tout cas décisif, puisque le groupe Next obtiendra finalement RMC Découverte, dont Weill fera, comme on pouvait s’y attendre, un robinet de docus-réalité bas de gamme, made in ailleurs.

Alain Weill est coutumier de ce type de comportement, et nous l’avons nous-même expérimenté avec un certain amusement tout au long du processus destiné à désigner les nouvelles chaînes de la TNT. Inconnu du grand public, ce tueur de coûts aux méthodes radicales, qui, à l’instar de son modèle Lakshmi Mittal, ne s’embarrasse guère de questions sociales mais profite à fond de toutes les failles du système et rêve de produire de l’info sans journalistes, sait se faire complètement oublier pour jaillir au moment opportun, tel un crocodile mangeur d’hommes. A plusieurs reprises, quand il a appris que nous étions dans la course, avec quelques chances d’obtenir à sa place le canal qui lui avait été promis, il a fait écrire et publier contre nous des articles très ciblés et plutôt nauséabonds, sur le mode, "attention, le projet D-Facto est porté par des gens très à droite". Assez piquant, quand on entend son animateur vedette Jean-Jacques Bourdin tous les matins sur RMC, relancer les auditeurs sur un mode populiste. A côté, les militants du Front national passeraient presque pour de gentils socialistes ! Bref, une posture autant qu’une imposture.

Ainsi, juste avant notre audition au CSA le 8 mars, Alain Weill, qui paie ses salariés au lance-pierres (à l’exception notable de Bourdin émargeant à 23.000 euros mensuels) mais qui sait aussi s’appuyer utilement sur certains syndicalistes, fera publier une ignominie dans le n°2078 de La Lettre de L’Expansion du 5 mars. Selon la brève, les conseillers du CSA devaient concentrer notre audition sur nos positions politiques censées être proches de l’extrême droite… Évidemment, il n’en sera rien, mais cette lettre confidentielle sera pourtant largement photocopiée et distribuée. C’est une méthode éprouvée, la sempiternelle histoire de la paille et de la poutre : quand on est incapable de convaincre par son propre talent, on tente de salir et de discréditer son compétiteur, en lui reprochant ses propres turpitudes.

Un financier vorace et sans états d’âme
Alain Weill procèdera ainsi avec nous à plusieurs reprises, tantôt sur ses propres sites d’information, en n’hésitant pas à faire relayer des "articles" pourtant attaqués en justice, tantôt via La Tribune, un beau cadeau que lui a fait Bernard Arnault en 2008, avec plus de 40 millions d’euros de trésorerie… que Weill consommera en à peine deux ans avant d’abandonner le navire à Valérie Decamp, sa directrice générale, pour un euro symbolique. Depuis, La Tribune n’en finit plus de mourir. Simultanément à ses campagnes de presse, Alain Weill nous fait toujours envoyer un mail par sa régie afin, sait-on jamais, que l’on achète de la pub à ses chaînes. Business is business et, pourvu qu’il rentre, l’argent n’a pas d’odeur, et, en tout cas, il n’empeste plus "l’extrême droite".

De : <xxxxxxxxxxx@nextregie.fr>

Objet : RE: RDV BFM Business

Date : 18 décembre 2012 12:02:13 HNEC

À : Didier Maïsto

Cc : yyyyyyyyyy@nextregie.fr

Bonjour Monsieur,

Auriez-vous quelques disponibilités à me proposer à la période la plus propice pour vous ?

Merci d’avance.

Xxxxxx de Xxxxxxx

Directeur de la Publicité

BFM BUSINESS Radio / TV / Web

xxxxxxxxxxx@nextregie.fr

12 rue d’Oradour sur Glane

75 015 Paris

LD : 01 71 19 XX XX

Port : 06 20 93 XX XX

En ce qui nous concerne, en quarante-deux ans d’existence, nous n’avons jamais vendu une seule société, jamais procédé à aucun plan social, mais au contraire créé et sauvé plusieurs milliers d’emplois en France. En période de crise, nous naviguons au plus juste mais nous n’abandonnons pas nos matelots. C’est ce qu’Arnaud Montebourg appelle "le patriotisme économique" et Alain Weill "l’extrême droite". Au commencement était le Verbe…

Le plus drôle dans tout cela, c’est qu’au fil du temps nous nous sommes pris au jeu. Nous étions, au départ, quasiment sûrs de n’obtenir aucun canal, puisque, comme je l’ai déjà écrit, les jeux étaient faits en amont et que nous connaissions la liste des 6 chaînes. Et puis, dans ce petit monde médiatico-politique où l’addition des intérêts particuliers fait rarement l’intérêt du public, je décidai, en accord avec mon équipe, de jouer les candides. Le résultat fonctionna bien au-delà de ce que j’avais espéré !

Je n’ai jamais trouvé d’explication satisfaisante, mais quand on prend l’air vraiment idiot –les mauvaises langues diront que je n’ai pas à me forcer- les gens vous parlent… et vous parlent beaucoup. En l’occurrence, je parviendrai même à les faire écrire. Pratique, ensuite, pour remonter le temps et ne pas commettre d’erreur. Car il faut savoir rester modeste et admettre que la mémoire, c’est comme la télé, ça peut jouer des tours.

Mon rendez-vous avec Buisson
Le président d’un institut de sondage, auquel nous commandons de temps à autre des études, proposa de me mettre en contact avec Patrick Buisson, le principal conseiller de Nicolas Sarkozy, alors président de la République. "C’est lui qui tire toutes les ficelles, je peux t’organiser un rendez-vous. Il connaît tout ça par cœur, en plus c’est le patron de la chaîne Histoire, qui appartient à 100% à TF1". Banco. Le grand manitou se fera un peu désirer et je devrai laisser deux messages avant qu’il me rappelle. Rendez-vous est finalement pris le 25 janvier 2012 à 18h00 au Royal Monceau. Ne souhaitant pas m’y rendre seul, je me ferai accompagner par le consultant qui nous a aidés à élaborer notre projet, bon connaisseur des arcanes du CSA et dont je tairai le nom, pour ne pas le gêner dans ses activités professionnelles. Le patron de l’institut de sondage sera également présent au rendez-vous.

Tout vêtu de noir, Patrick Buisson arrivera avec une demi-heure de retard. Nous passons en revue les différents projets.

Patrick Buisson : Bon, on ne va pas se raconter d’histoires, TF1 et M6 c’est fait, NRJ et TVous la Diversité aussi. Restent les cas BFM et L’Équipe, pour eux c’est un peu plus compliqué.

Didier Maïsto : Les autres chaînes je peux comprendre, mais TVous, franchement, ça me dépasse complètement. Comment peut-on sérieusement défendre un tel projet ? La diversité ça doit être transversal, ça ne peut pas être sur un seul canal, ça n’a pas de sens…

PB : Ne cherchez pas à comprendre, sa chaîne il l’a, c’est déjà fait, c’est comme ça.

DM : C’est ce que tout le monde me dit, mais moi j’aime bien ça, chercher à comprendre. C’est même mon métier. Et là, chaque fois que j’essaie d’en savoir plus sur ce dossier, il y a comme un malaise qui s’installe…

PB : Donc, comme je vous l’ai dit, il y aurait peut-être quelque chose à jouer pour vous. Weill est fragile en ce moment et pour L'Équipe, contrairement à ce qu’on raconte, rien n’est encore fait.

DM : Mais on m’a dit que madame Amaury en personne était venue plaider sa cause auprès de Nicolas Sarkozy…

PB : Oui, d’accord, mais ça ne veut pas dire qu’elle aura sa chaîne.

(A ce moment, Patrick Buisson prend notre volumineux document de présentation de la chaîne, puis le repousse d’un air un peu dédaigneux).

PB : D-Facto ça ne veut rien dire ! Quelle est la promesse de la chaîne ?

DM : Comment ça la promesse ? C’est écrit en toutes lettres ! D-Facto, la chaîne docs et débats.

PB : Ce n’est pas assez précis ça, pas assez thématique. La chaîne Histoire, on sait tout de suite ce que c’est.

DM : Vous préfèreriez quoi ? D-Facto, la chaîne de Sarko ?

(Patrick Buisson, surpris sans doute par mon franc-parler, me regarde droit dans les yeux et esquisse enfin un sourire).

PB : Bon, faites-moi porter un exemplaire par coursier demain matin.

DM : Il paraîtrait que certains conseillers auraient des velléités d’indépendance, à cause des sondages…

PB : Pff... Quand Sarkozy dit quelque chose, le président du CSA écoute. Demain je suis à l'Élysée, je lui en parle.

Sur les rives d’Atlantico
Le lendemain, c’est en fait le patron de l’institut de sondage qui me rappellera, pour me demander de recevoir, dans les meilleurs délais, le fondateur du site Internet Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou (que j’avais déjà reçu quelques mois plus tôt, mais je n’avais pas donné suite). "Ça peut favoriser ton dossier" me glissera-t-il, il cherche des fonds pour se développer et Patrick a pensé que vous pourriez l’aider. Le procédé est plutôt inédit et pour le moins direct, mais je recevrai à nouveau Jean-Sébastien Ferjou, le lundi 30 janvier à 16h00, un homme au demeurant sympathique, intelligent et cultivé, avec lequel le courant est bien passé. Bien entendu, je ne m’engagerai sur rien, si ce n’est de nous revoir.

Pendant ce temps, Alain Weill continuera à s’agiter. Concurrencé par L’Equipe du côté de son projet de chaîne sport -laquelle venait d’obtenir le soutien du CNOSF -Comité national olympique et sportif français- concurrencé contre toute attente par notre projet du côté de sa chaîne documentaire de secours, il développera une stratégie vers trois directions. Primo, il continuera à tenter de nous discréditer dans la presse, jamais directement, mais par le biais de journalistes dociles restés dans son giron.

Ainsi, dans La Tribune encore, pourra-t-on découvrir une nouvelle ignominie, à savoir que notre chaîne était "censée donner la parole à tous ceux qui n’apparaissent pas dans les grands médias" et faire valoir "tous les points de vue"... et bien sûr le journal fera perfidement le lien avec de prétendus « détracteurs » (lesquels ? ce n’est évidemment pas précisé) qui pointeraient nos idées "flirtant avec l’extrême droite". Si j’ai effectivement rencontré Alain Weill (une fois) et Patrick Buisson (une fois aussi), je le jure, je n’ai jamais pris ne serait-ce qu’un café avec Jean-Jacques Bourdin….

"Je vais lâcher Bourdin contre Sarko tous les matins"
Deuxio, il pleurnichera durant ses auditions sur le mode "on a tellement travaillé, vous ne pouvez pas nous faire ça mesdames et messieurs les conseillers", avec un incroyable talent d’acteur, qui arracherait des larmes dans les chaumières. Tertio, il déploiera ce qui sera sans doute le plus efficace, une véritable stratégie de terreur. N’oublions pas que nous sommes dans la période janvier/mars 2012, en pleine campagne présidentielle, Sarkozy est plombé, Hollande s’envole dans les sondages et Buisson est à la manœuvre. C’est une vraie partie de poker menteur qui va se jouer alors entre Sarkozy et Weill. En ce qui nous concerne, nous étions censés représenter, pour le pouvoir de droite, la solution de repli -et effectivement, nous étions jugés crédibles par les spécialistes car nous avions les reins assez solides pour cela, tant sur le plan financier que sur le plan professionnel.

Dans un premier temps, Weill tentera de convaincre Sarkozy -qui se plaignait du mauvais traitement infligé, selon lui, par BFM- en affirmant qu’au contraire la chaîne était bien ancrée à droite, qu’elle était une chaîne libérale qui lui apporterait un soutien décisif dans la bataille difficile qui s’annonçait, et que déjà, avec le traitement en continu de l’affaire DSK, elle avait bien dézingué le PS. Pas assez convaincant et trop opportuniste, jugera Sarkozy. Dans une situation financière difficile, en proie à de sérieuses difficultés personnelles, Alain Weill jouera alors son va-tout, menaçant, selon sa propre expression, de "lâcher Bourdin contre Sarko tous les matins". Sarkozy et son cabinet se débineront assez vite et finiront par lui délivrer un troisième canal, tant il est vrai qu’à l’époque le candidat Hollande était donné à 32% au premier tour… et gagnant à 58% au deuxième et qu’il fallait bien se raccrocher à quelque chose et tenter de fabriquer des obligés, surtout dans ce monde de la télé qui fascine tant les politiques, et réciproquement.

Allo allo, y’a plus d’eau dans le tuyau
Personnellement, j’aurai alors de plus en plus de mal –et pour cause- à obtenir des renseignements de la part de Patrick Buisson, mais également de la part de Camille Pascal -je reviendrai dans un prochain épisode sur mon rendez-vous totalement surréaliste à Élysée, avec un certain Norbert Balit et ce fameux Camille Pascal, qui fut la plume de Sarkozy durant la campagne, après avoir été l’ancien secrétaire général de France Télévisions. Mais personne n’aura le courage de me dire simplement que "les carottes étaient cuites"… alors que j’étais par ailleurs informé de la situation en temps réel. Car ce qui caractérise avant tout le petit monde de la télé, c’est le fait qu’on s’y trahisse encore plus vite et plus fort que dans le monde politique, c’est dire. Pourquoi ? "Parce qu’en plus des questions d’ego il y a des questions de fric", me confiera Frédérique Bayre, directrice de la communication du CSA, le 15 février à l’occasion d’un déjeuner en tête à tête à côté de la maison de la radio.

Alors, perdu pour perdu –et sincèrement, je peux le dire aujourd’hui, je ne pensais même pas arriver jusque là quand on s’est lancé dans l’aventure - j’ai décidé de m’amuser un peu... et de continuer à envoyer des mails à mes deux interlocuteurs sur le sujet. J’écrirai ainsi à Patrick Buisson le 13 mars à 20h15. Réponse à 23h22 : "Je m’occupe de votre dossier et vais en parler au Président. Bien à vous, PB". Puis le 15 mars à 12h00, réponse à 12h12 : "Je viens de parler au PR. Je vous tiens informé". Ensuite, le 16 mars à 15h04, à Patrick Buisson et à Camille Pascal, pour les informer du soutien de Yazid Sabeg et de Salima Saa à D-Facto. Réponse de Patrick Buisson, 9 minutes plus tard : "Tous ces "soutiens" sont totalement inutiles… Ne perdez pas votre temps". Puis, le 19 mars à 15h38, réponse de Patrick Buisson à 15h51 : « Je préviens le PR ». Le 20 mars à 11h14, à Patrick Buisson et à Camille Pascal, réponse de Patrick Buisson à 11h30 : "Je suis le dossier avec l’intéressé". Et enfin, le dernier mail, le 23 mars à 17h13, réponse de Patrick Buisson à 17h37 : "Je vous transmettrai les infos dès que nous en aurons. Bien à vous. PB".

D-Facto in memoriam
Las ! Le canal officieusement officiel ne me transmettra plus aucune info et le 27 mars à 14h05, je recevrai le mail suivant, d’une personne méritante et qui s’est bien démenée pour notre projet, au cœur de ce système si particulier et pour laquelle, là encore, je souhaite préserver l’anonymat afin de lui éviter des ennuis.

De : < >

Objet : Réexp : Communiqué CSA : Sélection de six nouvelles chaînes en haute définition pour la TNT

Date : 27 mars 2012 14:05:39 HAEC

À : Didier Maïsto

Répondre à : < >

C'est malheureusement raté pour le magnifique projet D-FACTO, qui aurait pourtant apporté tellement d'air frais au paysage...

Le CSA a joué les pures cartes politiques :
- 1 "grosse" chaîne généraliste à chacun des groupes TF1 (HD1), M6 (6Ter) et NRJ (CHERIE HD), telles que ces groupes le demandaient
- 1 chaîne sportive, à L'EQUIPE TV, assez légitime
- 1 chaîne au groupe NEXTRADIO TV (RMC Découverte), malgré toutes les faiblesses de ce groupe et de ce dossier
- enfin 1 chaîne de pur affichage politique, TVOUS LA DIVERSITE, offerte à un faiseur de fric aux multiples réseaux.

D-FACTO était bien dans la "very short list" mais a été victime des arbitrages en faveur de RMC Découverte et de TVous la Diversité, dans des conditions qui, je l'espère, seront éclaircies un jour.

Mais j’éclaircis, cher ami, j’éclaircis.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... CSA-ecoute
Didier
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Anonymous » 02 Jan 2013 21:19

Petit résumé:
On avait promis a TF1 M6 et C+ une chaine bonus.
Bruxelles dit "pas d'accord" la France s'incline
Bilan TF1 et M6 ont une chaine bonus en HD et C+ 2 en SD
C'est vraiment BEAU l'Europe !
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Franck Morin » 03 Jan 2013 17:58

CSA et TNT HD : Quand la diversité devient une escroquerie intellectuelle

Par Didier Maïsto
Posté le 02/01/2013
Alors qu’il a placé son mandat sous le signe de « la diversité » et que la chaîne offerte à Pascal Houzelot, TVous la Télédiversité, devait être la consécration de cet engagement philanthropique et désintéressé, le président du CSA a soudainement négocié, en décembre 2012, un virage à 180 degrés, déclarant désormais, à chaque sortie publique, qu’il avait nourri de sérieux doutes sur la ligne éditoriale de la chaîne, re-baptisée Numéro 23 juste avant son lancement. Tout en ajoutant que le tour de table des actionnaires l’avait rassuré. Histoire d’une manipulation.

Lors de son audition le 8 mars 2012 au CSA, Pascal Houzelot, porteur du projet, n’a guère convaincu, c’est un euphémisme. Michel Boyon et le tout Paris médiatico-politique avaient beau susurrer, sur l’air entendu de la confidence, que tout était déjà ficelé et que cette chaîne serait magnifique, personne, au fond, n’était dupe. Pas même la plupart des conseillers du CSA, qui, une fois n’est pas coutume, sont sortis de leur réserve pour attaquer frontalement le projet. Patrice Gélinet, généralement très mesuré, lancera ainsi à l’adresse de Pascal Houzelot : « Est-ce que vous ne craignez pas que chacune de ces diversités ne s’intéresse, au fond, dans les programmes, qu’à ce qui la concerne et qu’au lieu, autrement dit de fédérer, votre télévision n’entretienne le communautarisme ? »

Alain Méar enfoncera le clou, en rappelant que la diversité devait être promue sur tous les écrans de la télévision, et pas seulement sur un seul canal, ce qui serait contreproductif. Rachid Arhab sera quant à lui encore plus direct : « Moi aussi je suis sensible, comme Alain Méar, à ce que vous avez rappelé de l’action du Conseil et notamment de Michel Boyon pour ouvrir ce dossier de la diversité. Mais sur l’ensemble des chaînes ! (…) Encore une fois, c’est plus qu’une différence philosophique et notre démarche a été de bien expliquer aux opérateurs, qu’ils soient publics ou privés, que nous ne souhaitions pas une chaîne « alibi » dans un groupe, ou une chaîne « prétexte » pour la visibilité, simplement ce qui aurait eu, selon nous, comme un inconvénient majeur de dédouaner les autres chaînes de toute obligation de réprésentation de la diversité. C’est un rappel qui me paraissait important ».

L’addition des différences fait-elle une cohérence ?

Mais la charge la plus lourde viendra de Françoise Laborde. Extraits : « Je vois bien ce que n’est pas cette chaîne : elle n’est pas communautariste, elle n’est pas alibi, ce n’est pas la négation des différences. Mais j’ai du mal à voir ce qu’elle est, du coup. Quelle est la différence de programmes ? Combien de programmes allez-vous produire en propre ? Qu’est-ce qu’une information, par exemple, en continu, sur la diversité ? En quoi un feuilleton sur la diversité est différent d’un feuilleton à succès tout court ? (…) Est-ce que l’addition des différences ça fait une cohérence ? C’est ça la question, est-ce que vous avez un public, à un moment donné, qui s’intéresse à une différence, quelle qu’elle soit –religieuse, culturelle, géographique, que sais-je- qui peut s’intéresser à la différence de l’autre ? »

Du bon sens finalement, et des interrogations que toute personne sensible à ces questions est obligée de se poser, naturellement. En dépit de ces doutes de façade, le CSA finira par octroyer un canal sur la TNT à Pascal Houzelot. Car, comme nous l’avons déjà écrit, les choix s’opèrent en amont et ailleurs, en l’occurrence à l’Élysée, le Conseil n’étant qu’une chambre d’enregistrement à la rebellion bien inoffensive. Il s’agit, pour chaque conseiller, de savoir jusqu’où aller trop loin, car à plus de 130 K€ annuels (et 200 K€ pour le président), avec voitures de fonction (et celle du président a un gyrophare bleuté sur le toit, comme dans Navarro), on accepte plus facilement de ravaler sa ration quotidienne d’amour-propre.

Les grandes vacances permanentes

Quotidienne… ou presque. Car le Conseil calque ses congés sur une (large) partie des vacances scolaires : une semaine à la Toussaint, une à Noël, une semaine en février, une à Pâques, plus deux mois et demi de vacances estivales. Quand les Conseillers ne tombent pas « d’un prunier » et sont empêchés d’assister aux réunions, mais pas aux mondanités (ici).

Numéro 23, chaîne alibi, chaîne prétexte, sans aucun doute. Mais certainement pas chaîne communautariste, ou revendiquant quoi que ce soit d’un moindre combat intellectuel ou sociétal, fût-il funeste pour la République. Re-baptisée opportunément et de façon la plus neutre possible Numéro 23 juste avant son lancement, la chaîne, commercialisée par TF1, n’a plus du tout l’ambition affichée au départ (lire encadré). Ainsi, elle n’est qu’une mini généraliste de plus, version séries américaines à petit budget. TF1 ne s’en cache même pas, qui écrit en toutes lettres sur son site commercial (ici) : « La grille des programmes de Numéro 23 s'articulera principalement autour de séries, de fictions, de magazines et de divertissements (…) De nombreuses séries inédites en télévision gratuite seront proposées aux téléspectateurs en 2013 dont les succès US Shameless et Community ». Prière de s’abrutir. But in English mal translated.

Numéro 23 et Image 7, les bons comptes font les bons amis

Bien qu’il s’agisse surtout de chiffres, prenons Michel Boyon à la lettre et essayons de comprendre ce qui a bien pu le convaincre dans le tour de table financier qu’il évoque désormais avec insistance. C’est qu’il y a du beau monde au capital de Numéro 23. Du beau monde qui ne pouvait plus vivre sans doute sans une chaîne destinée à la promotion télévisuelle de la diversité et qui a du coup évité le suicide collectif. Plus sérieusement, toute cette histoire est incompréhensible si l’on ne s’attarde pas un peu sur Anne Méaux, présidente fondatrice d’Image 7, une société de conseil en communication créée en 1988. Diplômée d’Assas, Anne Méaux fut membre du GUD et de la direction du PFN – Parti des Forces Nouvelles (ici). Nous sommes en démocratie, chacun est évidemment libre de ses engagements, mais cette précision est simplement utile pour la suite.

D’Arcelor Mittal à Goldman Sachs, en passant par Standard & Poor’s, Image 7 conseille ainsi une centaine de clients amis de la France et de l’emploi, comme cela est remarquablement détaillé sur son site Internet (ici), « dans les secteurs économiques les plus variés : industrie, luxe, finance, distribution, internet, sport, grande consommation... (groupes internationaux, sociétés du CAC 40, PME, start-ups). Elle conseille également des États, des institutions nationales et internationales, privées et publiques ». Au nombre de ses clients prestigieux, figurent aussi les mécènes –et non des moindres- de Numéro 23. Oui, mais quel est le rapport ? Marie-Luce Skraburski (ici), associée d’Anne Méaux et membre du comité de direction d’Image 7 depuis 1998, n’est autre que l’épouse du président du CSA (ici). Mais cela ne signifie rien et tout n’est peut-être que coïncidences.

« Corriger la perception injuste de la réalité »

Les coïncidences ne se limitent cependant pas à cette typologie de clientèle. Ainsi, Image 7 conseille également l’Audiovisuel extérieur de la France,? Bouygues Telecom,? Europacorp? (la société de Luc Besson), Eutelsat Communications ou encore TDF... Et, toujours au chapitre des coïncidences (mais ce gros client ne figure plus comme référence sur le site Internet de la société), il convient de noter qu’Image 7 était liée par contrat à l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) et touchait à ce titre 200 K€ annuels. Le Canard Enchaîné révèlera d’ailleurs l’affaire en juin 2011 et expliquera que la mission d’Image 7 était, entre autres, de promouvoir l’image de la Tunisie en décrochant des interviews favorables au régime de Ben Ali. Qui était particulièrement chargée du dossier Tunisie chez Image 7 ? Marie-Luce Skraburski. Laquelle s’est félicitée, dans une note au patron de l’ATCE, d’avoir « oeuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne ».

Comme le révèlera sur son blog Nicolas Beau (ici), quelques mois avant la Révolution de Jasmin, Michel Boyon, en voyage de l’autre côté de la Méditerranée, déclarera à la presse tunisienne : « Je suis impressionné par le remarquable niveau de développement atteint par la Tunisie. Ce qui me frappe c’est la manière dont la Tunisie réussit à concilier authenticité et modernité (…) Je me félicite du développement des compétences du Conseil supérieur de la communication [NDLR : l’équivalent du CSA en Tunisie], ainsi que du renforcement du pluralisme dans sa composition. Les Français (…) soutiennent les efforts de ceux qui, comme la Tunisie sous l’impulsion du président Ben Ali, sont déterminés à lutter contre toute forme de passéisme ou d’obscurantisme qui conduirait à la régression sociale ou culturelle ».



On pense encore à toi, oh Bwana

Coïncidences toujours, Marie-Luce Skraburski a organisé les vacances de personnalités françaises des médias en Tunisie. Image 7 s’en vantera noir sur blanc sur un document censé mettre en exergue son efficacité en matière de lavage de cerveaux. Le message est on ne peut plus clair : « Nous avons organisé de nombreux déplacements pour les dirigeants de médias et des journalistes français. Ceux qui ont participé à ces voyages ont spontanément reconnu avoir changé d’opinion sur le pays ». Rien ne saurait remplacer le journalisme de terrain. Pour la télé, Etienne Mougeotte, Nicolas de Tavernost et Alain Weill auraient ainsi bénéficié d’un voyage en 2009. On ignore si ce dernier (ici) a fait publier des articles nauséabonds dont il a le secret pour dénoncer les supposées accointances politiques d’Anne Méaux, et si son billet d’avion était parfumé au jasmin, ou au contraire charriait les miasmes de l’extrême droite.

La tactique du gendarme

Toujours est-il qu’à la lumière de ces éléments factuels, il devient « spontanément » plus facile de comprendre ce que signifie sans doute « la diversité » dans l’esprit de Michel Boyon et de ses amis patrons de chaîne. Comme l’affirmait Michèle Alliot-Marie à l’Assemblée nationale, en pleine révolution tunisienne, dans un discours qui contribuera à sa chute, "on ne doit pas s'ériger en donneurs de leçons face à une situation complexe". Tout en invitant les dirigeants à "mieux prendre en compte les attentes" des populations, elle avait par ailleurs suggéré que "le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type"… Le président du CSA et l’ex-ministre de la Défense auraient-ils le même conseil en communication ? Pour le gendarme de l’audiovisuel, ce serait une nouvelle coïncidence.

Didier Maïsto




« On est comme, si vous voulez, Arte est avec la culture, nous nous voulons être avec la diversité »

Alain Méar : Vous vous présentez comme une chaîne de complément, une chaîne thématique axée sur la diversité. Mais quand on regarde bien la grille, est ce qu’on n’est pas aux franges d’une chaîne semi généraliste ?

Pascal Houzelot : On ne rejette pas la proximité. On n’est pas du tout une chaîne mini généraliste. On est comme, si vous voulez, Arte est avec la culture, nous nous voulons être avec la diversité.

Alain Méar : Le modèle c’est Arte ?

Pascal Houzelot : Non le modèle c’est… je n’emploierais pas ce mot. C’est un modèle qui existe, et qui peut nous donner à penser qu’on peut avoir une thématique particulière, être semi généraliste, pas être généraliste, pas être mini généraliste, pas faire de l’information, pas faire du sport, pas faire tout un tas de chose, pas faire de télé réalité, et aborder une thématique de manière transversale. Et l’exemple d’Arte est intéressant, en cela que ça a montré que ça n’a pas tari la présence de culture sur les autres chaînes. Au contraire, depuis l’existence d’Arte, on peut considérer que la culture s’est un peu développée sur les autres chaînes. Jamais assez, ça c’est certain, nous, nous participerons à développer ça. On peut considérer qu’il y a un certain nombre de coproductions aujourd’hui entre Arte, Canal +, Arte France 3, Arte M6, il y en a même eu entre Arte et TF1, participe à irriguer un peu plus de culture dans l’ensemble du paysage. Eh bien nous avons l’ambition de faire la même chose avec la diversité.

(Audition au CSA du projet TVous la Télédiversité – Jeudi 8 mars 2012 – 9h30)


source: http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... llectuelle
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar pa.babao » 08 Jan 2013 16:17

Franck Morin a écrit:CSA et TNT HD : Quand la diversité devient une escroquerie intellectuelle

Par Didier Maïsto
Posté le 02/01/2013
Du bon sens finalement, et des interrogations que toute personne sensible à ces questions est obligée de se poser, naturellement. En dépit de ces doutes de façade, le CSA finira par octroyer un canal sur la TNT à Pascal Houzelot. Car, comme nous l’avons déjà écrit, les choix s’opèrent en amont et ailleurs, en l’occurrence à l’Élysée, le Conseil n’étant qu’une chambre d’enregistrement à la rebellion bien inoffensive. Il s’agit, pour chaque conseiller, de savoir jusqu’où aller trop loin, car à plus de 130 K€ annuels (et 200 K€ pour le président), avec voitures de fonction (et celle du président a un gyrophare bleuté sur le toit, comme dans Navarro), on accepte plus facilement de ravaler sa ration quotidienne d’amour-propre.


J'ai eu plusieurs fois l'occasion de voir la voiture en question, mais jamais avec un gyrophare sur le toit...
Du coup, autant je pouvais avoir des doutes sur ce qui se passe vraiment à haut niveau au CSA (qui le saurait sinon les seuls acteurs de cette éventuelle farce), autant la totalité du récit me semble désormais suspecte vu que si on pipote sur ce genre de détails, qu'en est-il sur le reste...

Une petite photo de la voiture du président avec le gyrophare dessus ?? (à moins qu'il ne soit mis que dans le garage, pour la déco)
pa.babao
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Franck Morin » 08 Jan 2013 16:49

puisque ce fil remonte à la surface, voici la suite.
personnellement je pense aussi qu'il y en a à prendre et à laisser là-dedans, avec beaucoup de rancoeur, et probablement des regrets...
N'ayant jamais vu la voiture en question, je ne peux pas commenter.


Requête n°362 339 devant le Conseil d’État, contre le CSA

Par Didier Maïsto
Posté le 07/01/2013

« Tout était faux »

Imagine-t-on participer à une compétition pour laquelle on connaîtrait par avance le nom des vainqueurs ? C’est pourtant ce qui s’est passé dans l’indifférence générale pour l’attribution des six « nouvelles » chaînes de la TNT, lesquelles émettent depuis le 12 décembre 2012.

Aux commandes du CSA -cette « autorité administrative indépendante » connue et critiquée pour son côté fantoche- un président d’apparat, Michel Boyon, dont le mandat s’achèvera officiellement dans quelques jours. Ancien directeur de cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ce technocrate habile, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans l’antichambre des partis de droite, a pour principal fait d’armes la transmission de son pouvoir de nomination des présidents de l’audiovisuel public à son champion Nicolas Sarkozy. Un pouvoir qui était tout symbolique, tant les vraies décisions ont toujours été prises par l’Élysée.

Le conseiller Rachid Arhab, peut-être encore un peu journaliste, glissera d’ailleurs lors de ces vraies-fausses auditions au CSA, au mois de mars dernier, « c’est là (NDLR : à l’Élysée) que ça se passe, c’est la seule procédure d’attribution d’une fréquence » . Mais cela n’a jamais gêné Michel Boyon outre mesure, qui jusqu’au bout aura continué à faire semblant, à donner le change et à auditionner par exemple très officiellement plus de trente candidats pour la TNT en haute définition, dans un numéro d’acteur époustouflant. Faire comme si le jeu était ouvert, « respecter la volonté du législateur », laisser entendre que les meilleurs pouvaient l’emporter : une gigantesque mascarade, mise en scène par un organisme qui coûte chaque année aux Français la bagatelle de 40 millions d’euros. Participant au dernier appel à candidatures, nous nous sommes assez vite rendu compte que « quelque chose clochait ». En fait, comme le concèdera un de nos contacts au CSA : « Tout était faux ». Mais la France est un État de droit et à ce titre l’arbitraire ne saurait y régner.

Voici donc la première de nos sept requêtes devant le Conseil d’État, contre le Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Télécharger ici : FIDUCIAL TV MC 362 339.doc
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Franck Morin » 08 Jan 2013 18:25

c'est étrange, dans la plainte de Fiducial (document word en lien dans le post d'avant), le premier argument est qu'il n'y a pas eu de consultation publique préalable à l'appel aux candidatures pour les 6 nouvelles chaines en clair.
Or personnellement j'en vois deux, consultations publiques:

celle du 23 juin 2009 sur l'utilisation de la resource (dividende numérique), dont voici des commentaires qu'en avait fait Serge Surpin de Satmag à l'époque. La synthèse en a été publiée en mai 2010.

une seconde en juin 2011, qui avait servi à alimenter le rapport demandé par François Fillon sur l'avenir de la TNT en mai 2011. voici le fameux rapport sur l'avenir de la TNT de Michel Boyon.


d'ailleurs dans l'appel à candidatures des futures chaines des R7 et R8 lancé le 18 octobre 2011, il y est clairement fait allusion:
Vu la consultation publique lancée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel le 23 juin 2009 en application des dispositions de l'article 31 de la loi du 30 septembre 1986 ;
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Anonymous » 08 Jan 2013 18:29

Franck Morin a écrit:personnellement je pense aussi qu'il y en a à prendre et à laisser là-dedans, avec beaucoup de rancoeur, et probablement des regrets...

Bonsoir
C'est aussi mon avis mais j'y vois aussi de la motivation.
Comme on dit il n'y a pas de fumée sans feu.
On a des chaines de Direct qui font que des rediff
Des chaines qui devraient faire de la Diversité.
Des chaines Musicales qui font du matraquage.
Il nous faudrait une chaine de la Transparence pour tirer ces salades au clair :-)
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar BAISIN » 08 Jan 2013 18:55

Ah,bravo les lèche-bottes au CSA!!!!!!!!!!!
J'aurais pu paraphraser Coluche,à propos de Sarko interviewé par Michel Boyon,au sujet des pays neutres:
"Très bonne question monsieur Elkabbach,ou monsieur Boyon,s'il vous reste du cirage,vous pourrez faire mes pompes !"
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar pa.babao » 08 Jan 2013 19:37

Anonymous a écrit:
Franck Morin a écrit:personnellement je pense aussi qu'il y en a à prendre et à laisser là-dedans, avec beaucoup de rancoeur, et probablement des regrets...

Bonsoir
C'est aussi mon avis mais j'y vois aussi de la motivation.
Comme on dit il n'y a pas de fumée sans feu.
On a des chaines de Direct qui font que des rediff
Des chaines qui devraient faire de la Diversité.
Des chaines Musicales qui font du matraquage.
Il nous faudrait une chaine de la Transparence pour tirer ces salades au clair :-)


Pas faux.
En même temps faut pas trop se leurrer sur la capacité d'une chaîne privée nouvelle entrante (y compris la plaignante, qui aura le grand avantage de ne pas avoir à "faire ses preuves" sur la TNT et donc la possibilité de promettre la lune a posteriori) à "révolutionner" le modèle d'introduction avec des couvertures faibles, des audiences à faire croître, des investissements lourds (programmes, diffusions, etc.) avec des revenus très faibles les premières années...
Sauf ... si elle est financée par ailleurs ... par exemple ... par les contribuables ...
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Anonymous » 08 Jan 2013 20:04

Tout a fait d'accord.
Le grand mérite du CSA c'est d'occuper des canaux convoités par les FAI.
Plus tard on sera bien content de les avoir pour passer en HD les chaines rescapées :-)
Sur ce point le choix d'imposer la HD est bon il tend a accélérer l’équipement des foyers
et facilitera l’arrêt futur des versions SD des chaines.
Les "laissés pour compte aigris" peuvent toujours ,pour moins cher, lancer leur chaine révolutionnaire
sur l'ADSL et le SAT.
Ceci devrait nettement avantager leur candidature si un "canal TNT" venait a se libérer.
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