Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:19

lyoncapitale.fr, 9 janvier
TNT HD : mes rendez-vous avec les pieds nickelés, du CSA en passant par l’Élysée

Michel Boyon, dont le mandat à la tête du CSA s’achèvera le 24 janvier, a tenu à nous faire savoir, le 16 décembre 2011, que si notre projet était "particulièrement intéressant", il fallait "absolument être accompagnés par un grand professionnel de la télé pour être vraiment certains d’obtenir la chaîne" et "surtout bien le mettre en avant le jour de l’audition". C’est ainsi qu’il nous fera appeler, trois jours plus tard, pour nous transmettre une liste "secrète" de quatre noms : Xavier Gouyou-Beauchamps, ancien président de France Télévisions (né en… 1937), Claude-Yves Robin, ancien directeur général de France 2 et de France 5, Henri Pigeat, ancien président de l’AFP (dans les années 70/80) et un certain Norbert Balit, vers lequel allait sa préférence. Suite croustillante de nos pérégrinations, du CSA en passant par l’Élysée, ce qui au fond est la même chose. PAF : quand le documentaire dépasse la fiction.

Début janvier 2012, je rencontre donc Norbert Balit à mon bureau parisien. L’homme est obséquieux, d’une allure très soignée, ongles impeccables et manières apprêtées. Je n’en ai jamais entendu parler avant. "Comme vous le savez, à une voix près j’étais élu président de France Télévisions" est l’une des premières phrases qu’il prononce en me serrant la main, ajoutant aussitôt "j’ai aussi été otage au Liban, quand j’étais grand reporter de guerre pour TF1". D’emblée, cette présentation me paraît suspecte, mais je sais bien que dans ce petit monde de la télé, les égos sont surdimensionnés…

Norbert Balit participe à trois de nos réunions, de la fin janvier 2012 au 17 février 2012, plus un rendez-vous surréaliste dans un café avec les syndicats de producteurs, que je raconterai peut-être un jour. Une "collaboration" par conséquent très brève, tant nos philosophies sont différentes, tant je serai choqué par ses comportements. Cette séparation, que j’ai voulue en douceur, est toutefois assombrie par un coup de fil le 20 février à 21h18, durant lequel Norbert Balit se montre limite menaçant. Comme il est d’usage dans ce monde formidable peuplé d’amis formidables, on passe très vite au tutoiement : "Ne t’avise pas de raconter je sais pas quoi sur moi, je te préviens, ça me revient déjà aux oreilles" me lance-t-il sur un ton comminatoire, censé me faire peur. Je lui réponds, sur un air outragé : "Si quelqu’un te rapporte quoi que ce soit tu m’avertis, on l’appelle ensemble. Je suis comme toi, j’ai des valeurs Norbert". Ce sera notre dernier échange.

"Je peux l’appeler quand je veux, j’ai son portable"
En réalité, durant nos réunions de travail, il se moque bien de savoir quel est notre projet, et on ne peut pas dire qu’il ait jamais lancé la moindre petite idée, je ne suis même pas sûr qu’il ait lu le dossier D-Facto. Son truc à lui, c’est le carnet d’adresses, à chaque sujet abordé il lance "je connais le patron, c’est mon grand ami, je peux l’appeler quand je veux, j’ai son portable". C’est ainsi que le 6 février à 10h00, nous serons reçus tous les deux à l’Élysée par Camille Pascal, plume, avec Henri Guaino, de Nicolas Sarkozy.

Camille Pascal fut successivement directeur de cabinet de Dominique Baudis au CSA (2001), secrétaire général de France Télévisions (2007), puis directeur de la communication du même groupe (2008) ; il sera en fait le bras droit de Patrick de Carolis. Pour bons et loyaux services, Nicolas Sarkozy le nommera le 3 mai 2012 au… Conseil d’État ! Eh oui, nous sommes bien en France, pays champion toutes catégories des conflits d’intérêts. Dans son ouvrage, Scènes de la vie quotidienne à l’Élysée, Camille Pascal écrit que lors de son entretien d’embauche -dont il affirme ignorer la finalité- Nicolas Sarkozy s’intéressait particulièrement à l’affaire Alègre/Dominique Baudis. Cette affaire, dont l’ancien maire de Toulouse avait été l’objet, fascinait littéralement Sarkozy, trop heureux de pouvoir faire un parallèle pour se victimiser dans l’affaire Clearstream.

Cela me rappelle une anecdote assez incroyable. En 2003, je me trouve au Conseil Économique et Social, juste à côté d’un conseiller du CSA, dont je ne dévoilerai pas le nom, par pudeur et parce que dix ans se sont écoulés, il y a prescription. L’affaire Alègre/Baudis vient juste de démarrer. Ce conseiller m’est présenté et, après quelques échanges de circonstance, j’évoque brièvement "l’affaire", sur le mode "ça ne doit pas être facile pour votre président, en ce moment". Contre toute attente, le "Sage" me répondra : "Vous savez monsieur, il n’y a pas de fumée sans feu". Avec de tels amis, on n’a certes pas besoin d’ennemis et ceci nous éclaire sur les us et coutumes de ce petit monde charmant, guère effrayé par les crocs de boucher.

Dans les tourbillons antiques de la Sicile
Toujours est-il qu’à l’Élysée, en cette matinée hivernale, je ne suis pas au bout de mes surprises. Je tombe même de Charybde en Scylla, l’expression est adéquate, tant je me sens comme pris dans les tourbillons antiques de la Sicile. Camille Pascal nous accueille dans sa "soupente" du 4e étage du 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. Une photo de Benoît XVI jouxte un portrait de Carla Bruni sur la cheminée. Tout à sa flagornerie, Norbert Balit lance, "j’adore cette photo, elle est magnifique", sans que l’on sache à laquelle il fait allusion, puis il enchaîne "notre cher président va bien ?"."Ah ça, on peut dire, oui, qu’il a la forme… Il n’arrête pas, il a la forme ça c’est certain, avec tous les discours que je dois lui écrire". Comme le temps nous est compté, Camille Pascal entre immédiatement dans le vif du sujet.

"Bon, nous ne sommes pas dans une réunion de gitans qui vont se dire la bonne aventure. Quoi qu’on en dise, concrètement, TF1, M6, NRJ, L’Équipe TV et BFM auront leur canal, il y aura donc un seul nouvel entrant". Rappelons que ce discours, pour ce qui regarde les heureux élus, diffère légèrement de celui tenu quelques jours plus tôt par Patrick Buisson, mais je ne relèverai pas, laissant Camille Pascal poursuivre. Je ne serai pas déçu. "Vous avez des chances sérieuses d’être ce nouvel entrant. J’ai lu votre projet, il tient vraiment la route, il comblerait un grand vide et il nous intéresse beaucoup, notamment dans sa dimension « utilité sociale », une valeur hélas délaissée par le service public".

Une vache à lait
S’ensuit un passage en apparence plus obscur. "Le consultant que vous avez choisi est un solide atout, il domine son sujet et connaît bien les arcanes du CSA. Quant à Norbert, il a un très bon réseau et avec son projet de chaîne dans le sud, que vous acceptez, si j’ai bien compris, de soutenir et pour lequel l’Élysée pousse aussi… eh bien tout ça ferait sens, dans la mesure où l’un pourrait diffuser 50% des programmes nationaux de l’autre". En clair, Norbert Balit, qui a pour projet de répondre à un appel à candidatures du CSA pour une chaîne locale dans le sud-est de la France, se sert de nous auprès du pouvoir. Dans son esprit, il apporte une belle vache à lait susceptible de financer la moitié de ses programmes, en contrepartie l’Élysée est censé lui accorder sa fréquence de télé locale… et du même coup nous accorder une chaîne nationale sur la nouvelle TNT. Bref, un marché de dupes pour le moins alambiqué, que Norbert Balit tentera de nous faire signer par contrat, j’y reviendrai.

Camille Pascal poursuit : "L’Équipe TV a bien plus de légitimité que BFM sur le sport et donc on devrait donner à Weill RMC Découverte. Pour éviter un combat frontal avec BFM, il conviendra à l’oral du 8 mars de vous différencier, de ne pas vous cantonner aux documentaires mais de préciser le propos. Vous devrez vous présenter comme la chaîne du décryptage de la société, c’est ce qui fera la différence". Je lui réponds alors : "Ça alors ça tombe bien, c’est précisément le cœur de notre projet, on a donc notre chaîne, c’est bien ce qui me semblait mais je suis heureux que vous me le confirmiez aujourd’hui". Le regard un peu fuyant derrière les lunettes rondes de celui qui veut être pris pour l’intellectuel qui compte, Camille Pascal, un brin gêné (un reste de culpabilité catholique ?) –et comprenant sans doute à ce moment précis qu’il s’était lui-même piégé- se croit obligé de me lancer : "Compte tenu des progrès techniques en termes de compression, je suis convaincu qu’un nouvel appel à candidatures aura lieu à l’horizon 2014-2015. Si vous n’êtes pas retenu cette fois-ci, vous aurez pris date et serez identifié par le CSA pour le prochain coup". Cuites cuites, les carottes sont cuites.

Dix jours plus tard, soit le 16 février 2012 à 20h07, Norbert Balit m’enverra le courriel suivant :

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De : Norbert BALIT

Objet : Contrat N.B.

Date : 16 février 2012 20:07:43 HNEC

À : Didier Maïsto

Bonsoir Didier,

Ci-joint le projet de contrat dont je t'ai parlé.A charge pour vous et moi de le compléter.

N'oublies (sic) de demander au réalisateur le support des images qu'il souhaite.

Je te souhaite une bonne soirée.

A demain.

Amicalement.

Norbert.

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En pièce jointe, je trouve le contrat "amicalement" évoqué par Norbert Balit, qui se révèle hallucinant. Outre les nombreuses fautes d’orthographe, les 4 pages au format Word semblent être un assemblage de divers documents antérieurs. On peut notamment y lire : "Ancien grand reporter, présentateur, rédacteur en chef, directeur de l’information, créateur d’émissions, directeur d’antenne et de programmes, directeur général de chaînes, producteur et réalisateur, Monsieur Norbert BALIT dispose aujourd’hui, pour sa part, d’une expérience particulièrement reconnue dans le monde des médias, publiques (sic) et privés, et dans le monde de l’audiovisuel en particulier".

Quand on se trompe, c’est au moins d’un zéro
Ce journaliste d’exception, qui semble nettement plus à l’aise avec les chiffres qu’avec les lettres, souhaite, en substance, obtenir d’ores et déjà 30 K€ HT pour les trois réunions auxquelles il a participé (soit 7,5 K€ de l’heure)… et être nommé directeur général de la future chaîne D-Facto, moyennant 350 K€ de rémunération fixe annuelle nette, hors notes de frais, véhicule de fonction et tout le toutim (ces deux points m’étant précisés par l’intéressé le lendemain au téléphone). Mieux, il exige que l’on s’engage à garantir à sa société, Adamis Production, un chiffre d’affaires annuel minimum HT de 2 millions d’euros et ceci pendant toute la durée au cours de laquelle il exercera ses fonctions au sein de ladite chaîne, toute séparation en cours d’année civile nous obligeant à régler une année complète…

Enfin, toujours selon ce document grotesque, que je relis, incrédule, une dizaine de fois, nous serions tenus de nous engager à financer ses futures chaînes locales de Nice et Toulon (deux et non plus une), tout en convenant "expressément que Monsieur Norbert BALIT pourra assurer la responsabilité des deux chaînes locales précitées en complément des responsabilités confiées au titre de la chaîne nationale". Cerise sur le gâteau, dans l’hypothèse où notre projet de chaîne TNT ne serait pas retenu par le CSA… nous serions quand même tenus de financer les deux chaînes locales. Le lendemain, j’indique donc à Norbert Balit au téléphone, de façon courtoise mais définitive, que nous en restons là. Comme le dit mon expert-comptable, quand on se trompe, c’est au moins d’un zéro.

"Franchement, c’est jouable"
Deux jours avant cet épisode, soit le 15 février 2012, je déjeune près de la Maison de la Radio avec une vieille connaissance, Frédérique Bayre, perdue de vue depuis plus d’une décennie et devenue entre temps directrice de la communication du CSA. Ce jour-là, elle m’apprend que c’est elle qui a soufflé le nom de Norbert Balit à Michel Boyon. "Tu comprends, me dit-elle, on essaie d’aider quelques amis à reprendre pied dans le système en les intégrant à des projets de chaînes". Prudent, je m’ouvre a minima sur les difficultés rencontrées avec notre grand reporter de guerre et sur mes doutes sérieux quant à la poursuite de notre "collaboration". "Oh, ne t’inquiète pas, je connais les limites du personnage et aussi son ego démesuré, tout à fait dans la moyenne du milieu, me confie-t-elle. C’est un mondain qui est absolument de tous les cocktails et de toutes les soirées. Mais c’est comme ça dans le milieu, ils sont tous pareils, c’est aussi pour ça qu’il sera un atout le jour de votre audition, parce qu’il sera reconnu par ses pairs comme un des leurs… Tu comprends ?". Oh oui, je comprends. Cinq sur cinq. Cet échange m’incitera d’ailleurs à me séparer très vite de Norbert Balit, le contrat envoyé par ce dernier n’étant qu’une confirmation de ce qu’il me répétait depuis une semaine. On ne pourra jamais s’entendre. Incompatibilité absolue.

Avec le recul, certaines conversations n’en deviennent que plus savoureuses. Je ne résiste donc pas au plaisir de relater une (petite) partie de ce déjeuner du 15 février 2012…

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DM : Je ne veux pas te mettre en porte-à-faux.

FB : Tu plaisantes ? N’hésite jamais à m’appeler, franchement c’est jouable !

DM : Tu crois ? Ce n’est pas mon analyse.

FB : Mais si ! Le jeu reste complètement ouvert ! A ce stade, il semble difficile de ne pas attribuer de canal à TF1 et à M6, car il s’agit pour le CSA de consolider ces groupes, qui restent fragiles quoi qu’on en dise. Mais pour le reste, absolument rien n’est fait.

DM : Écoute, on sait tous les deux que Sarko va perdre. Il faut que le CSA ose, pour une fois, qu’il ose la qualité, qu’il s’émancipe, qu’il surprenne… Boyon aura au moins ça à son actif.

FB : C’est vrai, il veut laisser une trace… Mais il est persuadé que Sarko sera réélu… même s’il ne prend pas ses ordres à l’Élysée. D’ailleurs l’Élysée n’appelle jamais.

DM : Ce n’est pas ce que m’a dit Buisson.

FB : Pff ! Buisson, c’est la droite dure et Boyon n’en fait pas partie. Gélinet est proche de Buisson, c’est sûr, mais avec l’âge il s’est bien radouci.

DM : J’aimerais te croire, mais j’ai mes infos…

FB : Bon, il y a des renvois d’ascenseur, comme partout. Mais les conseillers du CSA sont assez indépendants et même assez frondeurs. Plus on leur conseille tel ou tel, plus ils prendront le contre-pied pour affirmer leur indépendance. Le lobbying lourdingue c’est contreproductif, il faut que vous restiez discrets.

DM : Mais tous les retours que j’ai me font penser le contraire… TF1 et M6 c’est fait, Chérie et L’Équipe, c’est fait, RMC Découverte et TVous la diversité, c’est fait !

FB : Je te confirme que la Diversité de Pascal Houzelot intéresse vraiment le CSA. Mais pour RMC Découverte rien n’est fait, car le CSA juge Weill quand même très low cost et puis l’affaire de l’abandon de La Tribune ne l’aide pas.

DM : Oui, je connais bien le dossier.

FB : En fait, nous avons été soulagés de constater que Canal Plus ne demandait rien. C’est vrai, ils ont racheté deux chaînes et on ne l’a su que trois heures avant le communiqué de presse, tu te rends compte !

DM : Canal, ça reste quand même une chaîne moins con que les autres.

FB : C’est vrai, on est souvent en désaccord avec eux mais Bertrand Méheut est un type brillant et respectable, c’est le seul aujourd’hui qui a une vision construite du secteur, il sait où il va et il y va.

DM : Alors… Puisque tout reste ouvert… Tu as d’autres conseils ?

FB : À l’audition, donnez bien du "Monsieur le Président" et du "Mesdames et Messieurs les Conseillers". Le dispositif pour sourds et malentendants, le médiateur, la déontologie, sont tout sauf des gadgets, c’est au contraire déterminant. Votre dossier est bien construit, votre groupe est financièrement solide… Franchement, c’est jouable.

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Franchement ?! Directrice de la com’, c’est, comme disait Nicolas Sarkozy, "un métier".

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... r-l-Elysee
Didier
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:25

lyoncapitale.fr, 9 janvier
CSA et TNT : quand RMC Découverte transforme sa chaîne HD… en radio filmée

Ou l’art du recyclage low cost. Alors que le groupe d’Alain Weill, NextRadioTV, a obtenu la chaîne RMC Découverte sur la TNT en haute-définition, Jean-Jacques Bourdin, animateur de RMC (la radio), que l’on peut déjà écouter en simultané sur BFM TV, a annoncé hier soir, dans l’émission de Jean-Marc Morandini, que sa matinale radio serait diffusée en direct sur RMC Découverte dès le 14 janvier. Comme on le disait sur France Inter dans les années 90 : "Écoutez, ça n’a rien à voir". Un premier sujet, en tout cas, pour le futur président du CSA, Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet du Premier ministre Jospin, qui succèdera le 24 janvier à Michel Boyon… ancien directeur de cabinet du Premier ministre Raffarin.

De la radio filmée sur une chaîne de documentaires censée émettre en haute-définition, voilà qui est original. D’autant que lors de l’appel à candidatures du 18 octobre 2011, auquel, je le rappelle, nous avons participé et qui au fil du temps s’est révélé n’être qu’une gigantesque farce, la diffusion en HD, souvent critiquée par les éditeurs pour son coût prohibitif, était censée constituer l’un des critères décisifs pour l’obtention d’un canal.

L’article 30-1 de la loi du 30 septembre 1986 est d’ailleurs très clair : "Pour l’octroi des autorisations aux éditeurs de services de télévision au haute définition, le CSA tient compte des engagements en volume et en genre pris par le candidat en matière de production et de diffusion en haute définition de programmes, en particulier d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques européennes et d’expression originale française, ainsi que de l’offre de programmes dont les formats sont les plus adaptés à la haute définition et les les plus à même d’encourager la réception des services en haute définition par le plus grand nombre".

Toujours en mission commandée pour son actionnaire, l’animateur Jean-Jacques Bourdin a par ailleurs affirmé : "C'est la première fois qu'une émission de radio va être diffusée en direct sur une chaîne de télé alors que cela se fait beaucoup aux États-Unis." Interrogé sur le fait de savoir si le CSA avait donné son accord pour cette diffusion, alors que RMC Découverte est a priori une chaîne de documentaires, l’animateur s'est contenté de dire : "Écoutez, on verra bien... ". On ne sait si Bourdin a eu conscience du double sens de sa réponse… "Écoutez, on verra bien" : voilà un slogan tout trouvé pour cette nouvelle chaîne.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... dio-filmee
Didier
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:32

lyoncapitale.fr, 11 janvier
Quand la remplaçante de Rachid Arhab écrivait sur "les malfrats de couleur"

Sylvie-Pierre Brossolette, journaliste et directrice-adjointe du Point, vient d’être nommée par le socialiste Claude Bartolone au CSA, en remplacement de Rachid Arhab, au poste particulièrement dévolu à la promotion de la diversité dans les médias. Depuis 2007, son titulaire est en effet chargé de veiller à la représentation et au recrutement des minorités, notamment dans les émissions d’information et les programmes de divertissement. Problème, la conception de la diversité de Sylvie-Pierre Brossolette semble assez restrictive.

Il y a moins d’un an, le 19 mars 2012, Sylvie Pierre-Brossolette a été primée à la 4e édition des Y’a Bon Awards -une cérémonie parodique des oscars qui met en exergue les déclarations publiques les plus racistes de l’année- pour ce qu’elle avait écrit dans Le Point, le 19 mai 2011, dans un article consacré à DSK et sobrement intitulé "La chute".

Visiblement très affectée par l’affaire DSK, Sylvie Pierre-Brossolette verse dans le lyrisme et la proximité, pour celui qu’elle appelle simplement "Dominique". "Il s'agit de trois drames en un. Celui d'un homme abattu par des accusations sordides, celui d'un parti qui perd sans doute son meilleur candidat et celui de la France. (…) Pour Dominique et sa famille, c'est une épreuve terrible, quasi insupportable". La journaliste poursuit, de façon assez inouïe : "Quelle image donnons-nous au monde quand les télévisions de la planète entière montrent un prestigieux Français pénétrer dans le tribunal de New York, piteux, mal rasé et toujours menotté, pas mieux traité que les malfrats de couleur déférés avant et après lui devant le juge ? C'est ravageur".

C’est ravageur, en effet, mais pas pour les raisons invoquées par la nouvelle "sage" du quai André Citroën. Tout est dit, tout est écrit. Tout commentaire serait dès lors superflu. La farce du CSA continue.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... de-couleur
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:38

lyoncapitale.fr, 14 janvier
"Nouveau Collège" au CSA : le non-changement c’est maintenant

Tous les deux ans, depuis près d’un quart de siècle -le CSA est né en janvier 1989, voici 24 ans, prenant la suite de la déjà comique CNCL, Commission Nationale de la Communication et des Libertés- le mois de janvier sonne pour cette autorité administrative non indépendante l’heure du renouvellement partiel d’un tiers de ses membres. En fait de changement, on entre de plain-pied dans la continuité. Analyse.

Alors que le président de la République vient tout juste de nommer Olivier Schrameck au poste de Président du CSA (1), on notera que la presse et les partis ne se sont guère manifestés – n’émettant pour la plupart que quelques légères observations ou interrogations de pure forme- sur ce nouveau reniement des engagements anaphoriques de François Hollande : "Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes. (…) Moi président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français".

De hauteur de vue et d’instance indépendante il s’agit bien, puisque l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre Jospin remplace donc l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre Raffarin, gardant ainsi dans des mains de confiance et d’extrême proximité présidentielle et gouvernementale le contrôle des autorisations et des programmes (et, entre autres, de la "déontologie de l’information" et du supposé "pluralisme politique") des principaux véhicules de notre médiacratie, de ses 25 chaînes nationales en clair et sa centaine d’autres antennes de télévision, et également de ses centaines de radios nationales, régionales et locales.

Imaginons un seul instant qu’un tel organisme existe aussi pour la presse écrite, avec les mêmes pouvoirs d’intervention sur l’autorisation des supports de presse, sur la fixation de leurs missions et sur le contrôle de leurs contenus, et l’on pourrait alors espérer que nos grandes plumes montent enfin sur les barricades de l’indignation et de la révolte pour défendre mordicus l’indépendance des médias et de l’information.

Des règles du jeu bien comprises et bien acceptées
Dans l’immédiat, la nomination d’un haut fonctionnaire ouvertement politique à la tête du CSA est donc passée comme une lettre à la poste au tarif lent, entre deux bulles de champagne et trois petits fours de cérémonies de vœux institutionnels, tant il est vrai que ce partisan d’un bord ne fait que se substituer à son alter ego de l’autre bord, dans un principe d’alternance bien compris qui satisfait finalement tout notre personnel politique et médiatique, en dépit de quelques discours faussement indignés. On n’en dira pas plus à ce stade, offrons au nouveau président du CSA l’opportunité de démentir à l’avenir, par sa pratique effective du pouvoir, les sombres présages de cette nomination politicienne, en espérant qu’il saura se montrer plus digne de sa fonction que son titulaire précédent.

Jetons maintenant un œil sur les deux autres nominations concomitantes, celles de mesdames Mémona Hintermann et Sylvie Pierre-Brossolette. Deux femmes à des postes de "simples" Conseillers, pour compenser le fait qu'une nouvelle fois, pour nos dirigeants politiques, la proclamation sous les caméras et les micros du principe de parité ne saurait tout de même aller jusqu’à confier à une femme la présidence d’un outil aussi stratégique que le CSA !

Deux personnalités "nouvelles", dont une réputée "de droite", issue d’un magazine réputé "de droite", Le Point, afin de tenter de compenser la nomination autrement plus conséquente d’un président ouvertement "de gauche" au CSA. Et enfin, deux journalistes, puisque, c’est bien connu, les journalistes sont, avec les politiques, des experts de l’audiovisuel.

A compter de cette fin janvier, le Collège des neuf membres du CSA rassemblera donc quelque cinq journalistes (Christine Kelly, Françoise Laborde, Patrice Gélinet, Mémona Hintermann et Sylvie Pierre-Brossolette), siégeant aux côtés de quatre collègues étroitement liés à l’univers politique : un ex-directeur de cabinet à Matignon et au ministère de l’Education (Olivier Schrameck), un ex-député puis sénateur président du groupe Union centriste du Sénat (Nicolas About), un ex-membre du cabinet du Premier ministre et directeur adjoint de cabinet au ministère de l’Industrie (Emmanuel Gabla), enfin, une ex-membre de cabinet au ministère de la Culture et de la Communication (Francine Mariani-Ducray).

Aucun dirigeant de l’audiovisuel privé ne siège au CSA
Dans cet aréopage coloré de bleu et de rose, s’entendant finalement comme larrons en foire des images et dansant de concert sur les ondes hertziennes qu’ils contrôlent -que lesdites ondes soient publiques ou privées- subsiste une absence criante, étourdissante… que personne ne semble pourtant entendre et relever : celle d’un(e) dirigeant(e) de média audiovisuel privé. Dans ce collège de "sages", aucun homme ou aucune femme ayant réellement dirigé une télévision ou une radio privée à un poste de numéro 1 ou numéro 2, ou même de numéro 3. En vérité, la dernière nomination au CSA d’un patron de chaîne remonte à 10 ans, en janvier 2003, ce fut alors Christian Dutoit (ex-directeur des programmes et de la production de La Cinq, puis DGA de TF1, DG fondateur de LCI, enfin DG fondateur de I-Télé dans le groupe Canal+). Il faut auparavant remonter à 1995 – il y a près de 20 ans donc ! - pour retrouver la nomination d’un patron de chaîne, Hervé Bourges (ex-PDG de TF1 et de RMC, lesquelles étaient à l'époque toutes les deux publiques).

Décidément, les hommes politiques, titulaires du pouvoir de nomination au CSA, ne connaissent surtout de l’audiovisuel que les figures aimables des journalistes aimables, qu’ils fréquentent depuis tant de décennies, avec tant de proximité, de connivence et de services réciproquement rendus, qu’ils trouvent donc naturel, évident, incontournable, de garnir le Collège du CSA de ces seules "catégories de personnel", comme on dit pour n’offusquer personne les jours de grève sur les ondes de Radio France. Qu’importe que ces journalistes, quelles que soient leurs qualités d’alors dans cette fonction, n’aient acquis aucune compétence dans le management des entreprises audiovisuelles, a fortiori du secteur privé. Qu’importe que ces journalistes et ces fonctionnaires de cabinets ministériels n’aient jamais été confrontés aux réalités opérationnelles de telles entreprises et a fortiori n’y aient jamais engagé leur responsabilité personnelle. Il est toujours plus facile de dépenser l’argent des autres, surtout quand on ne risque rien soi-même.

Décidant de tout mais responsables de rien
Qu’importe qu’ils n’aient jamais eu à connaître les problématiques cruciales de l’approvisionnement en programmes, les négociations contractuelles avec les producteurs, la prise de risque dans l’innovation éditoriale, la responsabilité organisationnelle et budgétaire d’émissions lourdes, les pressions des syndicats de tout poil, la gestion des ressources humaines, le financement par la publicité ou par les abonnements, l’application quotidienne du maquis juridique légal et réglementaire, la révolution technologique qui impose son tempo et ses impératifs, l’impact des mesures d’audience à la minute près, bref, tout ce qui fait le quotidien des dirigeants des entreprises de télévision et de radio auxquels ce collège du CSA prétend dicter la manière de faire, parfois dans les détails les plus absurdes, semaine après semaine, en s’appuyant pour cela sur les notes rédigées par les quelque 300 fonctionnaires et assimilés du CSA, certes sincèrement dévoués à leur mission mais tout autant dépourvus de la moindre expérience professionnelle dans les entreprises du marché.

Triste constat, partagé par tous les professionnels, d’un système de "régulation" sectorielle vicié dans ses fondements mêmes, dès l’étape originelle de la nomination des membres du CSA. Système qui, à la vue des premiers signaux socialistes, ne semble pas près d’évoluer de façon significative. Et ce, en dépit des dénégations réitérées de la porte-parole du gouvernement (2), laquelle, à l’instar des speakrines d’antan, pourrait annoncer la fin du monde sans cesser de sourire.

(1) Selon l'exécutif, le président de la République a soumis le nom de M. Schrameck à l’avis des commissions des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et du Sénat, ce qui forme en l’espèce une révolution démocratique dont seuls quelques penseurs obscurantistes ne sauraient comprendre la grande subtilité.

(2) Lors de son point-presse hebdomadaire, Najat Vallaud-Belkacem a en effet assuré qu'il ne s'agissait "nullement d'une nomination politique". "Vous verrez à l'épreuve des faits, on ne peut pas faire de procès d'intention à M. Schrameck", dont la "compétence est reconnue", a-t-elle souligné à cette occasion.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... maintenant
Didier
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:40

lyoncapitale.fr, 14 janvier
Michel Boyon : "La télévision française est la meilleure du monde"

Alors qu’il sera remplacé par Olivier Schrameck dans une dizaine de jours, Michel Boyon a fait, lors de la présentation du "Baromètre de Perception de la Qualité des Programmes" (si, si… ça existe…) le bilan de ses six années passées à la tête du CSA. Fidèle à ses habitudes, il a prononcé un discours dévolu à sa propre gloire. Tout en prônant désormais "la redéfinition de la réarticulation des régulateurs". Le tout le plus sérieusement du monde. La presse télé semble quant à elle conquise. Extraits.

"J'ai envie de dire, en partageant avec les trois collèges successifs et avec les services du Conseil qui sont très compétents, très précieux et très brillants, j'ai envie de dire, sur les six ans, mission accomplie. Sous différents aspects, finalement on a obtenu à peu près ce que nous souhaitions, qu'il s'agisse de la restructuration du paysage audiovisuel, à l'occasion notamment des occasions de concentrations, de regroupement, etc., qu'il s'agisse de la génération de la TNT, qu'il s'agisse de la préparation au numérique tous azimuts et pas simplement de la question de la TNT, mais toutes les conséquences de la génération de la numérisation a eu, ou aura, sur la conception des programmes, sur la fabrication et la réalisation des programmes, sur la manière dont la radio et la télévision sont acheminées.

J'ai envie de vous dire aussi que le CSA a réussi à créer avec les opérateurs audiovisuels, et pas simplement les chaînes, mais tous ceux qui gravitent autour de la radio et de la télévision, un climat qui, je n'hésite pas à le dire, n'avait jamais existé. Nous avons un dialogue constant et quotidien avec tout le monde, avec les chaînes, mais aussi avec les producteurs dans le cas de la télévision, mais aussi avec la filière technique, mais aussi avec les associations, sur un certain nombre des causes auxquelles le CSA est attaché, qu'il s'agisse de l'accessibilité aux programmes, qu'il s'agisse de la lute contre l'obésité, qu'il s'agisse de la prévention sanitaire, et notamment le thème de la diversité, probablement à mettre au premier plan, le fait que pour lui-même, le CSA ait été la première institution publique française à recevoir le label diversité à cause de sa gestion interne des ressources humaines, c'est quelque chose dont nous sommes extrêmement fiers.

Alors il y a d'autres points, et ce n'est pas le lieu, le moment, mais globalement, mission accomplie parce qu’on a fait à peu près ce que prévoyait la loi, et toutes les promesses et engagements que le CSA a pris au fil des ans, notamment à l'occasion des cérémonies de vœux, je l'ai vérifié, ils ont tous été tenus. Tous.(…)

Avec les contacts et les informations qui m'arrivent ici ou là notamment des pays européens, je crois que l'on peut dire, peut-être avec la télévision britannique, que la télévision française est la meilleure d'Europe et si elle est la meilleure d'Europe, c'est qu'elle est la meilleure du monde. N'hésitons pas à le dire. Faut-il partager ce podium avec la Grande-Bretagne ? Il y a dix ans je vous aurais dit, on est derrière la Grande-Bretagne, aujourd'hui, je suis moins convaincu, car je constate que même sur la BBC, on voit des émissions qui ne sont pas spécialement à l'honneur d'un service public. Je ne regarde pas suffisamment les chaînes anglaises pour avoir une opinion là dessus.

(…) Mais j'ai le sentiment du devoir accompli et j'ajoute que j'ai la plus grande confiance dans la poursuite de ce mouvement. Le CSA a beaucoup fait pendant ces six dernières années, il y aura des nouveaux sujets qui vont apparaître, j'ai la plus grande confiance dans mon successeur et dans les membres qui ont été désignés. Beaucoup de gens s'amusent à rapprocher les parcours professionnels d’Oliver Schrameck et de moi, ça va peut-être donner des envies à d'autres, mais je suis convaincu qu'il fera tout ce qu'il faut.

Reste un dernier point, c’est la question de la redéfinition de la réarticulation des régulateurs. Question compliquée, mais il ne faut pas trop tarder. Il n'y a pas d'urgence absolue, attendre rendra l'exercice plus compliqué et il ne faudrait pas que dans deux ou trois ans, on dise que la France n'a pas su prendre le train au bon moment. Ce n'est pas de l'insatisfaction, c'est de l'attente qui deviendra vigilance un peu plus tard, un peu inquiétude encore plus tard, mais je crois que le président de la République est déterminé à avancer sur ce dossier "

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... e-du-monde
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 16 Jan 2013 19:45

lyoncapitale.fr, 16 janvier
Baromètre BVA/CSA : des programmes jugés médiocres et un Boyon content de lui

Alors que le CSA a lancé son premier Baromètre de perception de la qualité des programmes et que les résultats sont médiocres pour la télé française (note moyenne d’à peine 5,52 sur 10), Michel Boyon n’y a rien vu d’inquiétant et s’est au contraire une fois encore autocongratulé. "Dans les faits, le rôle du CSA sur la qualité des programmes a été plus important qu’on ne peut l’imaginer, a t-il lancé sans rire en conférence de presse, devant un parterre de journalistes anesthésiés. Parce que toute une série d’initiatives que nous prenons, toute une série de décisions que nous adoptons, sont inspirées par le souci de parvenir à une meilleure qualité". C’est vrai, ce n’est pas du tout ce que les téléspectateurs ont imaginé… Et ce n’est pas non plus ce qu’ils ont vu, ni jugé.

Sans surprise, les programmes qui obtiennent la meilleure note de satisfaction sont ainsi les reportages, les magazines d’information et les documentaires, avec une note supérieure ou égale à 7 pour plus des deux tiers des téléspectateurs. A l’inverse, les programmes qui ont la plus mauvaise note sont ceux de la téléréalité (68% des personnes interrogées donnent une note inférieure ou égale à 4 sur 10).

Dans notre projet D-Facto, la chaîne Docs & Débats, en réponse à l’appel à candidatures du CSA du 18 octobre 2011, nous écrivions déjà, un an avant l’étude de BVA : "D-Facto est un format de télévision thématique totalement inédit en France, additionnant les atouts d’une chaîne documentaire et d’une chaîne d’actualité. Résolument axée sur le réel, elle se situe dès lors diamétralement à l’opposé des antennes tournées vers l’imaginaire et le fictif, le sensationnalisme, la dramatisation du vécu et la mise en scène des individus, émissions dites paradoxalement de téléréalité et reportages pseudo-journalistiques".

On sait, hélas, ce qu’il advint. Le choix des six chaînes étant déjà opéré en amont par l’Élysée, le CSA entérina… et nous n’avons dès lors pas obtenu de canal en haute-définition sur la TNT. Il est cependant assez drôle de voir aujourd’hui Michel Boyon et ses acolytes (ici) vanter les mérites d’une chaîne virtuelle que, visiblement, les Français attendaient et qu’ils n’auront pas !

Car, en dépit des talents d’acteurs de Michel Boyon et de Françoise Laborde – la conseillère Francine Mariani-Ducray, technocrate de cabinet, reste encore un peu coincée- les faits sont têtus. Et les Français intelligents. Surtout, comme on dit chez Les Guignols, quand ils éteignent la télé et reprennent une activité normale.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... ent-de-lui
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Didier » 18 Jan 2013 12:18

lyoncapitale.fr, 18 janvier
CSA/TNT HD : Mensonges officieux, mensonges officiels, mensonges d’État

13e épisode de nos aventures, dans les coulisses du pouvoir et de la télé. Le 2 avril 2012, Michel Boyon nous communique, par le biais d’une connaissance commune –en l’occurrence un ministre du gouvernement Fillon- les "trois vraies raisons strictement confidentielles" pour lesquelles nous n’avons pas eu de chaîne sur la nouvelle TNT. Raisons pour le moins inattendues… Le 1er avril 2012 tombant un dimanche, j’ai d’abord cru à un gag un peu lourdingue. Mais non… Retour sur l’histoire de ces politiques qui ne doutent de rien. Et qui, tout gonflés de leur fatuité, n’imaginent même pas que la loi puisse également s’appliquer à leur auguste personne.

-------------------

Quand, ce lundi 2 avril, le missi dominici, qui venait de ripailler avec le sieur Boyon, me téléphone pour me faire part des raisons invoquées pour notre non-sélection finale, je reste interloqué, me bornant à prendre acte d’un discours totalement ubuesque. J’écris dans la foulée un projet de lettre –fictive- au président du CSA, envoyé par courriel à toute mon équipe. Je me relis et j’ai du mal à me croire. Évidemment, je n’enverrai jamais cette lettre à l’intéressé, car elle était destinée à une information interne, sur un ton badin et amusé. Aujourd’hui, je ne peux vraiment pas résister au plaisir de la publier dans son intégralité, tant l’humour va au cœur des choses et les révèle de façon non agressive.

De : Didier Maïsto

Objet : Rions un peu

Date : 6 avril 2012 17:17:25 HAEC

À :

Bonjour à tous,

Suite à mon échange téléphonique avec ………….., il m'a semblé utile d'écrire une courte lettre (ci-dessous) au Président du CSA, afin de le remercier pour sa franchise et son professionnalisme. Interdit de rire, la télé c’est sérieux… Et vous n’êtes pas professionnels ;-)

Je vous communiquerai demain la date de notre prochaine réunion.

En attendant, bonne lecture !

DM

Monsieur le Président,

Je suis heureux d’apprendre par notre connaissance commune les trois raisons profondes et cruciales pour lesquelles D-Facto n’a in fine pas été retenue par votre Conseil. Cela fera taire les mauvaises langues, qui affirmaient que BFM avait été élue pour faire la campagne du président-candidat en délicatesse avec les Français… et que TVous la télédiversité l’avait été pour faire rosir de plaisir vos amis, qui sont d’ailleurs les mêmes que ceux de Nicolas Sarkozy. N’est-ce pas une honte que de propager de telles rumeurs sans aucun fondement ? Nous n’avons, pour ce qui nous concerne, jamais douté de l’indépendance du Conseil supérieur de l’audiovisuel, comme de la probité et de l’honnêteté de ses membres actifs et de son président.

Première raison que vous invoquez : "Trop de comptables étaient dans la salle", et vous l’avez mal vécu.
Oui, je le concède, c’était une lourde erreur. Elle nous fut fatale. Ces types sont décidément trop sérieux avec leurs costumes gris et leurs lunettes en écaille, et pas du tout représentatifs de la diversité de notre pays. A notre décharge, nous avons été pris par le temps et avons versé, si j’ose dire, dans la facilité. Nous avions bien trouvé un nain népalais, un kanak unijambiste, deux lesbiennes noires albinos et un hermaphrodite tri-sexuel nord-coréen pour défendre notre dossier devant votre Conseil, mais les allers-retours en avion coûtaient trop cher. Économies de bout de chandelle… Cela nous servira de leçon à l’avenir.

Seconde raison : "Il n’y avait aucun professionnel dans notre équipe", et vous l’avez mal vécu.
Oui, je le concède. Nous sommes moins professionnels que votre ami Grand Reporter Otage au Liban (lire ici) que vous nous aviez gentiment loué pour l’occasion. Nous étions sur le point de trouver un accord, pourtant. En effet, nous avions accepté de lui verser quelques millions d’euros par an pour acheter des documentaires à sa société de production, nous l’avions nommé directeur général à vie de la chaîne, pour un salaire de quelques millions d’euros, nous avions aussi accepté de participer au financement de sa chaîne en PACA, pour un montant annuel de plusieurs millions d’euros et puis patatras, tout s’est écroulé car nous nous sommes bêtement braqués sur un point : il souhaitait une Aston MartinVanquish comme véhicule de fonction -avec un pin-pon bleu sur le toit comme sur votre voiture- et nous n’avions qu’une vulgaire Mercedes Classe S à lui proposer. Économies de bout de chandelle… Cela nous servira de leçon à l’avenir.

Troisième raison : Nous serions "passés de la chaîne des métiers à la chaîne des documentaires et des débats, créneau déjà promis à BFM", et vous l’avez mal vécu.
Oui, je le concède. Nous étions sur le point de proposer à votre Conseil une chaîne muti-thématique, celle des stylistes-visagistes-capilliculteurs, des enfoirés mondains et des bouilleurs de cru. Mais au dernier moment, nous avons fait notre budget et, diantre, c’était cher pour notre petite multinationale. Économies de bout de chandelle… Cela nous servira de leçon à l’avenir. Néanmoins, qu’il me soit permis, au nom de D-Facto, de vous remercier pour votre franchise et votre professionnalisme. D’autant que ces trois raisons, même en y réfléchissant beaucoup, nous ne les aurions jamais trouvées tout seuls. En conséquence, comme la loi vous y oblige désormais, je vous serais extrêmement reconnaissant de motiver par courrier officiel ce que vous avez exposé oralement à notre connaissance commune.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma haute considération.

Cette fameuse lettre officielle finira par arriver le 19 juillet 2012. Moins fantaisiste dans la forme, elle l’est tout autant sur le fond. Comme le disent les juristes, il y a le droit… et le tordu. Et cette lettre fait clairement partie de la seconde catégorie A Lettre au CSA 17 juillet

. Voici le courriel envoyé à mon équipe le 19 juillet 2012.

De : Didier Maïsto

Objet : Courrier RAR CSA. Concerne : Fiducial TV. Objet : Rejet candidature.

Date : 19 juillet 2012 15:44:04 HAEC

À :

Bonjour à tous,

Vous avez participé, aux premières loges, à notre beau projet D-Facto et je vous en remercie une nouvelle fois vivement.

Comme vous le savez, le législateur oblige désormais le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, autorité administrative indépendante, à motiver juridiquement son refus par lettre recommandée.

Il s'agit principalement, pour le CSA, d'éviter des recours devant le Conseil d'Etat.

Si je m'interdis tout jugement de valeur et tout commentaire, il est évident que les plus juristes d'entre vous remarqueront le non-sens absolu de cette missive, qu'aurait pu écrire Pierre Dac.

Il convient de noter, en droit, l'imprudence inouïe de la démonstration.

Pour résumer : compte tenu de la rareté de la ressource, le CSA a choisi des chaînes susceptibles d'intéresser un large public. Il a donc opté pour des chaînes thématiques, intéressant un public très restreint et a rejeté notre candidature, au motif qu'elle intéresserait les publics réunis de France 5, d'Arte… et de La Chaîne Parlementaire.

Il est bon de rappeler qu'un groupe concurrent, qui présentait 3 projets, s'est vu attribuer une chaîne sur le même créneau, stricto sensu, que nous.

Il est bon de rappeler au surplus que notre dossier était le mieux noté par les services du CSA, relativement aux 6 critères objectifs définis par la loi.

Bien cordialement,

DM

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... c.facebook
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar marceljack » 18 Jan 2013 12:37

Comme bien sûr tout cela n'est pas vrai :wink: , je me demande bien ce que Michel Boyon attend pour attaquer Lyon capitale pour diffamation ... :lol: :!:
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Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar Anonymous » 18 Jan 2013 13:41

En tout cas c'est pas clair.
Je suis largué et l'absence de plainte s'explique pour moi par le fait quelle mettrait
en lumière certains points que beaucoup ont avantage a laisser dans l'ombre.
Anonymous
 

Re: Copinage, Sexe et Argent… La véritable histoire secrète de la TNT HD

Messagepar marceljack » 18 Jan 2013 14:25

Anonymous a écrit:En tout cas c'est pas clair.
Je suis largué et l'absence de plainte s'explique pour moi par le fait quelle mettrait
en lumière certains points que beaucoup ont avantage a laisser dans l'ombre.
Cela me semble évident :!:
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